Ils voient s’accumuler sur leurs bureaux des centaines de dossiers. Leur nombre à augmenté de 15% en un an en raison de la crise. Selon les syndicats, il y aurait 10 000 dossiers en retard à traiter dans la région.
Les grévistes dénoncent leur condition de travail et le manque de moyens à leur disposition pour remplir leur mission. Ils s’alarment également des annonces de la direction générale, qui prévoit de supprimer 1 800 postes dont 300 en Rhône-Alpes. Pour Christophe Champlois, délégué syndical FO, ce mouvement de grève est un crève-cœur mais il ne voit pas d’autres solutions : « Nous n’aimons pas trop nous mettre en avant, manifester. Nous avons avant toute chose un service à rendre, et nous y sommes très attachés. Bloquer l’accueil, bloquer une journée, ne pas faire de dossiers, cela veut dire que des usagers ne seront pas payés. Pour nous c’est pesant, car nous aimons notre métier. Ce qui va peser très lourd pour nous, c’est qu’ils vont se séparer de tous nos CDD, environ, 140 personnes. Ces jeunes qui sont arrivés, on les a maltraités à Pôle Emploi. On les jette comme des mouchoirs. ils se sont retrouvés face au public, sans formation adéquate. » Des négociations avec la direction générale doivent se tenir ce jour à Paris. Selon les conclusions, les syndicats décideront localement quelle suite à donner au mouvement. Mardi, au niveau national, 36% des agents ont suivi la grève, pour 407 antennes de Pôle Emploi fermées.