Sur quatre pages, l’adjoint Verts à la Ville de Lyon critique vivement le projet de l’Olympique lyonnais, qui veut construire un stade de 60 000 places à Décines. Une critique qui s'articule autour de trois axes.
D’abord ce projet est “faussement privé” d’après Tête, qui rappelle que les dépenses publiques d’infrastructures “sont estimées de 200 à 400 millions d’euros”. Or "l’OL est une société cotée en Bourse et il est interdit aux collectivités locales et à l’Etat d’apporter une aide économique publique (...) à un projet commercial sans violer les règles posées par l’Europe sur les aides économiques aux entreprises”.
De plus, cet élu écologiste souligne que ce Grand Stade porte “atteinte à l’environnement”. Car le “V Vert”, une zone protégée pour sa flore et sa faune à Chassieu, sera parcouru par la LY6, une route à construire pour desservir le stade. “Sa dégradation porterait préjudice à la nature mais également à l’homme par voie de conséquence” écrit Etienne Tête.
Dernier argument selon l’adjoint Verts pour ne pas construire ce stade à Décines : “la gestion des déplacements est insuffisamment étudiée”. Et Tête de préciser que ce stade de 60 000 places, dont 50 000 spectateurs devront venir en voiture, est “incompatible avec le PDU et les exigences nouvelles en matière de transport, de lutte contre la pollution, d’économie d’énergie...”
Mais dans sa lettre, Etienne Tête tient également à rappeler au commissaire-enquêteur, que “l’intérêt public du projet n’est pas démontré” et que “le silence des collectivités locales sur ce projet majeur est curieux”. Tout en insistant sur les menaces lancées par le président de l’OL contre les élus qui oseraient critiquer son projet.
“Par ses déclarations de presse, Jean-Michel Aulas interdit à tout citoyen de s’exprimer librement dans le cadre de cette enquête publique” affirme Etienne Tête, qui en conclut que “l’enquête publique ne s’est pas déroulée dans des conditions régulières”.