Les éboueurs du Grand Lyon jettent à la poubelle la polémique sur les salaires

Les éboueurs du Grand Lyon jettent à la poubelle la polémique sur les salaires
Photo Lyonmag.com

Les agents grévistes du Grand Lyon s’offusquent à leur deuxième jour de grève des arguments employés par leur direction pour les faire plier.

Chiffres et documents à l’appui, l’intersyndicale des éboueurs grévistes de Lyon et de Villeurbanne ne comptepas se laisser faire. Après avoir reconduits leur mouvement pour 24h (jusqu’à mercredi matin 5h30), toujours pour protester contre la privatisation des tournées de deux principales villes du Rhône, les représentants syndicaux ont exprimé leur colère face à la presse, dans leurs locaux du Grand Lyon. "On n’en est pas là pour les salaires, pas là pour le régime indemnitaire. On ne demande pas d’argent", harangue Armand Creus, de la CGT. Il dénonce en fait la sortie médiatique du vice-président en charge de la propreté, Thierry Philip, et qui aurait dénoncé le rapport temps de travail/salaires des agents. "Il agite le drapeau rouge pour nous faire changer de terrain. Mais il faut savoir qu’un éboueur du secteur privé est payé 1518 euros nets par mois, alors qu’un éboueur du régime publique est payé 1393 euros nets par mois", prouve par A+B le représentant de la CFDT.

Et si pour l’instant les poubelles ne gisent pas dans les rues de l’agglomération, c’est parce que le Grand Lyon a fait appel d’autres prestataires pour les premiers jours de grève. Gérard Collomb le confiait d’ailleurs lundi : "Il y a entre 30 et 40% de grévistes, nous avons faire en sorte que les tournées qui ne sont pas assurées le soient au cours de la journée." Selon les syndicats, ce sont des intérimaires et des employés de sociétés privés qui assureraient ces tournées, notamment dans les 3e et 6e arrondissements et à la Croix-Rousse, "ce qui constitue une atteinte au droit de grève. Nous sommes en contact avec les unions départementales pour savoir si des recours sont possibles." Mais Armand Creus n’est pas inquiet : "Dans quelques jours, notre mouvement sera visible dans les rues, nous en sommes qu’au début, il faut tenir !" Une nouvelle réunion entre les syndicats et la direction générale des services du Grand Lyon était prévue en fin d’après-midi, avec la clé de nouvelles négociations.

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