“On ne peut pas draguer tout le Rhône”
Dans le Rhône, la consommation de poissons a été interdite jusqu'à la Méditerranée en raison de la découverte dans certains poissons de taux de PCB jusqu'à dix fois supérieurs au seuil autorisé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
S'agissant des "douze pêcheurs professionnels concernés" par la pollution, la secrétaire d'Etat a annoncé qu’elle réfléchissait notamment “à une indemnisation de leurs pertes de revenus", ainsi qu'à une "interdiction ciblée" de la consommation de poisson, différenciant notamment les espèces.
Enfin, concernant une dépollution possible du fleuve, Nathalie Kosciusko-Morizet a expliqué qu'on ne pouvait "pas draguer tout le Rhône". "Une dépollution ciblée serait techniquement possible. Mais aussi un traitement in situ des sédiments, dont on a confié l'étude au pôle de compétitivité lyonnais Axelera", a-t-elle affirmé. Jugés “probablement cancérigènes pour l'homme", les PCB sont dommageables pour le foie, la reproduction et la croissance, avec des effets "possibles" sur le cerveau et les hormones thyroïdiennes. Largement déversés dans le Rhône dans les années 80, très peu solubles, ils se sont accumulés dans les sédiments puis dans les graisses des poissons.