Lyon aux temps des accords d'Evian : ensemble en paix un jour ?

Lyon aux temps des accords d'Evian : ensemble en paix un jour ?
Romain Blachier - DR Laurence Polignone

On en parle beaucoup ces jours.

C'était il y a 52 ans. Je n'étais pas né et en moyenne, la plupart des Français (moyenne d'âge 41 ans) et des Algériens (moyenne d'âge 27 ans) encore moins. C'étaient les accords d'Evian.
Ceux qui fixèrent les modalités d’indépendance de la jeune République algérienne. Celles qui fixèrent les bases si complexes de la coopération entre la France et ce pays.

C'était, officiellement, je dis bien officiellement seulement hélas, la fin d'un conflit colonial sale. Qui marqua les rues d'Alger mais aussi, dans une infiniment moindre mesure et de façon fort différente, celles de Lyon. Avec les actions de rues de l'ANCV (Action Civile Non Violente) relatées dans un brillant mémoire universitaire que je viens de relire (1).

Avec l'action de la CGT qui organisa dans les usines du Rhône plus qu'ailleurs, des mouvements solidaires d'ouvriers avec les travailleurs algériens. Et avec les conflits souvent violents entre Messalistes et FLN pour s'assurer du contrôle du mouvement indépendantiste. Lutte d'autant plus forte que Lyon était, à l'origine, au sein du mouvement indépendantiste bien plus influencée par les premiers que par les seconds. Des seconds qui ne comptaient pas que la situation reste ainsi, par tous les moyens possibles. Certains lieux de la Guillotière se souviennent parfois de cette histoire officieuse et fratricide. Et puis, il y avait bien sûr les actions violentes des partisans de l'Algérie Française.

Les actes de haines se multipliaient en ces années.
Ceux de l'OAS, célébrée ces temps-ci dans certaines mairies FN comme un quarteron de héros formidables et cités en exemple. Une OAS qui torturait, violait, tuait. Massacrant les opposants de gauche et les Algériens. Allait jusqu'à rendre aveugle et à défigurer une fillette de quatre ans.

Et le FLN, violent avec ceux des Algériens ne partageant pas ses axes, ses meurtres d'instituteurs, ses dépôts de bombes dans des cafés fréquentés par des familles. Et ses attentats, tuant par exemple un enfant de 10 ans dans un boulodrome.

Et puis les violences d'Etat, sous la férule du Préfet Papon à Paris, jetant des centaines d'Algériens à la Seine, tuant des militants de la gauche anticolonialiste - si c’est De Gaulle qui mis fin avec courage à une situation compliquée, les militants anticolonialistes étaient presque tous de gauche au départ. Même si il y avait aussi une fraction colonialiste dans le champ tribord de la vie politique - qui avaient osé manifester pour protester contre cela.

Les accords ne mirent pas fin à toutes les violences, mais celles-ci pour certaines s'arrêtent. Mais, pour d’autres, changèrent simplement de nature.

Evian ne fut donc pas un point final. C'est d'ailleurs ce que le gouvernement français, qui communique sur le sujet ces jours-ci, oublie un peu. L'OAS continua ses actions horribles. Le gouvernement algérien ne tint pas ses engagements sur les harkis. Et on ne fit jamais complètement la lumière sur les militants de gauche et les nationalistes algériens tués en France par l'Etat.

Pire : en 2015, la question des accords d'Evian est encore un sujet stupide de controverse.

On voit des mairies FN débaptiser des rues par idéologie comme si les habitants de leurs communes n'avaient pas d'autres priorités, comme le logement ou la petite enfance. Ou comme si leur électorat aurait souhaité que la France comporte autant de maghrébins qu'il y en aurait aujourd'hui avec une Algérie restée Française !

On voit aussi, sur l'autre rive de la Méditerranée, certains nationalistes algériens faire de la surenchère sur cette date par calcul.

On voit aussi des éditorialistes, et moi le premier, prendre leur plume pour évoquer les débats sur cette date. Comme si, 52 ans après, à un moment donc où la plupart d'entre nous n'étaient pas nés, on n'avait toujours pas la maturité de faire sortir cette date du champ passionné du partisan. Et d'envisager les choses avec un peu de sérénité. Ensemble en paix.

(1) - Les manifestations anticoloniales dans le Rhône entre 1946 et 1962 Bouchet

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27 commentaires
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hervé le 15/04/2015 à 08:18

alors mr blachier, c'est bien de nous parler de paix, mais à vénissieux nous attendons toujours ton analyse sur les résultats du scrutin municipal de 2015, et la dernière place acquise par le socialiste benkelifa, derrière le FN!

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bouli le 26/03/2015 à 22:10

dfficile de juger les faits de cette époque par des gens qui n'étaient encore né .

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romainblachier le 21/03/2015 à 11:57

bonne semaine à vous amis lecteurs.

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romainblachier le 21/03/2015 à 11:57
glim ckli a écrit le 21/03/2015 à 10h59

De toute façon comme le dit Mission impossible, c'est mission impossible, qu'avons nous comme débat sur la guerre d'Algérie dans son ensemble entre la France et l'Algérie, au niveau des politiques :

- L'Etat qui a tendance à se repanter à notre nom et à dédommager avec nos impôts alors que je n'ai pas participé à cette époque.
- Le FN qui en fait un instrument de propagande électorale, dont les 9/10 tiennent plus de la fiction que de la réalité.
- Même type de discours que le FN, mais en inverse évidemment pour le gouvernement algérien

Qui se souvient du bruit qu'avait fait le gouvernement Algérien pour le canon géant des ottomans qui avait été pris en prenant Alger, difficile de faire quelque chose de constructif, ou alors entre particuliers.

Tout n'est que manœuvre politique, personnellement l'OAS c'est loin, l'état de l’économie algérienne est bien plus préoccupante, en Algérie vous trouvez des chantiers tenus uniquement par des ouvriers chinois, or en France cette situation n'existe pas, la rente gazière et pétrolière contribue très peu à l'élévation du niveau de vie des algériens, quand vont-ils prendre des risques et changer leurs personnels politique, quand vont-ils mettent fin à leurs problèmes de corruption ? l'Algérie pourrait être la Norvège et on ne peux pas dire que ce soit de la faute de la France, car je me souviens encore très bien de la manière dont nous avons arrêter leur programme de recherche nucléaire, il n'y a eu aucun pots de vin, ...

du coup c'est vrai que tout cela manque pour le moins de maturité :(

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romainblachier le 21/03/2015 à 11:56
fin a écrit le 21/03/2015 à 10h08

Mais pourquoi s'en prendre à l'Armée, l'OAS à fini par s'en prendre à toutes les parties en présence, c'est bien notre soucis dans cette histoire.
Dans cette histoire malsaine, personne n'est suffisamment propre pour se dire que celui-ci est le gentil... ce n'est qu'un nuancier de gris sombre.

Les pieds noirs ont fait des erreurs et la plus importante a été de croire que leur monde allé perdurer, alors qu'il s'était effondré en Indochine et dans le reste de l'Afrique, l'idéal aurait été pour eux de rejoindre le FLN, mais je n'ai pas l’impression que le FLN aurait souhaité se voir rejoindre par des français.

En fait c'est d'ailleurs ça qui a aussi amené à la valise et au cercueil: la radicalisation des pieds-noirs, dont une partie voulait tellement rendre une algérie indépendante impossible que les durs du FLN ont eu gain de cause...

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gla gla le 21/03/2015 à 11:21
Mission impossible a écrit le 21/03/2015 à 07h49

Au delà de toute pédagogie ,une des conditions sinéquanone pour que la paix se réalise entre les gens , est qu'ils commencent à être en paix avec eux même individuellement . A l'impossible nul n'est tenu , étant donné que nous vivons à une époque ou les médias battent la mesure et agitent régulièrement les esprits sans laissé aucun répit au gens.

D'ailleurs si on reprend l'exemple des croisades, les islamistes depuis des siècles agitent le chiffon des exactions contre les musulmans par les croisés, sauf qu'à la même époque, les mêmes exactions étaient commises contre les païens celtes en France, les cathares, les slaves païens, les juifs, de la mise en esclavages des slaves pour les revendre au moyen orient...
Chez nous, nous avons fait la paix, l'inquisition est oublié, qui se souvient de la croisade des Albigois, pratiquement personne.
Agiter le chiffon de la fiction des héros de l'OAS, c'est faire de même que les extrémistes musulmans, c'est participer à un mensonge, si les gens veulent adhérez à une idée, qu'ils aient l’honnêté de le faire en le disant clairement au lieu d'agiter des fantasmes.
Ils peuvent très bien être contre les musulmans si c'est dans leurs buts de vie, mais qu'ils ne reprennent pas des drames pour les arranger à leur fantasme.

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glim ckli le 21/03/2015 à 10:59

De toute façon comme le dit Mission impossible, c'est mission impossible, qu'avons nous comme débat sur la guerre d'Algérie dans son ensemble entre la France et l'Algérie, au niveau des politiques :

- L'Etat qui a tendance à se repanter à notre nom et à dédommager avec nos impôts alors que je n'ai pas participé à cette époque.
- Le FN qui en fait un instrument de propagande électorale, dont les 9/10 tiennent plus de la fiction que de la réalité.
- Même type de discours que le FN, mais en inverse évidemment pour le gouvernement algérien

Qui se souvient du bruit qu'avait fait le gouvernement Algérien pour le canon géant des ottomans qui avait été pris en prenant Alger, difficile de faire quelque chose de constructif, ou alors entre particuliers.

Tout n'est que manœuvre politique, personnellement l'OAS c'est loin, l'état de l’économie algérienne est bien plus préoccupante, en Algérie vous trouvez des chantiers tenus uniquement par des ouvriers chinois, or en France cette situation n'existe pas, la rente gazière et pétrolière contribue très peu à l'élévation du niveau de vie des algériens, quand vont-ils prendre des risques et changer leurs personnels politique, quand vont-ils mettent fin à leurs problèmes de corruption ? l'Algérie pourrait être la Norvège et on ne peux pas dire que ce soit de la faute de la France, car je me souviens encore très bien de la manière dont nous avons arrêter leur programme de recherche nucléaire, il n'y a eu aucun pots de vin, ...

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fin le 21/03/2015 à 10:08
rosee a écrit le 21/03/2015 à 09h01

Les plus violents de l'OAS étaient de braves gens pour la plupart, communistes souvent, qui voyaient leur monde s'écrouler. Que faites-vous si on vous propose la valise ou le cercueil.

Mais pourquoi s'en prendre à l'Armée, l'OAS à fini par s'en prendre à toutes les parties en présence, c'est bien notre soucis dans cette histoire.
Dans cette histoire malsaine, personne n'est suffisamment propre pour se dire que celui-ci est le gentil... ce n'est qu'un nuancier de gris sombre.

Les pieds noirs ont fait des erreurs et la plus importante a été de croire que leur monde allé perdurer, alors qu'il s'était effondré en Indochine et dans le reste de l'Afrique, l'idéal aurait été pour eux de rejoindre le FLN, mais je n'ai pas l’impression que le FLN aurait souhaité se voir rejoindre par des français.

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romainblachier le 21/03/2015 à 10:06
rosee a écrit le 21/03/2015 à 09h01

Les plus violents de l'OAS étaient de braves gens pour la plupart, communistes souvent, qui voyaient leur monde s'écrouler. Que faites-vous si on vous propose la valise ou le cercueil.

Si votre propos est sérieux et ne relève pas du trolling, c'est inquiétant pour le niveau de connaissance sur ce sujet: l'OAS était clairement une organisation d'extrême-droite qui justement tuait les communistes et de façon générale toute personne ayant des idées progressistes et indépendantistes comme par exemple le Maire d'Evian, SFIO plutot anticolonisaliste.

Quand à la valise et au cercueil,l'oas existait dés 1961, avant cela.

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certe le 21/03/2015 à 10:01
Mission impossible a écrit le 21/03/2015 à 07h49

Au delà de toute pédagogie ,une des conditions sinéquanone pour que la paix se réalise entre les gens , est qu'ils commencent à être en paix avec eux même individuellement . A l'impossible nul n'est tenu , étant donné que nous vivons à une époque ou les médias battent la mesure et agitent régulièrement les esprits sans laissé aucun répit au gens.

bien d'accord

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rosee le 21/03/2015 à 09:01

Les plus violents de l'OAS étaient de braves gens pour la plupart, communistes souvent, qui voyaient leur monde s'écrouler. Que faites-vous si on vous propose la valise ou le cercueil.

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Mission impossible le 21/03/2015 à 07:49

Au delà de toute pédagogie ,une des conditions sinéquanone pour que la paix se réalise entre les gens , est qu'ils commencent à être en paix avec eux même individuellement . A l'impossible nul n'est tenu , étant donné que nous vivons à une époque ou les médias battent la mesure et agitent régulièrement les esprits sans laissé aucun répit au gens.

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glauque le 20/03/2015 à 14:23

De toute façon Harkis comme Tcherkess, Hmong, laotiens, etc Même combat.
Les peuples alliés abandonnés et génocidés après notre départ son nombreux et c'est bien le problème.

L'armée a fait de multiples demandes car il en allait de son prestige et de sa parole donné en son nom et au nom de la France, pour les Hmong un général à la retraite c'est même suicidé pour que les médias s'y intéresse, le soucis c'est que cela n'a entrainé que de l'indifférence...

Il y'a probablement plus de tcherkess en France que dans tout le Caucase, nous devions après la 2e GM réfléchir au sort de cette population, au final question oublié peuple assimilé dans nos rangs, on aurait pu leur donner une terre, après tous les services qu'ils nous avaient rendues.

Pour les Harkis, l'armée n'a pas pu faire grand chose non plus après le coup d'Etat à Alger, il y'a eu un grande purge, par contre vous trouverez à Meyzieu un ancien capitaine de tirailleurs, qui a utilisé sa fortune pour construire des immeubles et depuis une partie de sa compagnie vit ensemble.

On nous rabâche tous les ans la Shoah, mais des génocides, il y'en a eu encore après 1945,
Aux Hmong tout ce qu'on a fait c'est de dire, ah bah y'a la Guyane, nous n’arrivons pas à la rendre indépendante alimentairement, si vous y arrivez vous pouvez vous y installer et voila pourquoi les seuls agriculteurs qui ont réussis à rendre cette terre cultivable, sont des asiatiques.

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romainblachier le 20/03/2015 à 13:59
gloua a écrit le 20/03/2015 à 13h54

"jetant des centaines d'Algériens à la Seine"

Moi je ne dis pas qu'il n'y a pas eu des mort ce jour là, mais est-ce que cette histoire a été résolue ?
Parce que moi, je me pose ces questions auxquels je n'ai pas trouvé de réponses :
- Combien y'a t'il eu de morts ?
- Où sont les corps ?
- Pourquoi n'y a t'il pas de témoins citée ? Je me souviens au Collège, l'article du manuel parlait de 3000 ce qui me semble beaucoup.
- A la St Barthélémie le massacre était physiquement visible, des traces de sang partout, même des filaments dans la Seine, pourquoi n'y a t'il pas de sang visible dans la Seine s'il y'a des centaines de gens mort dedans ?
- S'il y'a eu nettoyage après cela à du être visible, il y'a forcément des témoins ?
- Des milliers cela me semble impossible à cacher, des centaines cela semble difficile sans témoins, des dizaines là ok, pourquoi pas, en moins d'une demi heure vous avez nettoyer la place.
- Les CRS en ont-ils parlaient plus tard ?

Avez-vous connaissances de travaux sérieux et neutre se rapportant à ce fait ?
Y'a t'il un rapport tenu confidentiel à l'époque sur la question, est-il librement consultable aujourd'hui ?

Regardez les travaux par exemple de Gilles Manceron. Sans rentrer dans les détails voici une interview qui résume bien les choses.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/10/17/17-octobre-1961-ce-massacre-a-ete-occulte-de-la-memoire-collective_1586418_3224.html

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gloua le 20/03/2015 à 13:54

"jetant des centaines d'Algériens à la Seine"

Moi je ne dis pas qu'il n'y a pas eu des mort ce jour là, mais est-ce que cette histoire a été résolue ?
Parce que moi, je me pose ces questions auxquels je n'ai pas trouvé de réponses :
- Combien y'a t'il eu de morts ?
- Où sont les corps ?
- Pourquoi n'y a t'il pas de témoins citée ? Je me souviens au Collège, l'article du manuel parlait de 3000 ce qui me semble beaucoup.
- A la St Barthélémie le massacre était physiquement visible, des traces de sang partout, même des filaments dans la Seine, pourquoi n'y a t'il pas de sang visible dans la Seine s'il y'a des centaines de gens mort dedans ?
- S'il y'a eu nettoyage après cela à du être visible, il y'a forcément des témoins ?
- Des milliers cela me semble impossible à cacher, des centaines cela semble difficile sans témoins, des dizaines là ok, pourquoi pas, en moins d'une demi heure vous avez nettoyer la place.
- Les CRS en ont-ils parlaient plus tard ?

Avez-vous connaissances de travaux sérieux et neutre se rapportant à ce fait ?
Y'a t'il un rapport tenu confidentiel à l'époque sur la question, est-il librement consultable aujourd'hui ?

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romainblachier le 20/03/2015 à 13:50
romainblachier a écrit le 20/03/2015 à 13h47

Oui c'est déofrmé: sinon un groupe minoritaire n'aurait pas quitté la SFIO pour créer des forces à côté en faveur de la guerre d'algérie. Pareill pour le PCF. C'est parce qu'il y a le scandale des appelés d'ailleurs que le mouvement prend un peu d'ampleur

pardon pas en faveur de la guerre d'Algérie mais CONTRE.Je pense par exemple au PSA qui deviendra le PSU

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romainblachier le 20/03/2015 à 13:47
mwouais a écrit le 20/03/2015 à 13h39

" Après sur la question des conflits simultanés je vous suis sauf sur l'historique du soutien au FLN qui était très minoritaire, y compris chez les communistes."

Ce conflit ne me passionne guère, mais dans mes bouquins et les retours qu'en donne les médias (avec vergès), l’impression que cela donne, est qu'ils étaient majoritaires, après ce n'est peut être qu'un effet déformé.

Maintenant une chose est sure c'est que rares sont les personnes qui ont connus cette période, à en avoir encore des souvenirs, ce n'est pas le cas chez mes grands parents, parents, oncles et tantes, autant ils se souviennent de l'occupation, de De Gaulle et Mitterand, mais le reste...

Oui c'est déofrmé: sinon un groupe minoritaire n'aurait pas quitté la SFIO pour créer des forces à côté en faveur de la guerre d'algérie. Pareill pour le PCF. C'est parce qu'il y a le scandale des appelés d'ailleurs que le mouvement prend un peu d'ampleur

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romainblachier le 20/03/2015 à 13:45
logements a écrit le 20/03/2015 à 13h30

"avec camps de concentration et logement dans des ghettos"
Faut pas exagérer, c'est pas 50 personnes qui ont émigrés, le problème c'était déjà posé avec les espagnols qui avaient fuient la guerre d'Espagne et ça a été traité pareils.
En 62, la reconstruction était encore en cours, en 45 il a fallut rebâtir des villes entières, et en 54, année de l'appel de l'Abbé Pierre avait fait son appel le problème n'était toujours pas résolut...
Si aujourd'hui 1 million de personne arrivait en France, ces personnes seraient placées dans des camps de fortune en attendant de pouvoir construire des logements pour les accueillir.
Et puis le patron de publicis n'a pas trop l'air d'avoir trop subit vos camps.
La fin des guettos c'est quelque chose de récent dans notre histoire et encore que ce problème est en train de réapparaitre.

Exact. Il aurait été impossible de loger en urgence tout le monde. D'où des difficultés réelles. Et par rebond d'ailleurs amène d'autres soucis: on entasse les travailleurs portugais dans les baraques parce que les logements sociaux sont d'abord pour les pieds noirs à qui il faut vite trouver un logement.

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mwouais le 20/03/2015 à 13:39

" Après sur la question des conflits simultanés je vous suis sauf sur l'historique du soutien au FLN qui était très minoritaire, y compris chez les communistes."

Ce conflit ne me passionne guère, mais dans mes bouquins et les retours qu'en donne les médias (avec vergès), l’impression que cela donne, est qu'ils étaient majoritaires, après ce n'est peut être qu'un effet déformé.

Maintenant une chose est sure c'est que rares sont les personnes qui ont connus cette période, à en avoir encore des souvenirs, ce n'est pas le cas chez mes grands parents, parents, oncles et tantes, autant ils se souviennent de l'occupation, de De Gaulle et Mitterand, mais le reste...

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logements le 20/03/2015 à 13:30

"avec camps de concentration et logement dans des ghettos"
Faut pas exagérer, c'est pas 50 personnes qui ont émigrés, le problème c'était déjà posé avec les espagnols qui avaient fuient la guerre d'Espagne et ça a été traité pareils.
En 62, la reconstruction était encore en cours, en 45 il a fallut rebâtir des villes entières, et en 54, année de l'appel de l'Abbé Pierre avait fait son appel le problème n'était toujours pas résolut...
Si aujourd'hui 1 million de personne arrivait en France, ces personnes seraient placées dans des camps de fortune en attendant de pouvoir construire des logements pour les accueillir.
Et puis le patron de publicis n'a pas trop l'air d'avoir trop subit vos camps.
La fin des guettos c'est quelque chose de récent dans notre histoire et encore que ce problème est en train de réapparaitre.

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romainblachier le 20/03/2015 à 13:06
bof a écrit le 20/03/2015 à 12h50

quand vous parlez du quarteron vous ne parlez comme même pas des généraux, dire qu'ils étaient de l'OAS c'est allez loin comme même, à l'époque il n'y avait pas 2 camps qui s'opposaient et c'était bien le problème.

Conflits simultanées entre :
- L'armée chargé de garder l'Algérie Française, à qui le pouvoir politique à donner son accord pour la torture
- De Gaulle qui veut en fait officieusement la rendre indépendante, mais qui officiellement demande à l'armée de continuer son action
- L'OAS qui veut l'Algérie Française et qui s'en prend à l'Armée
- Le FLN qui veut l'indépendance, soutenu par la gauche, l’extrême gauche, les syndicat,...
- Les Algériens qui ambivalent entre rester français et l'indépendance mais sans le FLN.

Époque compliqué, moi je comprend que l'armée d'active est fait un burn out et on aimera tous la belle loi d'amnistie qui est en liaison avec les accords d'Evian.

Après sur la question des conflits simultanés je vous suis sauf sur l'historique du soutien au FLN qui était très minoritaire, y compris chez les communistes.

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romainblachier le 20/03/2015 à 13:03
bof a écrit le 20/03/2015 à 12h50

quand vous parlez du quarteron vous ne parlez comme même pas des généraux, dire qu'ils étaient de l'OAS c'est allez loin comme même, à l'époque il n'y avait pas 2 camps qui s'opposaient et c'était bien le problème.

Conflits simultanées entre :
- L'armée chargé de garder l'Algérie Française, à qui le pouvoir politique à donner son accord pour la torture
- De Gaulle qui veut en fait officieusement la rendre indépendante, mais qui officiellement demande à l'armée de continuer son action
- L'OAS qui veut l'Algérie Française et qui s'en prend à l'Armée
- Le FLN qui veut l'indépendance, soutenu par la gauche, l’extrême gauche, les syndicat,...
- Les Algériens qui ambivalent entre rester français et l'indépendance mais sans le FLN.

Époque compliqué, moi je comprend que l'armée d'active est fait un burn out et on aimera tous la belle loi d'amnistie qui est en liaison avec les accords d'Evian.

" du quarteron vous ne parlez comme même pas des généraux, dire qu'ils étaient de l'OAS c'est allez loin "

ben non je ne dit pas ça puisque justement vous le dites je ne parle pas des généraux. J'aurais pu.

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romainblachier le 20/03/2015 à 13:02
euh a écrit le 20/03/2015 à 12h09

Dire que c'est la gauche de Jaurès qui prônait la colonisation au XIXè siècle... on aurait tort de l'oublier.
M. Ménard n'est pas du FN. M. Denoix de Saint Marc n'était pas de l'OAS. Vous avez tort de faire des amalgames douteux.
Des gens (français "de souche", français nés en Algérie descendants des premiers colons ou dont les ancêtres ont toujours habité ce département d'outre-mer) se sont battus pour ne pas être abandonnés par le gouvernement De Gaulle. Ils ont eu raison, quand on connaît les massacres ignobles qu'ils ont subi après les accords du 19 mars.
Et quand on sait comment les harkis et les pieds-noirs forcés d'émigrer en métropole pour garder la vie sauve ont été traités par la France, avec camps de concentration et logement dans des ghettos, on comprend qu'ils se soient battus jusqu'au bout pour défendre leur terre contre des terroristes.
Quand on sait les actes horribles commis par le FLN, on comprend également que certains ont employé la torture, pour éviter d'autres massacres de femmes, d'enfants, de vieillards.

Jaurès n'était pas colonialiste à une époque où la droite l'était entièrement et la gauche en partie.

Pour le reste oui les pieds noirs ont subi des horreurss.Impossible de le nier. Comme il me semble étrange de nier les crimes de l'oas. En quoi aveugler une fille de 4 ans pouvait empêcher un attentat?

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romainblachier le 20/03/2015 à 13:00
et blablabla a écrit le 20/03/2015 à 12h01

La paix c'est la gauche, la violence c'est la droite.

Un édito de 20 lignes pour exprimer un cliché éculé...

Pas du tout...à moins de résumer la droite à l'OAS... On est d'ailleurs, je le dis, sorti de cette histoire grâce notamment aux gaullistes. Lisez un peu plus attentivement.

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bof le 20/03/2015 à 12:50

quand vous parlez du quarteron vous ne parlez comme même pas des généraux, dire qu'ils étaient de l'OAS c'est allez loin comme même, à l'époque il n'y avait pas 2 camps qui s'opposaient et c'était bien le problème.

Conflits simultanées entre :
- L'armée chargé de garder l'Algérie Française, à qui le pouvoir politique à donner son accord pour la torture
- De Gaulle qui veut en fait officieusement la rendre indépendante, mais qui officiellement demande à l'armée de continuer son action
- L'OAS qui veut l'Algérie Française et qui s'en prend à l'Armée
- Le FLN qui veut l'indépendance, soutenu par la gauche, l’extrême gauche, les syndicat,...
- Les Algériens qui ambivalent entre rester français et l'indépendance mais sans le FLN.

Époque compliqué, moi je comprend que l'armée d'active est fait un burn out et on aimera tous la belle loi d'amnistie qui est en liaison avec les accords d'Evian.

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euh le 20/03/2015 à 12:09

Dire que c'est la gauche de Jaurès qui prônait la colonisation au XIXè siècle... on aurait tort de l'oublier.
M. Ménard n'est pas du FN. M. Denoix de Saint Marc n'était pas de l'OAS. Vous avez tort de faire des amalgames douteux.
Des gens (français "de souche", français nés en Algérie descendants des premiers colons ou dont les ancêtres ont toujours habité ce département d'outre-mer) se sont battus pour ne pas être abandonnés par le gouvernement De Gaulle. Ils ont eu raison, quand on connaît les massacres ignobles qu'ils ont subi après les accords du 19 mars.
Et quand on sait comment les harkis et les pieds-noirs forcés d'émigrer en métropole pour garder la vie sauve ont été traités par la France, avec camps de concentration et logement dans des ghettos, on comprend qu'ils se soient battus jusqu'au bout pour défendre leur terre contre des terroristes.
Quand on sait les actes horribles commis par le FLN, on comprend également que certains ont employé la torture, pour éviter d'autres massacres de femmes, d'enfants, de vieillards.

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et blablabla le 20/03/2015 à 12:01

La paix c'est la gauche, la violence c'est la droite.

Un édito de 20 lignes pour exprimer un cliché éculé...

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