Pourquoi cette association ?
Vincent Delattre : Parce que l’union fait la force. Après l’explosion qui a fait un mort et 36 blessés le 28 février, près de 150 personnes vivent encore hors de chez eux. Six immeubles sont toujours interdits et deux exigent de très gros travaux.
Vos exigences ?
On demande au procureur de la République de mettre en place un comité de suivi réunissant tous les responsables potentiels : GDF, Veolia et l'entreprise Roche, qui réalisait les travaux. Notre objectif, c’est de bénéficier d’une indemnisation anticipée. Ces entreprises pourront ensuite se retourner vers leurs assureurs. Sinon on devra attendre la fin des procès dans trois ou quatre ans, voire plus, pour toucher l’intégralité de nos indemnités.
Le montant de ces indemnisations ?
Plusieurs dizaines de millions d’euros. Car le préjudice est très lourd. Douze boutiques sont toujours fermées et une trentaine d’autres ont perdu de 30 à 60% de leur chiffre d’affaires. Sans parler des drames humains. Avec des gens qui sont en dépression, des personnes âgées qui ont tout perdu...
Qui est responsable ?
On ne sait pas. Mais on a constitué un pool d’avocats et on ne se laissera pas faire. Une certitude : l’enquête va être longue. On risque d’assister à des batailles d’experts. Mais c’est une explosion de gaz... D’ailleurs ces explosions mortelles se multiplient, à Villeurbanne, à Saint-Priest et aujourd’hui à Lyon. Et notre objectif, c’est aussi de développer la prévention. Car potentiellement, chaque Lyonnais est assis sur une bombe.
Renseignements : www.aveclrb.org