Ingrid Franchi, réalisatrice : "Faire d’O.L.T.C la nouvelle série lyonnaise de référence"

Ingrid Franchi, réalisatrice : "Faire d’O.L.T.C la nouvelle série lyonnaise de référence"
Ingrid Franchi - LyonMag

Ingrid Franchi, réalisatrice lyonnaise, était l’invitée ce jeudi de Jazz Radio pour l’émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.

Vous êtes à la tête du projet de série TV lyonnaise O.L.T.C. Pour le moment, un prologue de 13 minutes a été tourné, notamment à Lyon et à Villeurbanne. Expliquez nous ce titre et le synopsis.
"O.L.T.C est un projet de série policière d’anticipation, ca veut dire Office central de Lutte contre le Trafic et le vol de biens Culturels. On est en 2052, les hommes perdent la mémoire et les œuvres d’art sont devenues la mémoire collective. Donc ca va être la bagarre entre ceux qui veulent voler les œuvres d’art et ceux qui veulent les garder pour eux et avoir cette mémoire."

Comment vous êtes vous lancée dans ce projet, qu’aviez vous fait avant ?
"Ca fait quatre ans que je suis sur ce projet. Avant j’avais fait des court-métrages, des reportages, des clips, de la fiction. J’ai eu envie de me lancer dans un projet sur le long terme."

Parmi les acteurs du prologue, il n’y a pas de superstar mais des visages qu’on reconnait. Comment vous avez convaincu ce casting de s’engager dans un projet qui ne verra peut-être pas le jour ?
"Je ne sais pas comment je les ai convaincus. J’ai trois assistants qui sont arrivés à motiver toute une équipe.  Il y a une cinquantaine de techniciens, une centaine de figurants, quinze acteurs. Les gens se sont motivés parce qu’ils ont lu le scénario, ils ont vu ce que j’avais fait auparavant. Ils ont eu envie de s’investir dans un projet sans savoir ce que ca allait donner."

Parmi ce casting, on retrouve notamment Ambroise Michel qu’on retrouve dans Plus Belle la Vie ou Alain Blazquez dans les Revenants, ca a été compliqué de les convaincre ?
"Bah non. Je leur ai juste demandé. Ambroise, je le connaissais avant donc c’était plus simple de l’aborder. Mais Alain, je ne le connaissais absolument pas, mon assistante l’a contacté, il a dit oui. Je pense qu’il ne savait pas trop où il allait mais qu’il était content d’avoir fait ce tournage."

Habituellement on vend le scénario de la série à une chaîne qui en passe commande. Vous aviez fait cette démarche avant d’en tourner un prologue ?
"Pas du tout parce que je savais que ca n’allait pas marcher. Je pense que le nombre de projets qu’ils ont sur la table est assez mirobolant. Je me suis dit que ca servait à rien de perdre du temps. Et puis je ne suis vraiment pas connue donc ca n’aide pas trop. Maintenant qu’on a des images, on peut commencer à aller les voir."

Quel est le coût du projet ?
"Le prologue nous a coûté environ 30 000 euros. On a réussi à faire des dossiers avec la commission européenne ou la Ville de Lyon qui nous ont aidées. Moi j’ai mis de ma poche. La production a mis beaucoup de matériel à disposition ainsi que pas mal de contacts qui nous ont permis de réaliser le projet."

Pour le tournage, pourquoi le choix de Lyon, Villeurbanne, Givors ou Rive-de-Gier dans la Loire ?
"Le choix de Lyon est vraiment important parce que j’aimerais qu’O.L.T.C devienne la future série lyonnaise de référence, comme il y a eu Interpol par exemple.
Tout ce qui a été tourné autour, c’est un peu par connaissance. A Rive-de-Gier, on connaît des gens à la mairie donc on a pu avoir un ancien tribunal. Chacun, par bouche-à-oreille, a essayé de nous aider et du coup on est allé sur ces lieux de tournage. Ils sont vraiment importants dans ce prologue, il fallait trouver quelque chose en adéquation avec l’histoire."


Si la série est commandée, vous resterez dans le Rhône ou vous céderez aux sirènes parisiennes ?
"Non, je n’irai pas à Paris. De temps en temps s’il le faut mais je suis bien ici."

Qu’est-ce qui manque aujourd’hui à O.L.T.C pour être diffusée ?
"Une télé. Il faut qu’elle soit intéressée et qu’elle mette de l’argent dans le projet. Une télé qui achète et qui nous dise "On va faire un premier épisode, éventuellement une saison entière". Il faut vraiment qu’elle s’y intéresse."


Vous êtes en train de les démarcher, vous avez des contacts ?
"La première chose que l’on va faire, c’est mettre la bande-annonce sur internet. Parce que pour l’instant, la série, on en parle sur les réseaux sociaux alors qu’on a juste fait des interviews dans la presse. Mais en fait personne n’a vu les images. C’est ça qui est extraordinaire. On a cet atout là, maintenant on va pouvoir mettre des images qu’on a tournées. Après, on ira voir les diffuseurs et leur dire "Voilà, on a une bande-annonce, des making-off, de la presse qui en a parlé, maintenant faisons les choses !".

Quand on pense à une série lyonnaise, on pense surtout à Kaamelott, qui n’est pas le même registre, mais est-ce que c’est un modèle à suivre ?
"Oui je pense. Je crois qu’ils ont fait un pilote et ont démarché avec. On a la même démarche. Peut-être que la notoriété n’est pas la même au départ. Simplement ca prend un temps fou, ca fait quatre ans que je suis sur le projet. Eux ils ont fait plus rapidement mais finalement on n’est pas si éloignés que ça."

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1 commentaire
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Cinéphile69 le 09/05/2013 à 16:07

Très beau projet, quand sort la bande annonce ?

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