Conseil général : Collomb refuse la proposition de Michel Mercier

Conseil général : Collomb refuse la proposition de Michel Mercier
Michel Mercier

Ayant perdu trois cantons au profit de l’UMP, le président du conseil général serait prêt à se faire réélire avec un exécutif droite-gauche.

Le PS, avec ses alliés verts et communistes, sera la principale force politique au conseil général en passant de 23 à 25 conseillers généraux grâce à ses victoires à Décines et Montchat à Lyon. Mais les centristes ont mieux résisté que prévu à la poussée UMP avec 16 élus contre 13 à la droite. Du coup, Michel Mercier, le président UDF-Modem sortant du conseil général, se trouve en position de reconduire son alliance avec la droite. Mais pour éviter d’être prisonnier de cet allié encombrant, Michel Mercier a proposé dès ce soir à la gauche et à la droite de participer à un “exécutif élargi”. En clair, il serait réélu en acceptant d’ouvrir son exécutif à la droite comme à la gauche.
Mais Gérard Collomb a refusé en précisant à lyonmag.com qu’il lui paraissait “difficile” de participer à un exécutif aux côtés d’élus de droite qui ont dénoncé ses équipes comme “des socialo-communistes” au cours de cette campagne électorale. En visant directement Philippe Cochet, député-maire UMP de Caluire, qui a mené campagne aux élections municipales comme aux élections cantonales contre tous les alliés de Collomb à la Communauté urbaine. Notamment Michèle Vullien, la maire centriste de Dardilly, qui a accepté d’être sa vice-présidente à la Communauté urbaine mais qui a été battue par l’UMP Eric Poncet soutenu par Cochet. En revanche, le maire de Lyon affirme ne pas craindre de mauvaises relations entre un conseil général tenu par l’UMP et le Modem. “Mercier aurait peut-être même besoin de nous”, fait-il remarquer. Ce qui veut dire que le PS pourrait l’aider à faire passer certains dossiers que l’UMP pourrait bloquer. Cet exécutif élargi proposé par Michel Mercier fait bien sûr penser à la manière de Raymond Barre qui avait gouverné la communauté urbaine de 1995 à 2001 avec des vice-présidentes centristes, PS et UMP. Ce que Gérard Collomb a continué jusqu’en 2003, date à laquelle Dominique Perben a débarqué à Lyon pour lancer sa campagne aux élections municipales en politisant nettement le débat. En demandant notamment aux vice-présidents UMP de lâcher Collomb.
“Finalement, c’est le PS qui a permis à Mercier de résister à la poussée UMP”, faisait remarquer, visiblement amer, Bernard Rivalta, président du groupe PS au conseil général, en soulignant que le PS avait effectivement limité la poussée de la droite en lui prenant deux cantons alors que dans le même temps, le Modem en perdait trois au profit de l’UMP.

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