Centre Jacques Cartier : "Totalement opaque"

Centre Jacques Cartier : "Totalement opaque"

Le Centre Jacques Cartier d’Alain Bideau a organisé un voyage au Québec pour 200 VIP Lyonnais. Coup de gueule d’Etienne Tête.

C’est quoi le problème avec ce voyage ?
Etienne Tête : C’est simple, on ne sait pas combien ça coûte ! Au moins une vingtaine d’élus de la ville, de la communauté urbaine, du département ou de la région ont passé quelques jours à Québec, début octobre, aux frais des contribuables. Alors que je ne suis pas certain que ces “Echanges Jacques Cartier” entre Lyon et le Québec présentent un grand intérêt intellectuel...
Vous avez la liste des participants ?
Non, c’est totalement opaque. Seule la Région Rhône-Alpes est transparente et applique  la loi : tout déplacement d’élu fait l’objet d’une délibération, contrairement à la Ville par exemple. Mais même pour la Région, on ne sait pas combien de fonctionnaires ont fait partie de la délégation. Du coup on n’arrive pas à savoir le coût réel de ce voyage. C’est pour ça que plusieurs élus ont écrit à Jean-Jack Queyranne, le président de la Région, pour demander les justificatifs comme tous les billets d’avion. Mais aussi pour lancer un débat sur le centre Jacques Cartier qui pose d’autres problèmes.
Quels sont ces problèmes ?
Quand on va au Québec, ce sont les Lyonnais qui payent, mais quand les Québécois viennent chez nous, c’est nous qui payons ! Le Canada donne 15 000 euros sur un budget de 900 000 euros du Centre Jacques Cartier ! Si c’était vraiment passionnant, ils mettraient plus d’argent. Et puis il y a une ambiguïté juridique : officiellement, les collectivités versent leurs subventions au Centre Jacques Cartier, mais au final, c’est l’université Lyon II qui reçoit l’argent. Bref, on découvre que ce Centre n’est qu’une coquille vide où Alain Bideau décide de tout, tout seul. La preuve, il s’est octroyé lui-même une indemnité mensuelle de 1 500 euros ! Et comme par hasard, ça tombe  juste au moment où il a perdu son mandat de conseiller municipal ! Et quand on lui a demandé des précisions sur ses comptes, il nous a juste envoyé une feuille recto-verso avec des explications très floues. Or, on ne justifie pas 900 000 euros de dépenses sur une simple feuille recto verso !
Mais cette structure permet aux entreprises lyonnaises de se faire connaître à l’étranger !
Mais le conseil régional finance déjà un tas de salons et de voyages pour les entreprises régionales dans tous les pays. Moi j’ai l’impression que pour certains, c’est une occasion de prendre des vacances à l’oeil !

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