Le commissaire François Thierry, ancien patron de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) de 2010 à 2016, voit son avenir s’assombrir un peu plus.
Pour rappel, l’ex-agent est poursuivi pour "faux en écriture publique par personne dépositaire de l'autorité publique, complicité de faux, complicité de trafic de stupéfiants et participation à une association de malfaiteurs", après le fiasco de son opération "Myrmidon" en 2015.
Selon Le Monde, le parquet de Lyon a réclamé dans cette affaire un procès aux assises dans son réquisitoire définitif rendu ce lundi. Toujours selon nos confrères, l’ancien grand flic sera aussi poursuivi pour "destruction de document concernant un crime ou un délit", soupçonné d’avoir fait disparaitre des dossiers de son ancien service, l’OCRTIS.
En cause, les liens tissés avec Sofiane Hambli, important trafiquant de drogue, et informateur privilégié de M. Thierry, dont la "fausse" garde à vue est à l'origine des mises en examen de l'officier de police judiciaire et de deux magistrats du Parquet de Paris.
La mission, inédite par son importance, consistait à approcher des figures du trafic de stups pour suivre la marchandise via des livraisons surveillées, jusqu'à pouvoir identifier le revendeur et le mettre hors-jeu.
Mais, le 3 août 2012, la ligne jaune semble avoir été franchie. L'indic, en la personne de Sofiane Hambli, surnommé la "Chimère", purge une peine d'emprisonnement à Nancy. Le commissaire Thierry organise alors son extraction pour le mettre en garde à vue dans une chambre d'hôtel proche des locaux de l'Office à Nanterre. Le placement en garde à vue pour 48h est autorisé par les deux magistrats mis en cause.
Durant cette "fausse" garde à vue, Sofiane Hambli passe des appels téléphoniques à des trafiquants basés au Maroc, et ce dans le but d'obtenir des renseignements sur une opération. Il pilote ainsi une importante livraison de cannabis dans le sud de l'Espagne. La drogue est alors entreposée quelques jours dans une villa appartenant à l'indic, avant d'être acheminée par "go fast" sur Paris.
Le 17 octobre 2015, une cargaison de 7 tonnes de cannabis dispatchée dans plusieurs camionnettes est saisie par la DNRED (Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières). Problème, les fourgons sont stationnés dans le très chic XVIème arrondissement de Paris, devant l'appartement d'un certain…Sofiane Hambli. Il s'agit d'une prise d'envergure, les médias sont sur le coup, le Président de la République de l'époque, François Hollande, se déplace même pour féliciter les douaniers. Cela marque le début des ennuis pour le patron de l'office anti-drogue. Une enquête de l'IGPN est instruite. Enquête qui débouche sur la mise en examen, en août 2017, du commissaire pour complicité de trafic de stupéfiants.
A cette occasion, l'officier de police judiciaire explique aux enquêteurs que le Parquet de Paris, à travers les deux magistrats précités, est complètement au courant du rôle de Sofiane Hambli ainsi que de l'opération comprenant les livraisons surveillées. Les magistrats, soupçonnés d'avoir donné un cadre juridique fictif à l'opération, affirment avoir été trompés par le commissaire.
Le Parquet de Paris ayant un lien avec l'affaire, celle-ci avait donc été délocalisée à Lyon.
Cet article est passionnant.
Signaler RépondreMonsieur Olivier Marchal, tiens là un scénario pour son prochain film !!!
Car tout y est !!
Policiers engagés, voir naïfs...Trafiquants et criminels malins...Des "nouilles " à la justice...
Et pour couronner le tout, des politicards véreux, sur fond de guerre des polices !!
Je recommande a ceux qui le peuvent, de voir en replay (en ce moment) sur Paris Première, l'excellentissime série de reportages intitulé : "Les gangsters et la République".
Reportages étayés de témoignages, de documents qui montrent comment les "gangsters" et des "politicards" se sont entraidés et continue de le faire !!!
Le tout raconté de main de maitre par Frédéric Ploquin et Julien Johan.
Voyou dealers et pourries jusqu’à la moelle c’est ça le grand banditisme sérieux je préfère travailler et être honnête que d’être comme cette chimère ou se ripoux qu’elle honte très très bien les assiettes pour eux bravo à la police des polices d’avoir réussi à mettre fin à cette comédie sérieux
Signaler RépondreAux USA le FBI est autorisé a monter ce genre d'opérations pièges, mais en France l'administration fait en sorte de scléroser et rendre impuissante les services d'investigations. Pire les tribunaux poursuivent les policiers en justice ! Les malfrats se marrent.
Signaler RépondrePas de fumée sans feu 😅
Signaler Répondrevous voyez des complots partout, vous êtes un complotiste !
Signaler Répondreperso, je soupçonne surtout que ce flic soit un fusible,
Signaler Répondreet que cette affaire serve surtout au financement du monde politique
cette histoire est trop grosse pour ne concerner que les poches de quelques mafieux, sans attiser les convoitises des ripoux de notre pays