Pollution du Rhône :

La secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a proposé mercredi 10 octobre à Lyon plusieurs pistes de recherches et d'actions afin de combattre "une pollution historique" aux PCB dans le Rhône.

Nathalie Kosciusko-Morizet, qui a présidé le premier comité de pilotage sur la pollution du fleuve Rhône aux PCB, a annoncé mercredi 10 octobre lors de sa visite à Lyon, qu'une structure similaire au niveau national serait mise en place "d'ici la fin de l'année". Et a avancé de nouvelles mesures pour mieux saisir l’ampleur de la pollution aux PCB en France, afin de la combattre.
Lors de la réunion, la secrétaire d'Etat a dévoilé une carte des sédiments en France, constituée à partir des analyses effectuées par les réseaux de suivi dans les fleuves et rivières sur 852 sites. Le document illustre la présence de PCB dans près de 40% d'entre eux. Trois grands bassins fluviaux, Artois-Picardie, Rhône-Méditerranée et Seine-Normandie sont particulièrement touchés par la pollution aux PCB. Une carte plus complète, qui concernera également des résultats d'analyses des poissons, sera rendue publique "dans les 18 mois”.
 

“On ne peut pas draguer tout le Rhône”
Dans le Rhône, la consommation de poissons a été interdite jusqu'à la Méditerranée en raison de la découverte dans certains poissons de taux de PCB jusqu'à dix fois supérieurs au seuil autorisé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
S'agissant des "douze pêcheurs professionnels concernés" par la pollution, la secrétaire d'Etat a annoncé qu’elle réfléchissait notamment “à une indemnisation de leurs pertes de revenus", ainsi qu'à une "interdiction ciblée" de la consommation de poisson, différenciant notamment les espèces.
Enfin, concernant une dépollution possible du fleuve, Nathalie Kosciusko-Morizet a expliqué qu'on ne pouvait "pas draguer tout le Rhône". "Une dépollution ciblée serait techniquement possible. Mais aussi un traitement in situ des sédiments, dont on a confié l'étude au pôle de compétitivité lyonnais Axelera", a-t-elle affirmé. Jugés “probablement cancérigènes pour l'homme", les PCB sont dommageables pour le foie, la reproduction et la croissance, avec des effets "possibles" sur le cerveau et les hormones thyroïdiennes. Largement déversés dans le Rhône dans les années 80, très peu solubles, ils se sont accumulés dans les sédiments puis dans les graisses des poissons.

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