Pourquoi créer un comité de soutien lyonnais à un candidat américain ?
Patrice Schoëndorff : Parce que ce métisse américano-africain dont la grand-mère venait du Kenya, est le symbole d’une intégration réussie dans un pays occidental. C’est donc une bonne occasion pour poser le débat de la diversité dans la vie politique lyonnaise qui manque encore de couleurs. Un thème auquel je suis très sensible car je suis moi-même fils d’un indépendantiste camerounais qui a immigré à Lyon.
Mais il y a quand même eu des progrès aux dernières élections municipales ?
Non car aucun parti n’a osé présenter un candidat de la diversité comme tête de liste. Certes, il y a eu Nora Berra dans le 8e arrondissement de Lyon pour l’UMP et Hélène Geffroy pour le PS à Vaulx-en-Velin. Mais croyez-moi, il y encore beaucoup de chemin à faire. D’ailleurs, si on regarde les responsabilités qui ont été confiées après les municipales, on est loin du compte. Et on cherche aussi désespérément des représentants de la diversité chez les députés mais aussi les haut fonctionnaires, les grands médecins, les commissaires de police...
Qui fait partie de votre comité de soutien ?
Des gens qui justement partagent cette impression que les Lyonnais d’origine étrangère n’ont pas la place qu’ils méritent. Parmi eux des militants UMP comme Mustapha Ghouila, mais aussi des radicaux de gauche comme Jean-Luc Estournel, des militants des droits de l’Homme comme William Goldberg...
Votre objectif ?
Obtenir que les partis politiques cessent de nous imposer des candidats alibis en prenant des filles jeunes et jolies qu’ont met en avant sur les photos. Alors qu’il faudrait au contraire que ces partis favorisent l'émergence d’un vrai Obama lyonnais !
Je suis totalement en concordance avec ce monsieur.Il faudrait davantage de diversités dans ce terrain politique français,afin,qu'elle puisse à vrai dire refléter la société dans laquelle nous vivons effectivement et,enfin cesser de posséder un esprit réactionnaire pour qu'il y ait dorénavant un meilleur avenir pour la population,même si pour ma part je reste un grand pessimiste.
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