Toujours aussi secret, Michel Mercier s’est bien gardé d’annoncer cette décision pourtant importante. Puisque le leader du groupe centriste au Sénat vient de franchir un nouveau pas en affirmant sa volonté de rompre définitivement avec la stratégie qu’il avait défendue jusque là d’un centre indépendant, aux cotés François Bayrou, pour passer une alliance avec la droite. Mais l’Elysée a tenu a préciser que d’autres "personnalités centristes" avaient été conviées à cette réunion dont l’objectif est d’organiser les prochaines élections régionales qui se dérouleront en 2010. Nicolas Sarkozy ayant décidé d’imposer une réforme du scrutin en instaurant une proportionnelle à un tour pour tenter de casser le Modem de François Bayrou.
Mais pour que cette réforme permette à la droite de reconquérir les régions qu’elle a pratiquement toutes perdues en 2004, le président de la République doit neutraliser le Modem. C’’est pourquoi il veut constituer une "confédération" regroupant sous l’égide de l’UMP, les différents groupuscules qui ont rallié la majorité, notamment la “Gauche Moderne“ de Jean-Marie Bockel et le “Nouveau Centre” d’Hervé Morin. Alors que Michel Mercier, lui, représente les centristes qui veulent ressusciter l’UDF avec le concours d’un certain nombre de notables qui se sentent menacés par la dynamique Modem.
Reste à savoir si au terme de cette réunion, le président de la République va renouveler à Michel Mercier, la proposition qu’il lui a faite il y a quelques mois d’entrer au gouvernement. Un vieux rêve pour le président du conseil général du Rhône, qui peut se concrétiser s’il se montre suffisamment coopératif avec Nicolas Sarkozy dans la bataille qu’il mène pour tenter d’éliminer François Bayrou.