« Nous aurons besoin d’une nouvelle loi de décentralisation », prédit l’édile lyonnais. Le constat de Collomb est simple : en cinq ans d’exercice du pouvoir, le président Sarkozy s’est évertué à recentraliser le pouvoir. Prenant pour exemple les agences régionales de santé, créées par le locataire de l‘Elysée et placées sous tutelle directe du ministre, Gérard Collomb assure qu’il faut dorénavant « casser l’uniformité (..) et tenir compte de la réalité socioéconomique des territoires. »
A ce titre, celui qui est aussi président de la communauté urbaine de Lyon ne trouve aucun crédit aux futurs conseillers territoriaux appelés à siéger au Département et à la Région dès 2014. « C’est une réforme électoraliste et dangereuse, parce que le conseiller territorial, désormais élu sur une base microélectorale, aura tendance à privilégier son canton, explique Collomb. Il se moquera des grandes politiques transversales régionales. »
Il conserve toutefois une inclinaison pour les pôles métropolitains, sorte de super-agglo qui permettrait de mutualiser les projets de plusieurs grandes aires urbaines. « Dans le Rhône, où l’agglomération lyonnaise couvre les deux tiers du département, on ferait une communauté d’agglomération du côté du Beaujolais, une autre du côté de Tarare et nous n’aurions plus besoin du département », s’avance-t-il, restreignant toutefois le modèle aux territoires où les grandes villes ne pourraient pas jouer ce rôle de moteur. Et précise, à titre d’exemple, que « le département reste utile et cohérent dans des territoires comme la Lozère ou la Corrèze. » Gérard Collomb confesse d’ailleurs une certaine faiblesse du PS sur cette thématique de l’articulation des pouvoirs locaux.
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