Jérôme Flachy, conseil national des professions de l’automobile : "Deux heures de main d'oeuvre gratuite pour les moins de 26 ans"

Jérôme Flachy, conseil national des professions de l’automobile : "Deux heures de main d'oeuvre gratuite pour les moins de 26 ans"
Jérôme Flachy - LyonMag

Jérôme Flachy, président régional de la branche des agents et des artisans du CNPA, président national du groupement des agences d’automobile Peugeot était l’invité ce mardi de Jazz Radio pour l'émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.

Votre garage Peugeot de Mornant participe à l’opération "On se bouge avec le CNPA !" qui est lancée ce mardi et qui va se poursuivre jusqu’au 28 juin. C’est une opération qui s’adresse aux moins de 26 ans. Quel est le principe ? "Le principe est simple : on souhaite proposer d’un côté des offres de service à une population qu’on décrit comme jeune, et puis dans un deuxième volet aussi de l’emploi pour ces jeunes sur des métiers, dans l’automobile encore, qui recrutent".

Comment va se passer le premier volet ? "Nous avons des métiers qui ont clairement identifiés des offres destinées à ces jeunes de moins de 26 ans. Si on prend le métier de la réparation automobile, ça va consister à offrir jusqu’à deux heures de main d’œuvre. Si on prend les métiers de carrossier pour une intervention inférieure ou égale à 300 euros, on va aussi être sur deux heures de main d’œuvre offertes. Les métiers du deux roues et du trois roues, et là c’est une véritable importance parce qu’on est sur une population extrêmement impactée pour des notions de sécurité, ils vont offrir à la fois un contrôle du véhicule dans sa sécurité et puis jusqu’à une heure de main d’œuvre. Et puis très intéressant aussi, nos amis adhérents du CNPA du contrôle technique qui vont offrir 26% sur le prix du contrôle technique aux jeunes de moins de 26 ans".

Qu’est ce qu’on peut faire durant deux heures de main d’œuvre ? "Plein de choses ! Des plaquettes et des disques de frein, une révision… Il y a beaucoup d’interventions qui correspondent à deux heures de main d’œuvre".

Combien ça représente d’économie pour les jeunes de moins de 26 ans ? "On va être de l’ordre de 100 à 150 euros de l’ordre de la technicité de l’opération".

Dans la région Rhône-Alpes, vous êtes 650 entreprises à participer à cette opération à travers douze métiers. N’avez-vous pas peur d’être vraiment assailli avant les vacances ? "Ce serait une bonne chose parce que réellement on souhaite s’adresser à une population qui est aujourd’hui en tension, c'est-à-dire qu’il y a des jeunes qui ont du mal à trouver un emploi, et qui sont pourtant utilisateurs de voiture ne serait-ce que pour chercher cet emploi. Derrière cela, il y a une véritable notion de sécurité et d’information, et puis je crois que c’est le moment d’accompagner cette population pour lui faire découvrir nos métiers".

Le deuxième volet dans la région, ce sont 150 emplois proposés. "Effectivement, nous avons dans nos adhérents des métiers comme la démolition automobile et le lavage des voitures qui n’arrivent pas à recruter. Vous aurez directement les offres d’emploi sur le site onsebouge-cmpa.fr, et je vous engage si vous êtes à la recherche d’un emploi à aller regarder ces offres là. On est dans un métier d’automobile qui représente aujourd’hui 10% de la population active française avec 420 000 emplois".

Quel est le but de cette opération ? "C’est une opération qui n’est pas une opération commerciale. Je souhaite vraiment le souligner. C’est une opération qui a un but : faire découvrir nos entreprises à un public qui est souvent éloigné parce qu’il est jeune et qu’il est financièrement parfois difficile de pousser la porte d’un garage car les coûts peuvent parfois être au-delà des possibilités, surtout si on est à la recherche d’un emploi. L’idée, c’est vraiment une opération à multiples facettes : la sécurité mais aussi faire découvrir nos métiers car on espère bien qu’une fois que le 28 juin sera passé, les populations concernées continueront de penser à nous et puis s’apercevront qu’aller chez un professionnel ça a quand même ses intérêts, et en particulier des intérêts liés à la formation, à la connaissance des produits, à la technicité et à la sécurité".

On entend en ce moment que le contexte autour de la filière automobile est très difficile. Les ventes de voitures en France sont au plus bas, le secteur au niveau national a connu un recul de 13% au 1er trimestre, c’est le cas ici dans la région ? "La région Rhône-Alpes est une région les moins impactées que Tourcoing ou Roubaix. Néanmoins, on sent bien que dans la population certaines personnes sont en difficulté aujourd’hui. La réalité aussi, c’est que les automobiles que nous vendons, on se rend compte que ce sont des voitures beaucoup plus fiables, qui demandent moins d’entretien et qui sont plus récentes et qui ont donc moins d’opérations à faire. Dans ces conditions, il y a besoin de moins aller chez son garagiste".

Sentez-vous un frémissement dans les ventes ? "Au niveau des ventes, on est clairement sur une décroissance. Cela fait le 17e mois de suite. C’est aussi valable pour notre région".

Pour se renseigner sur l’opération "On se bouge avec le CNPA !", rendez-vous sur le www.onsebouge-cnpa.fr

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