Le laboratoire, en tant que personne morale, a été mis en examen pour “homicide involontaire” suite à la mort en 1998 d’une patiente de 28 ans, Nathalie Desainquentin, atteinte d’une sclérose en plaques, une maladie du système nerveux central. Alors qu'un de ses responsables a été mis en examen pour "tromperie aggravée". Comme un responsable du laboratoire GlaxoSmithKline, qui a participé à l'élaboration et à la commercialisation du vaccin contre l'hépatite B.
"Des accusations injustifiées” a répliqué le Dr Benoît Soubeyrand, directeur médical France du groupe, en ajoutant qu'il va “collaborer au mieux de ses possibilités avec le juge d’instruction”. Et concernant l’accusation d’homicide involontaire, il insiste sur le fait “qu'il n’y a eu ni faute, ni négligence, et que le lien de cause à effet entre la vaccination et l'apparition de la sclérose en plaque reste encore à démontrer”.
Lancée en 1994 par Philippe Douste-Blazy, alors ministre de la Santé, la campagne nationale de vaccination contre l’hépatite B a été suspendue en 1998. Une information judiciaire avait alors été ouverte suite à des plaintes pour "homicide involontaire, mise en danger de la vie d'autrui ou publicité mensongère". La dernière plainte remonte à 2007. Une trentaine de personnes se sont constituées parties civiles dans ce dossier. Cinq sont décédées.