Le 7e arrondissement de Lyon a 100 ans: "Un passé multiculturel et industriel"

Détaché du 3e arrondissement le 8 mars 1912 par Edouard Herriot, le 7e arrondissement de Lyon fête depuis jeudi son siècle d’existence. Pour l’occasion, beaucoup de festivités sont prévues, avec en point d’orgue une grande fête au parc de Gerland le 23 juin. Entre temps, toute un série d’évènements émaillera le printemps sur la rive gauche du Rhône. "Nous allons inaugurer une exposition avec les archives municipales dès le 12 mars, détaille Corinne Poirieux. Elle s’intitule les ‘Coulisses de la fresque du centenaire’ et raconte comment nous avons pu croiser l’histoire de l’arrondissement de 1912 à nos jours, à travers une documentation iconographique que les archives municipales nous ont aidé à rassembler."
Un travail de documentaliste jamais vraiment mené, qui "a permis de relever tous ces éléments d’histoire qui n’avaient été que très peu étudié par les historiens de Lyon qui s’occupent principalement de la presqu’île."
Car en cent ans, ce quartier de Lyon, qui "n’a jamais eu très bonne réputation" de l’aveu même de l’élue municipale, "a bien changé." "Les étrangers qui y vivaient étaient considérés comme des gens des faubourgs, rappelle-t-elle. La rive gauche a toujours été considérée comme le quartier où l’on allait s’encanailler."
"Le 7e a un fort passé industriel, de façon différente entre la Guillotière et Gerland. Il est aussi multiculturel, rappelle Corinne Poirieux. Les paysages urbains ont changé considérablement. La Guillotière est un beau quartier. Ce n’est pas ce no man’s land que l’on présente parfois. Et Gerland a rattrapé l’histoire et prend le virus de la métamorphose. Tout est fait pour créer des zones d’habitats où les gens se sentent bien dans leur quartier. Il ne faut pas être inquiet du développement humain de Gerland. Face à Confluence, il assurera la balance."