La douce chaleur des lampions illuminait nos fenêtres. Et puis, après avoir allumé tout cela on allait se balader un peu dans les rues. C'était un moment sympathique mais en fait un peu ennuyeux. A part se promener et regarder les jolies fenêtres, il n'y avait pas vraiment grand chose à faire pour les Lyonnais dans les rues. On passait parfois boire un vin chaud au goût, à en croire les adultes, encore plus discutable que les breuvages servis de nos jours. Il est vrai que rien ne remplace le savoir-faire en matière de mélange cannelle/orange/picrate que les barmans des camions CGT ou CFDT des manifestations ! Et puis on rentrait chez soi vers 21h. Le 8 décembre en ces temps là durait réellement qu'un seul jour. Et c'était déjà beaucoup pour certains.
Dans les rues les Lyonnais étaient bien seuls puisque pas grand monde d'autre ne venait fréquenter nos rues. C'était une tradition sympathique mais un peu empoussiérée. La seule chose à l'époque qui venait égayer les rues, c'était quelques étudiants faluchés, aujourd'hui médecins ou pharmaciens parfois réputés mais qui avaient tendance à arroser les passants de bien peu ragoûtants remèdes.
J'ajoute pour ceux qui regretteraient un aspect moins spirituel de la Fête qu'avant qu'il me semble au contraire que les catholiques s'investissaient en ces temps de début des années 80 et de 70 finissantes moins qu'ils ne le font aujourd'hui où, sous l'impulsion du Cardinal Barbarin, une action plus dynamique s'est faite en la matière.
Après des décennies de planplan fermé et triste sous diverses mairies de droite, c'est Raymond Barre qui commence à réveiller un peu la ville ces jours là. Il y avait enfin un peu à faire. Des extérieurs commencèrent à en parler.
Gérard Collomb et ses équipes en firent un événement connu mondialement, qui s'exporte jusqu'à Honk Kong ou à Tokyo en passant par Dubai. Les Lyonnais ne sont plus seuls, entre 3 et 4 millions de visiteurs uniques arpentent chaque année les rues de nos villes durant le 8 décembre qui dure désormais plusieurs jours. Les animations de la presqu’île attirent un public dense et heureux.
Seule nuance peut-être : cette concentration de gens en fait fuir aussi quelques autres. A moins qu'ils ne cherchent à fuir quelque vieil oncle désagréable qui souhaiterait emprunter la chambre d'ami pour venir profiter de l’événement. Mais en vérité il n'est pas rare qu'après avoir loué ou sous-loué son appartement sur un site spécialisé, nombre de Lyonnais fuient la ville et ses rues bouchées. D'autres prévoient de ne pas se rendre à Bellecour ou aux Terreaux le temps de l’événement.
Certes il est intéressant de voir beaucoup de beau au même endroit. Et il faut globalement continuer ainsi. Mais peut-être faudrait-il décentraliser quelque peu l'événement dont les principaux budgets sont fléchés en presqu’île. Il existe, et c'est heureux, une programmation dans le reste de la ville, avec des moyens infiniment plus modestes. Cela permet certes quelques projets de proximité. Mais en décentralisant un peu plus la Fête des Lumières, on rapprocherait à la fois encore davantage la fête de l'ensemble des Lyonnais tout en décongestionnant un peu la presqu’île.
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Romain Blachier
J'avoue que je suis toujours partagée entre l'envie de voir les illuminations, parfois réussies (mur des lyonnais par ex), et la crainte de rester coincée, ça m'est arrivé deux fois dont une où j'ai cru finir piétinée, étouffée.
Signaler RépondreQuand on est avec des enfants, ça dissuade!
Je regrette un peu qu'il n'y ait pas les soirs où ça bouchonne vraiment, plus d'encadrement, de personnes pour assurer la circulation des piétons.
Oui et pourquoi pas ?
Signaler RépondreCela vous gênerait-il ?
L'obsession anti islam des trolls qui s'ennuient sur lyon mag est fatiguante
Signaler RépondreEt pourquoi ne pas associer la grande mosquée de Lyon à cet événement après tout ?
Signaler Répondrea l'est, au nord ou en ville ça coutera toujours trop cher collomb grongron rivalta blabla aulas gnagnasse
Signaler RépondreGardez votre belle fête à Lyon, dans l'est lyonnais on en a déjà assez du bordel de Collomb qui nous envoie toutes les nuisances que les lyonnais ne veulent plus, gardez cette belle fête cela vous développe, vous fait rayonner, vous rend intelligent. Marre d'être une poubelle du PS: routes autoroutes, rocades, BUE, aéroports,prisons et pour les lumières , un stade rejeté par la population
Signaler RépondreJe note qu'enfin les politiques se décident à penser aux lyonnais.
Signaler RépondreCette "fete" est devenue pour nous- habitant le centre - franchement insupportable. Non seulement on y prend plus aucun plaisir mais comme vous le notez bien nous resterons chez nous pendant ces 3 jours en attendant que la faunes s'en aille à défaut de pouvoir fuir la ville.
Le malheur dans tout cela c'est qu'on nous a un peu volé notre fete.
Décentraliser est une solution mais est-ce qu'un touriste fera l'effort d'aller a Gerland ou au theatre du 8eme ? Franchement j'en doute mais il faut essayer.
Il faut aussi désolidariser la fete des lumières du 8 décembre. Le fete des lumières n'a pas besoin du 8. Le 8 meurt sous les coups de la fete des lumières.
Ainsi on pourrait programmer la fete des lumières sur 2 we et éviter la congestion.
Bref d'un point de vue lyonnais il faut sauver le 8 décembre et sauver la fete des lumières sous peine que les lyonnais n'en veuillent plus.
les lyonnais qui montent à Fourvière avec leur cierge sont devenus une attraction pour le tourisme de masse !!!
Signaler Répondreah tiens la manif des identitaires qui essaient sous couvert de cette montée de récupérer politiquement la tradition catholique.
Signaler RépondreLes lyonnais ont toujours eu l'opportunité de monter à Fourvière au sein d'un des dizaines de cortèges qui montent en procession la colline, avec leurs cierges et leurs cantiques.
Signaler RépondreAu final la ville est certes plus animée, mais si l'invasion de touristes fait fuir les lyonnais, où est le progrès ?
Tout à fait.
Signaler RépondreToutes les lumières politiques se retrouvent à la fête, tout le monde le sait.
C'est un moyen de pouvoir briller dans la foule de manière certaine...au cas où le reste de l'année serait décevant.
Et, il est vrai qu'aller briller dans les quartiers permettrait à ces gens d'exister un peu plus auprès de ceux qui les "écoutent" encore!
Je suis entièrement d'accord avec ce constat. Et j'irais même plus loin : http://www.rue89lyon.fr/2014/12/05/fete-des-lumieres-encore-celle-des-lyonnais/
Signaler RépondreBonjour M. Blachier,
Signaler RépondreNous vous invitons à venir participer lundi à 20 h place du Change à la montée aux flambeaux à Fourvière avec des lyonnais fiers de leurs traditions.
https://www.facebook.com/LugdunumSuum/photos/pb.206873386113433.-2207520000.1417767246./536493619818073/?type=3&theater;
Dépoussiéré des traditions par des animations luminaires pour neuneus au milieu des vendeurs de kebabs, c'est un vrai progrès.
Signaler RépondreMerci.
Je suis d'accord, autrefois le 8 Décembre était un moment partagé entre lyonnais .....plus chaud, plus feutré. Les rares lumières étaient nos petits lumignons, mais là je parle des années antérieures à 1970 Désormais c'est une magnifique fête des lumières, ou les artistes innovent et c'est bien mais il n'y a pas que la presqu'ile, beaucoup de quartiers ont de beaux projets. La croix rousse et les pentes rayonnent et bien d'autres dans les arrondissements....Alors profitons de ce que l'on nous offre et chacun y trouvera son compte.
Signaler Répondreet si on gardait certaines animations tout le mois pour limiter la concentration des visiteurs.C'est possible pour certaines et même pour toutes avec un plus gros budget;une fois installées le fonctionnement ne coute pas cher.
Signaler RépondreHabituellement prétentieux, je vous trouve ici parfaitement juste, sensible. Bravo!
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