Menace de grève aux TCL

La direction de Keolis Lyon pourrait remettre en cause la convention collective des salariés des TCL. C’est en tout cas ce qu’indique le syndicat Sud selon qui cette remise en cause va entraîner la fin de tous les avantages sociaux dont bénéficient les salariés : les tickets restaurants, les 35 h, les primes accordées à ceux qui travaillent le week-end... Une réunion est prévue le 3 juillet entre les syndicats et la direction afin de trouver un terrain d’entente. En tout cas, si aucun accord n’est trouvé, le réseau pourrait être paralysé à la rentrée.
A noter également qu’une grève touche la ligne T1 du tramway aujourd'hui. Prévoyez 9 minutes de retard sur chaque rame.

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4 commentaires
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Conducteur le 27/09/2009 à 16:48

Le 26 juin 2008, 2 jours avant les vacances d?été, la direction d?entreprise, informe brutalement qu?elle n?appliquera plus les accords d?entreprises qui régissent la totalité de l?organisation du travail et les modalités de rémunération des salariés TCL. Le choix de la date de dénonciation était déjà une déclaration de guerre en soi, et montrait la volonté de l?entreprise de se comporter comme ces patrons voyous qui profitent des vacances d?été pour déménager leurs usines. Résultat, ce jour là, spontanément, plus de 800 agents TCL ont refusé de rouler, et se sont mis en Absence Injustifiée. Début septembre 2008, l?entreprise propose un accord sur les modalités de négociation. Il s?agissait de proposer comment se déroulerait, dans la forme, l?année de négociation qui s?annonçait. Cet accort a été signé par toutes les organisations syndicales sans exception. Elles souhaitaient participer légitiment aux débats sur la réorganisation du temps de travail et sur la rémunération. Elles sont mandatées par les salariés pour ça. Il faut savoir que pour une entreprise privée, Kéolis Lyon, a un de taux de syndicalisation plutôt élevé et que lors des élections professionnelles, le taux de participation dépasse toujours les 90%. Donc la légitimité des Organisations syndicales n?est pas à remettre en cause. Elles ont un mandat clair des salariés. * La négociation a été découpée en 4 thèmes : - Le temps de travail - La rémunération - Les IRP (institution Représentative du Personnel) et représentativité Syndicale - Prévoyance et Mutuelle d?entreprise. Le temps de travail : Il s?agit de mettre en conformité les règles interne d?entreprise avec ce qu?on appelle le « décret Perben » (nom du ministre qui a transcrit en droit français une directive européenne sur les temps de travail, et de pause pour les transports). Je simplifie. 6h de conduite = 20 minutes de pause obligatoire. L?entreprise dit les temps de retournement deviennent des temps de pause (donc 5 minutes à chaque terminus). Sauf que si on vous alloue 7 minutes (donc 5 de pause + 2 de battement pour récupérer un retard éventuel), et que vous arrivez avec 5 minutes de retard, on sait très bien que les CR repartiront à l?heure en ayant eu que 2 minutes de pause. Sauf que juridiquement, une pause ne peut être inférieure à 5 minutes, et qu?en cas d?accident, c?est le CR qui sera « hors la loi » puisqu?il n?aura pas pris son temps de pause obligatoire. Maintenant imaginez un CR en train de fumer sa clope au terminus devant des usagers exaspérer d?entendre bip bip bip au poste de conduite et qui aurait le courage de prendre ses 5 minutes ! L?entreprise ne veut qu?une chose, que les bus roulent un maximum. En scindant ce temps de pause, elle sait que plus de 60% des temps de pause (qu?elle à obligation de payer) ne seront pas pris. A l?échelle d?une année et de 2300 CR, l?économie est de taille et au seul détriment de la responsabilité pénale et civile du CR en cas d?accident. Le décret Perben, c?est aussi 2 jours de repos obligatoire par semaine. Soit 52 semaines x 2 jours = 104 repos. Aujourd?hui, un CR n?en a que 98. Hé oui !!, Nous les privilégiés, nous travaillons, une semaine de plus par an que n?importe quel salarié. L?objectif est de se mettre en conformité avec la loi. Soit ! Mais après il s?agit de la disposition des repos. Ils peuvent être accolés (vendredi, samedi/ samedi dimanche / dimanche lundi) ou séparés (samedi et lundi, samedi et mardi, etc?) La différence est de taille, car si les repos sont séparés, et qu?il y a moins de 5 jours entre 2 repos, l?amplitude de travail peut aller jusqu?à 13 heures par jour. S?ils sont accolés, on aura forcement des périodes de 6 jours travaillés sans repos, et alors l?amplitude bascule à 11 heures. Donc la négociation consisterait à définir le cota de jour de repos accolé et séparé. L?entreprise refuse et s?oriente vers le maximum de repos séparé. Elle a présenté des simulations de service au mois de juin aux conducteurs de bus, où plus de 60 % des services dépassaient 10 heures d?amplitude, dont 40 % plus de 12 heures. Concrètement ça veut dire quoi ? Que demain un CR pourra travailler de 4 heures du matin jusqu?à 7 heures, reviendra de 11 heures à 13 heures, puis de 15 à 17 heures. Amplitude de 13 heures payée 7 heures. L?entreprise veut mettre totalement à disposition les CR, comme des machines, sans tenir compte du fait qu?ils peuvent avoir une vie de famille, une vie sociale, etc. Bien évidement tout ceci existe déjà, mais était encadré et limité par les accords existants. Si l?entreprise acceptait de négocié, on pourrait, tout en appliquant, le décret Perben prendre en compte les facteurs humains dans l?organisation du temps de travail. Autre problème, dont vous avez peut-être lu dans le « torche cul » qu?est le progrès, le compte mémoire. Quand on postule aux TCL on nous prévient, que l?on travaillera le samedi, le dimanche, les jours fériés, les vacances etc? ok, et c?est accepté par les salariés. Mais pour compenser ces désagréments, il y a des compensations (accord d?entreprise ou convention collective locale) 1 samedi travaillé « rapporte » 33% d?une valeur de journée sur un compte mémoire, un dimanche 75% (et non 100% comme le revendique Sarko). Ce cumul de temps représente entre 20 et 22 jours en cumulé par an par CR. Ce cumul pouvait être soit payé, soit posé sous forme de journée à la discrétion du salarié demandeur, et après accord de l?entreprise. Cette souplesse permettait à ceux qui ont une famille, de compenser le fait de travailler un dimanche, par l?obtention d?un jour de repos pour être avec leurs enfants à un autre moment. L?entreprise n?en veut plus et refuse maintenant que ce compte mémoire offre la possibilité d?avoir des jours de repos. Elle veut donc imposer 20 jours de travail supplémentaires à tous les conducteurs par an, sans aucune compensation sur le salaire. Ces 20 journées devraient être au minima payées en HS, puisque dépassant les 35 heures. S?il y avait né

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KRISS le 24/09/2009 à 20:22

Je suis énervé non pas par les grèves mais par ces usagers qui oublient que eux aussi ont ou vont emmerd?? soit en manifestant et bloquant les rues soit en faisant grève au risque de fermer des usines. Mais chacun pour soi comme toujours en France, la France n?est elle pas 1ere européenne au niveau grèves par contre il ne faut pas toucher aux vélos par exemple qui actuellement roulent sur les trottoirs et emmerd?.. les passants en roulant vite avec le casque mp3 sur les oreilles ou en oubliant le code de la route et qui gueulent contre les vélos quant ils sont au volant mais ça on oublie vite Pourquoi les services de police ferment les yeux sur les infractions cyclistes pour ne pas avoir âpres une amende, une manifestation bloquant les terreaux et empêchant ainsi la circulation des bus, et surtout des voitures officielles. Au fait qui est principal actionnaire de Keolis ? Marrant non mais il est vrai qu?a Lyon les cyclos ont tous les droits mais la ça ne dérange personne Il y a peu de pistes cyclables mais faudrait-il encore les utiliser Alors avant de gueuler réfléchissez a qui le prochain tour, a moi, a vous ?

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Francky le 20/09/2009 à 20:15

Bonjour, Visiblement il n'y a pas d'accord possible entre la direction de KEOLIS LYON et ses salariés. La direction de KEOLIS remonte les clients Lyonnais contre ses salariés à travers des communiqués. Ce qu'il faut savoir, c'est que KEOLIS va faire 7 millions d'Euros de bénéfice grâce à la remise à plat des conventions collectives des TCL, pour enrichir ses propres actionnaires et, non pas pour les redonner à la ville de LYON,qui pourrait servir à la réduction du prix des abonnements ou des tickets. A nos chers élus, pourquoi ne faites vous pas une Régie à LYON, pour gérer vos transports et faire profiter des bénéfices, aux Lyonnais ? J'adresse ces demandes à nos politiques Lyonnais. Chiche..

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David le 16/06/2009 à 08:17

Je suis amusé par ce pseudo syndicat Sud ... Ils n'ont pas encore compris que la grève est aux TCL ce que l'argent est aux financiers ... On compte les jours de travail des agents TCL ... On ne s'étonne même plus des annonces ... En fait les grèves des TCL emmerdent les usagers, servent aux intérêts de Keolis ... Il conviendrait d'en finir avec cette sous-cluture anarchosyndicaliste qui ne constitue en rien une avancée pour les droits des salariés ! Vous me faites rigoler vous les "révolutionnaires" encartés ! Les syndicats trahissent la condition ouvrière !

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