Jean-Jack Queyranne : « Les régionales, c’est un match qu’on a envie de gagner »

Jean-Jack Queyranne : « Les régionales, c’est un match qu’on a envie de gagner »

L’actuel président du conseil régional de Rhône-Alpes l’a annoncé : « Je suis candidat pour un second mandat. » En 2004, pour faire barrage à la liste UDF-UMP d’Anne-Marie Comparini et celle du FN, Jean-Jack Queyranne s’allie alors au second tour avec Les Verts pour remporter le scrutin. Aujourd’hui, alors que le Parti Socialiste commence à sortir d’une crise, celui qui est également député de la 7e circonscription du Rhône interpelle le MoDem.

Lyon Mag.com : Il y a eu l’université d’été à La Rochelle mais il y aussi eu la réunion « Espoir à Gauche » de Vincent Peillon à Marseille…
Jean-Jack Queyranne : Et c’est justement l’espoir qui renaît car cette réunion a été un véritable un coup de cœur pour ceux qui pensaient qu’on ne pouvait pas continuer comme cela en se faisant humilier. La date de cette réunion de Marseille va compter dans les prochaines années car tous ceux qui partageaient des valeurs républicaines, de solidarité et sans bling-bling se sont retrouvés à ce rendez-vous.

Vous avez l’impression que le PS connaît un nouveau souffle ?
Oui, pour moi, le PS retrouve ses couleurs et il était temps. C’était minuit moins cinq. Et c’est bien car on peut enfin se considérer comme un grand parti d’opposition en France. Mais les Français vont juger notre action avant de voter en Mars. Donc si on ne veut pas connaître une nouvelle désillusion, il faut porter des projets importants comme le développement durable ou la solidarité territoriale.

Et du côté des militants PS, que pouvez-vous leur dire pour les rassurer ?
On va maintenant rentrer sur le terrain pour un match qui sera difficile. Et c’est un match qu’on a envie de gagner. Donc il faut arrêter d’être ronchon et il faut mettre nos querelles de côté. Et après il faut pousser, il faut y aller, il faut gagner. Lors des régionales, il faut réussir une belle première mi-temps, un beau premier tour, et après réaliser un doublé avec le second tour.

Justement pour ces élections de mars prochain, il existe de nombreux exemples dans notre région de projets lancés par le Parti Socialiste et approuvé par le MoDem. Est-ce que ça veut dire que les deux partis sont beaucoup plus proches au niveau local qu’au niveau national ?
Le MoDem participe déjà aux municipalités de Lyon et de Grenoble. Et tout se passe bien. Ce sont des municipalités, comme j’aime à le dire, « arc-en-ciel », qui sont à gauche, du PC au MoDem. Et pour les élections régionales, je pense que cette coalition peut apporter beaucoup à tous les partis et je suis favorable à des rapprochements dès le premier tour ou alors poursuivre une bonne dynamique au second tour.

Il y a dix ans, en France, le gouvernement était composé de politiciens membres de la « gauche plurielle ». C’est un peu ce système-là que vous tentez de reproduire, tout en l’élargissant ?
Vous l’avez dit, la gauche plurielle, c’était il y a dix ans. Aujourd’hui, il faut que le PS regarde du côté du Parti Communiste et aussi du MoDem. Mais également du côté de toutes les personnes qui ne sont pas encartées politiquement. J’ai le sentiment qu’on peut progresser sur ce plan là. On a le devoir de regrouper tous les Français qui ne se reconnaissent dans la politique du Président de la République.

Quel message adressez-vous aux élus régionaux du MoDem ?
Il faut que l’on examine les convergences possibles. Elles existent déjà, je le vois au sein de la région. Il faut maintenant qu’on discute mais devant l’opinion pour ne pas que les élus des deux camps se partagent uniquement les places.

C’est donc une main que vous tendez au centre ?
C’est au MoDem maintenant de se déterminer. Les convergences existent et une action commune peut être menée pour remporter la région. Je pense que le MoDem a évolué et qu’il a pris conscience qu’une occasion a été peut-être été manquée en 2007 pour un rapprochement et qu’il ne faut pas manquer les prochaines échéances, en 2010 et en 2012.

Gwenaël Windrestin

X
1 commentaire
Laisser un commentaire
avatar
Jean le 08/09/2009 à 14:38

Il n'y a pas de Modem à Lyon. C'est quoi ce bourrage de crâne !!!!! Il n'y a que qq élus qui sont venus pour des préoccupations alimentaires. Si un jour JJQ veut faire une alliance avec le MOdem il faudra s'y prendre auatrement que Gérard Collomb qui ne respecte personne. Ni les socialistes, ni le Modem, ni les lyonnais.

Signaler Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.
Les champs requis sont identifiés par une étoile *
Si vous avez un compte Lyon Mag, connectez-vous.
Nous ne vous enverrons pas d'email sans votre autorisation.

Le compte Lyon Mag est gratuit et facultatif. Il vous permet notamment de réserver votre pseudonyme pour les commentaires, afin que personne ne puisse utiliser le pseudo que vous avez enregistré.
Vous pouvez créer un compte gratuitement en cliquant ici.