Guy Walter, prince des arts et de la dépense publique

Guy Walter, prince des arts et de la dépense publique
Eric Pelet - LyonMag

Ce n’est pas la vie rêvée de Walter Mitty* mais presque !

Les citoyens qui récriminent souvent les élus pour leurs indemnités électives, oubliant qu’elles sont écrêtées par la loi, devraient s’intéresser au train de vie des princes de la culture locale, qui eux s’affranchissent sans complexe de toute règle de moralité dans l’exercice de la dépense publique.

Après l’audit de la Chambre régionale des comptes sur la gestion calamiteuse des Subsistances (contraction des mots subsister et distance qui s’applique parfaitement aux Subs !), Guy Walter qui dirige également la Villa Gillet se voit épingler une nouvelle fois par la même institution et ce pour les mêmes raisons !

Les premiers arguments de défense développés par l’intéressé sont  grotesques. Justifier une augmentation de 55% de son revenu en cinq ans par le fait que ses collaborateurs ont bénéficié du même avantage laisse pantois à l’heure où les collectivités locales voient les aides d’état diminuer de manière drastique, sans compter les sacrifices financiers imposés à différentes catégories de fonctionnaires locaux.

Les pétitionnaires des milieux culturels lyonnais qui avaient au printemps dernier stigmatisé le manque de contrôle exercé par Georges Kepenekian, l’adjoint à la culture, sur la gestion de Guy Walter aux Subs, dénonçant par la même une politique de distribution des subventions fondée sur une absence totale de transparence et marquée par les dérives du copinage, vont devoir rapidement reprendre la plume !

Le Maire de Lyon critiquera-t-il ce nouvel épisode de gabegie d’argent public ? Prendra-t-il les décisions qui s’imposent ? On peut en douter tant Walter appartient de longue date au cercle rapproché de ses courtisans, l’ayant nommé à la  tête de la villa Gillet puis des Subs, officialisant ainsi le cumul des mandats culturels (Vincent Carry, Joris Mathieu etc.)  qu’il pratique depuis des lustres dans la vie politique.

Gageons que les autres collectivités donatrices et la Région en tête, auront à cœur après l’audit définitif, de calculer la juste aide financière qui devra être apportée à la Villa Gillet pour qu’elle poursuive ses missions et ses manifestations, l’argent collecté auprès de leurs administrés ayant plus de valeur que sa désolante contrepartie en frais exorbitants de taxi, qui depuis Agnès Saal apparait comme le nouveau trouble obsessionnel compulsif des cultureux !

*Comédie américaine avec Ben Stiller sur la mythomanie

Eric Pelet

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11 commentaires
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Edith le 27/01/2016 à 10:25

On écarte les intellectuels politiquement indépendants, on fait passer des beaux parleurs pour des penseurs, on paye toujours autant d'impôts mais le niveau baisse inexorablement, tandis que s'accroît la liste des administrateurs soutenant officiellement G. Collomb.
A trop jouer la démagogie dans le domaine culturel, le PS va faire élire la droite. Ce n'est pas mon souhait, mais honnêtement, comment soutenir nos élus lorsqu'ils ferment les yeux dans un premier temps, puis lorsque "l'affaire" éclate se contentent de mesures cosmétiques et de commentaires complètement ahurissants au regard des sommes évoquées ?

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Probité le 27/01/2016 à 08:29

Et l'intoxication des médias : de Marianne à France Culture, en passant par Lyon Capitale, Le Monde... Qui ont tous fait les louanges de Mr Walter. Un narcissisme hypertrophié est-il suffisant pour faire succomber ces journalistes à la fascination, les faisant prendre des vessies pour des lanternes ? Faisant ainsi monter la sauce au point qu'on nous parle désormais de "personnalité de haut niveau" (dixit G. Collomb). Il y a quelque chose de malade dans ce système !
Il suffit pourtant de lire les résumés dans le programme de la VG pour que sautent aux yeux les formules creuses et le fait que les rédacteurs ne comprennent qu'un mot sur trois de ce qu'ils écrivent. En fait, la VG n'est plus qu'une boîte de production : financements, logistique et comm. Peut-être qu'au lieu de se payer des billets d'avion et des nuits d'hôtel pour rencontrer les intellectuels en vogue, l'équipe de la VG ferait mieux de plancher sur le fond : s'informer, réfléchir, lire et être à la hauteur de ses prétentions, capable d'un véritable travail scientifique et de dialogue avec les personnalités invitées. Ce serait plus sérieux et ça nous coûterait moins cher !
Mais, en plus du copinage, c'est la politique de la ville qui veut ça : la culture n'est plus qu'évènementiel et comm. Plus aucune réflexion de fond. Faudrait quand-même pas que les élécteurs réfléchissent trop, ça serait dangereux ! Et cela ne concerne pas juste la VG. Après le départ du brillant P. Bazin, à la tête de la bibliothèque municipale, le même duo Collomb Képénékian a cru bon d'écarter une autre personnalité reconnue et véritable intellectuel au service de la population, B. Calenge, au profit d'un directeur qui, au terme de plusieurs années de mandat dévoile fièrement au Petit Bulletin le nouveau projet culturel de la bibliothèque (autre gros budget de la ville) : "la bibliothèque plus que jamais !". Tout ça pour ça ?
Je pense qu'au départ de Frémaux (festival Lumière, autre évènnementiel, autre gros budget), ils pousseront la candidature de Nikos Aliagas...
Quoi qu'il en soit, la réaction d'Agnès Saal est au moins plus décente que celle de Guy Walter. Alors, messieurs les politiques, ne prenez pas les lyonnais pour des incultes et cessez de nous intoxiquer.
Comme à Paris : suspension (révocation) et remboursement ! C'est possible à Paris, ce doit l'être à Lyon. Donnez l'exemple.

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et Carry ? le 14/01/2016 à 10:43
Prolo a écrit le 14/01/2016 à 06h42

Ils sont tous sur le comité de soutien de Collomb. Quand on achète les soutiens ils se gavent

Vincent Carry président du comité de soutien de Collomb,actionnaire de la boite de nuit du Sucre logé dans un bâtiment public concédé a Ginon
,V.Carry boss des nuits Sonore subventionné par Collomb,conseillé grassement rémunéré par tout acteur artistique qui veut évoluer sur Lyon?

etc. et etc.

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un brin de lucidité le 14/01/2016 à 09:23

Maintenant il faudra trouver un enquêteur avec le zèle de Torquemada pour dresser un état de lieux des autres acteurs 'culturels' à Lyon : théâtres, salles de spectacles, etc. pour traquer le gaspillage dans un domaine qui coûte trop cher en tenant compte des autres dépenses vitales. Etudiants mal logés, TCL excessivement cher, l'insécurité dans certains quartiers-- la liste est sans fin de dossiers plus importants que la 'culture' à Lyon pendant cet état d'urgence où l'on vit....

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Post monétaire le 14/01/2016 à 09:21
tjslémm a écrit le 14/01/2016 à 08h50

On se doute des "combines" possibles: continuons à élire des gens pendant X mandats et X années !

Démocratie directe réelle, dans un système sans fric à voler (légalement ou non) aux autres ?

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tjslémm le 14/01/2016 à 08:50

On se doute des "combines" possibles: continuons à élire des gens pendant X mandats et X années !

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Cinéma le 14/01/2016 à 08:35

"Comédie américaine avec Ben Stiller sur la mythomanie"

On a pas du voir le même film car comme son titre l'indique il s'agit surtout de la vie fantasmé du personnage principal...

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Prolo le 14/01/2016 à 06:42

Ils sont tous sur le comité de soutien de Collomb. Quand on achète les soutiens ils se gavent

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Andreper le 13/01/2016 à 23:29

Hélas, personne n'est à l'abri de sottises.
Voilà bien un domaine qui risque de ternir le bilan de notre Maire, bilan qui à coté d'actifs certains, fait apparaître quelques passifs regrettables qu'il lui convient de régler sans tarder, s'il veut laisser une meilleure image à la fin de ses mandats.

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Parrain faite quelque chose le 13/01/2016 à 23:26

Ecœurant !ces barons de la culture qui gagnent plus de 10000 €par mois, de petits bobos bas de gamme que le prince Collomb à transformer en barons arrogant vampirisant les subventions au dépens de ces structure culturelle qui se donne à fond pour proposer aux lyonnais des créations très souvent exceptionnels .Faute d’un minimum d’argent ces structures culturelles modestes ferment dans l’indifférence de nos élus socialistes.
Et leurs voyages bidons, très souvent dans des zones paradisiaques que ces barons justifient par des pseudos recherches de créations artistiques qui leurs permettent de descendre dans des hôtels haut de gamme, de profiter de restaurant tout cela a la charge du contribuable.
Collomb doit nettoyer Lyon de cette mafia politico-culturelle.

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un brin de lucidité le 13/01/2016 à 22:49

Fermez la VG. Vous n'entendrez pas la moindre murmure de regret de la part de la plupart des Lyonnais, indifférents aux activités obscures de cette association sans intérêt.

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