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Charles Jourdan en liquidation judiciaire, Avenir Numéric's change de nom, Le Progrès emménage dans un nouveau siège social...

Charles Jourdan a été mis en liquidation judiciaire lundi. Le dernier candidat à la reprise, le groupe américain Omniscent dirigée par Lucien Lallouz qui proposait de reprendre 143 salariés sur 197, a finalement retiré son offre. Omniscent a eu peur de ne pas pouvoir reprendre la marque Jourdan, ce qui est indispensable si elle veut développer de nouveaux produits. En effet, l'ancien patron de Charles Jourdan, Yannis Bilquez, a mis en gage la marque contre un prêt de 14 millions d'euros contracté auprès d'un de ses fonds de placement aux Caïmans. Mais ce prêt n'a pas été remboursé et en plus, une partie de cette argent n'a pas été versé sur les comptes de Charles Jourdan. Yannis Bilquez a d'ailleurs été arrêté pour détournements de fonds.

Le Progrès vient d'emménager dans son nouveau siège social au Confluent, à Lyon. Au total, 450 salariés du journal travaillent depuis le 12 décembre dans ces nouveaux locaux, essentiellement des journalistes du quotidien et de TLM. Le bâtiment a coûté 14 millions d'euros alors que l'entreprise va perdre 10 millions d'euros cette année avec un chiffre d'affaires de 135 millions. Mais le Pdg du groupe, Pierre Fanneau, table sur un retour à l'équilibre pour 2009 : il compte sur 200 départs volontaires pour baisser les dépenses de fonctionnement. En plus, le centre d'impression de Saint-Etienne sera fermé le 27 décembre.

Lejaby pourrait être rachetée par le groupe autrichien Palmers Textil puisque les deux entreprises sont en négociations exclusives. Palmers Textil, qui emploie 900 salariés, fabrique de la lingerie haut de gamme, ainsi que des collants et des pyjamas. Mais ce groupe n'est implantée qu'en Autriche et en Allemagne. D’où sa volonté de racheter Lejaby à l’Américain Warnaco, afin de se développer en France. Numéro 2 français de la lingerie, Lejaby a réalisé l'année dernière un chiffre d'affaires de 70 millions d'euros pour 350 000 euros de bénéfices avec 650 salariés à Rillieux, mais aussi à Bourg-en-Bresse, Bellegarde-sur-Valserine dans l'Ain et Le Teil en Ardèche.

La Commission européenne vient d'autoriser le crédit d'impôt en faveur des jeux vidéo, une mesure voulue par le gouvernement français pour aider les entreprises du secteur. C'est une bonne nouvelle pour les studios de développement lyonnais car ils ont du mal à recruter des ingénieurs : en effet, dans certains pays comme le Canada, les salaires des ingénieurs sont exonérés de charges. Du coup, les entreprises peuvent se permettre de payer beaucoup mieux les créateurs que leurs concurrents français. Une véritable fuite de cerveaux alors que, dans la région Rhône-Alpes, le jeu vidéo emploie 1 200 salariés et représente 40 % de la production française avec une centaine d'entreprises, dont environ 60 rien qu'à Lyon. Mais les éditeurs lyonnais restent sceptiques car le crédit d'impôt, qui permet aux entreprises de déduire de leurs impôts 20% de leurs dépenses de développement, est très encadré. Pour en bénéficier, il faut démontrer que le jeu développé est bien une œuvre culturelle, c'est-à-dire inspiré d'un film, d'une œuvre ou d'une BD. Ou alors que c'est une création originale sans qu'il y ait non plus de scènes trop violentes ou pornographiques...

Avenir Numeric's, spécialisé dans la vente et l'installation d'antennes satellites, a changé de nom. Elle s'appelle désormais Ideom. Car son Pdg Laurent Ulrich a décidé de recentrer son activité dans les énergies renouvelables, notamment la pose de panneaux solaires et de pompes à chaleur pour les particuliers. Ideom, qui est implanté à Saint-Maurice de Beynost, dans l'Ain, a réalisé l'année dernière 41,8 millions d'euros de chiffre d'affaires pour 1,9 million euros de résultat net, avec 420 salariés.

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