Ambiance tendue au Grand Lyon

Ambiance tendue au Grand Lyon
Etienne Tête

Les Verts et l’UMP sont montés au créneau sur plusieurs dossiers lundi soir au cours du conseil communautaire du Grand Lyon.

Le conseil communautaire avait pourtant bien commencé, avec le dernier débat d’orientation budgétaire du mandat, salué par presque tous les groupes, y compris par les millonistes qui ont salué un “discours plutôt rassurant”. Seul l’UMP, par la voix de Michel Chapas, a émis des critiques virulentes qualifiant les orientations budgétaires pour 2008 de “vues au jour le jour” et s’inquiétant de “l’étroitesse des marges de manoeuvre pour les années à venir”. Des critiques auxquelles Gérard Collomb a tranquillement répondu : “Nous sommes en deça des ratios que nous nous étions tous ensemble fixés, donc on ne peut pas nous faire de procès de mauvaise gestion”. Le président du Grand Lyon a surtout fustigé la baisse des dotations de l’Etat. “En prenant compte de l’inflation, cette baisse atteint au moins 2,5%, c’est un véritable plan de déstabilisation des grandes métropoles françaises”.

172 millions pour le tunnel de la Croix Rousse
Mais le ton a monté d’un cran sur le lancement des consultations pour la rénovation du tunnel de la Croix-Rousse. Par rapport à ce qui avait été estimé en juillet dernier, le coût global de ces travaux serait non pas de 140, mais de 172 millions d’euros. Une hausse de 32% qui a suscité des interrogations, notamment chez les Verts et l’UMP qui se sont abstenus sur ce dossier. L’UMP a aussi regretté d’apprendre que le tunnel devra être fermé 4 mois pendant la 2e phase de travaux (2011-2012). “Vous nous disiez qu’en prenant l’option de creuser un second tube, cela éviterait de fermer la circulation” a fait remarquer Claudine Frieh à Gérard Collomb. “On en serait pas là si certains collègues n’avaient pas attendu si longtemps pour engager des travaux il y a 15 ou 20 ans” a rétorqué le président du Grand Lyon.

Affrontement Tête-Collomb
En toute fin de séance, les échanges sur la baisse du prix de l’eau de 28,5 centimes le m3, résultat du bras de fer engagé entre le Grand Lyon et ses délégataires en charge de la distribution de l’eau potable Veolia et SDEI, se sont déroulés dans un climat tendu. L’écologiste Etienne Tête a d’emblée demandé le report de ce dossier “par respect pour le travail de la commission qui mérite mieux qu’une analyse sommaire”. L’élu Vert a surtout dénoncé que la baisse de 30% du prix de l’abonnement, initialement défendue par le Grand Lyon, ait été au final abandonnée. Il a aussi expliqué pourquoi, selon lui, le nouvel indice d’indexation du prix restait “anormalement favorable aux concessionnaires.“ Puis c’est le maire UMP de Caluire Alain Jeannot qui en rajouté : “Les élus UMP ne veulent pas traîner pour toujours la faute originelle du contrat de l’eau de 1986”. L’élu a incité Gérard Collomb à une “autocritique réciproque” : “Pourquoi vous n’avez pas été si pugnace lors de la précédente négociation de 2003? “. “L’action politique, ça n’est pas discourir, c’est agir et changer la réalité. Là nous changeons la réalité avec un résultat qui en début de négociation n’était pas gagné d’avance” a répliqué, visiblement énervé, le président de Grand Lyon, qui n’a pas hésité à qualifier de “démagogiques” les positions des élus Verts et UMP.
Grâce à cette renégociation, les 308 000 abonnés de l’agglomération auront économisé entre 240 et 250 millions d’euros d’ici à 2016, date à laquelle le contrat arrivera à échéance.

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