La grippe A-H1N1 de plus en plus présente à Lyon

La grippe A-H1N1 de plus en plus présente à Lyon

Au début du mois de juin, 6 personnes du Rhône sont au total infectées par le virus de la grippe A et hospitalisées à Lyon. Le dernier cas est une jeune fille de 13 ans qui rentrait d’un voyage scolaire à Chicago, aux Etats-Unis. Pour tous, leurs jours ne sont pas en danger. Pourtant, les différents acteurs de la chaîne "santé" de la région ne sont pas tous préparés à traiter une possible pandémie, du simple médecin, au centre de recherche et d’infectiologie en passant par les responsables politiques.

Des réunions pour former les généralistes

Plus de la moitié des médecins généralistes ne seraient pas prêts à gérer une pandémie de la grippe A. C’est ce qui ressort d’un sondage publié la semaine dernière dans une revue scientifique. Selon Roger Bolliet, le délégué régional du principal syndicat de docteurs, l’inquiétude augmente : "Nous ne sommes pas prêts. On sait reconnaître les signes de la maladie comme la fièvre ou la toux, mais on n’est pas préparé à ce que tout le monde soit malade." Le représentant syndical craint également que les consultations ne se fassent plus que par téléphone, "par peur d’être contaminé ou de transporter ensuite le virus dans un lieu sain, lors d’une visite au domicile par exemple." Du coup, des formations ont lieu, un peu partout en France, pour savoir comment réagir face à la pandémie qui guette le monde.



A Lyon, la recherche et la sécurité avancent

Pas de soucis en revanche du côté de la recherche : le groupe Sanovi-Aventis, fortement implanté en Rhône-Alpes, travaille sur un vaccin. La ville vient également de se doter d’un tout nouveau centre d’infectiologie à Gerland, au sein du pôle de compétitivité Lyonbiopôle. Il regroupe plusieurs PME spécialisées dans le domaine de la santé et il étudie les virus, notamment en collaboration avec l’école vétérinaire de Marcy-l’Etoile. "C’est un plus, affirme Philippe Archinard, le président de Lyonbiopôle. On sait que les virus de type H1N1 touchent d’abord les animaux pour ensuite se transmettre aux hommes. Avec l’aide des chercheurs de l’école vétérinaire, on pense ainsi avancer plus vite sur la découverte de matériel soignant dans le cas des maladies transmissibles."

Le risque d’une pandémie n’inquiète pas outre mesure le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb. "Nous avons eu une réunion avec tous les responsables il y a deux mois et tous les agents de la ville sont prêts, ils savent quoi faire" annonce le maire. Reste maintenant à savoir si une mutation du virus est en cours. Si tel est le cas, une pandémie encore plus grave est à craindre à l’automne.

Gwenaël Windrestin

A noter : la prochaine réunion de formation pour les médecins généralistes a lieu mardi 16 juin, dès 20 heures, à l’hôtel Mercure de l’Isle d’Abeau-Villefontaine (Isère).

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1 commentaire
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luc le 20/06/2009 à 23:38

Cette semaine le virus a subi une mutation en Amerique du Sud,le probleme actuel est que les souches pour fabriquer le vaccin sont obsoletes.Aucun media ni gouvernement n'en parlent, pour ne pas inquieter la population.En admettant que l'on puise faire un vaccin a partir de cette nouvelle souche de virus son apparente rapidite de mutation risque de poser probleme dans l'avenir.

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