La baisse de la TVA souffle bientôt sa 1ère bougie

La baisse de la TVA souffle bientôt sa 1ère bougie

Le 1er juillet 2009, la TVA dans la restauration est passée de 19,6 à 5,5%. L’heure est maintenant aux comptes, et les lyonnais n’ont pas forcément ressenti la baisse sur la carte. Les restaurateurs ont préféré investir massivement et réduire, plus mesurément, leurs tarifs. Les explications avec Didier Chenet, président du Syndicat National des Hôteliers, Restaurateurs, Cafetiers et Traiteurs.

Lyon Mag : Qu’avez-vous fait de cette baisse de la TVA dans votre secteur ?
Didier Chenet :
La baisse de la TVA, c’est bon pour l’économie, c’est bon pour l’emploi. La baisse de la TVA nous a permis en 2009 d’être le seul secteur à créer des emplois. Au quatrième semestre 2009, nous avons créé plus de 5700 emplois. Nous sommes le seul secteur de l’économie à l’avoir fait. La baisse la TVA, nous a permis de négocier un accord social le 15 décembre dernier qui a favoriser des avancées sociales très importantes. Le premier échelon du salaire à l’embauche dans notre profession est de 1668 euros. C’est 25 % de plus que le SMIC de base, pour 10 % de temps travaillé en plus. Cela nous a permis la mise en place d’une prime TVA, qui va être versée le 1er juillet,  de 2 % annuel pour tous les salariés, ainsi qu’un régime de mutuelle, de couverture de frais de santé. Ce package, nous avons pu le mettre en place grâce à la baisse de la TVA. Cela représente un milliard d’euros que les entreprises renvoient aux salariés et à l’Etat par le biais des charges sociales qui seront payées.

La baisse profite donc aux salariés du secteur mais pas aux consommateurs ?
Les consommateurs ne l’ont pas suffisamment constaté parce que leur attente était beaucoup trop forte. Si nous avions rendu toute la baisse de la TVA aux consommateurs, nous n’aurions rien pu faire sur les salaires. Nous avons été obligés de limiter cette baisse des prix, et, par conséquent, susciter certainement une déception de la part du consommateur. Les prix ont baissé, ils ont baissé de 1,2 %. La baisse des prix représente tout de même une enveloppe de l’ordre de 500 à 600 millions d’euros. Je crois que notre erreur a été de ne pas suffisamment communiquer sur cet effort.

Vous comblez ce manque de communication par cette conférence en amont de l'anniversaire de la baisse de la TVA ?
Ce n’est pas une opération de communication. Nous avons signé des engagements, nous avons imposé notre signature, que nous respectons. Nous venons dire : «Voilà ce que nous avons fait.» Simplement nous avons mis du temps à le dire.

Il y a beaucoup d’emplois encore non pourvus dans la restauration ?

Il y en a encore énormément. Nous avons à peu près 25000 emplois non pourvus dans la restauration. Les emplois les plus difficiles à trouver son  essentiellement les emplois qualifiés, en cuisine essentiellement.

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1 commentaire
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Le Mal Aimé ( le retour) le 08/06/2010 à 13:05

La baisse de la Tva, encore une bonne affaire pour les restaurateurs et encore une bien mauvaise pour nous les consommateurs. Aucune baisse de prix très visible ... Encore une fois le consommateur, est CON et sera tjs B..... A bon entendeur

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