100 postes supprimés aux HCL en 2013 selon son directeur général Daniel Moinard

100 postes supprimés aux HCL en 2013 selon son directeur général Daniel Moinard
Daniel Moinard - LyonMag.com

Daniel Moinard, le directeur général des Hospices Civils de Lyon, était l’invité ce mardi de Jazz Radio pour l’émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.

Daniel Moinard quitte ses fonctions à la tête des HCL mercredi soir. C'est en effet l’heure de la retraite. A son arrivée début 2011, le redressement financier de l’institution était l’une de ses priorités. "C’était effectivement une mission prioritaire. Je rappellerais que ce plan de financement des Hospices Civils de Lyon avait été lancé par mon prédécesseur en 2008 à son arrivée car c’était vraiment l’année noire des Hospices. Il y avait un déficit de 94 millions d’euros et à la fin de cette année 2012 il sera au maximum de 15 millions d’euros", affirme-t-il.

Les HCL sont le deuxième établissement hospitalier le plus endetté de France avec 931 millions d’euros. "913 millions d’euros très précisément. Effectivement, les Hospices Civils ont beaucoup emprunté pour réaliser un programme d’investissement extrêmement important. Il y a des constructions neuves qui ont été réalisées : l’hôpital Femme Mère-Enfant de Bron, la Croix-Rousse qui est devenue un hôpital neuf, le pavillon d’hématologie qui est à Lyon Sud, le bâtiment de médecine de Lyon Sud également… Autant d’opérations qui étaient tout à fait justifiées et qui n’ont pas été aidées par l’Etat contrairement à ce que l’on a observé dans d’autres CHU. Les Hospices ont donc beaucoup emprunté, fort heureusement il n’y a pas d’emprunts toxiques, c’est une bonne chose. Mais le niveau de la dette est effectivement important et ne permet plus aux Hospices Civiles de Lyon d’emprunter. Aujourd’hui, nous sommes dans une démarche de désendettement", assure Daniel Moinard.

Par ailleurs, l’Agence Régionale de Santé impose un retour à l’équilibre. "Les HCL arriveront à l’équilibre en 2013 et auront commencé depuis 2011 à diminuer leur endettement. L’objectif en 2015 est d’arriver à 885 millions d’euros au niveau de notre dette. Emprunter, ça monte très vite mais rembourser est extrêmement long et difficile. De plus, on est dans un contexte économique extrêmement contraignant donc les dotations continuent. On adapte aussi notre politique d’investissement sur un rythme beaucoup plus faible que les années précédentes. Aujourd’hui, nos investissements sont couverts tout à la fois par notre capacité d’autofinancement, également par les sessions d’actifs car nous vendons énormément de biens, de l’ordre de 45 millions d’euros par an, et puis par l’aide de quelques bienfaiteurs avec au premier rang la ville de Lyon et le Grand Lyon", précise le directeur général.

Pour faire des économies, il y a aussi la réduction des effectifs. Cette année, plus de 200 postes ont été supprimés, notamment par le biais des non-remplacements. "L’année prochaine, cela va se ralentir (Une centaine de suppressions de postes). Mais c’est vrai qu’en l’espace de cinq ans, ce sont 1000 postes qui ont été supprimés après des réorganisations bien évidemment. C’est vrai que la situation est tendue. L’activité est au rendez-vous mais ces diminutions de poste n’ont pas été faites de façon purement comptable".

L’autre grand enjeu pour l’avenir des Hospices Civils de Lyon, c’est Edouard Herriot. "C’est une priorité dans l’investissement à venir. Jusqu’à maintenant, on a donné la priorité à la Croix-Rousse et à l’Est. Edouard Herriot doit maintenant être la priorité à venir. Donc la première tranche des travaux devrait pouvoir démarrer fin 2013 environ. Elle va consister à réaliser un nouveau plateau technique, c'est-à-dire réunir dans un seul et même bâtiment, tous les blocs opératoires qui sont actuellement dispersés sur le site d’Edouard Herriot. Ils seront donc regroupés au même endroit, vraiment cela va être une très belle opération. J’espère que cette première tranche pourra être achevée en 2017. Nous pourrons alors entamer une deuxième tranche pour l’hospitalisation", explique Daniel Moinard.

Concernant son remplacement, ce dernier est catégorique. "Il faut quelqu’un d’expérimenter, qui a déjà dirigé un établissement hospitalier et qui a fait ses preuves. Il faut quelqu’un qui est la relation avec la communauté hospitalière. Plus la situation est dure, plus il faut être pédagogue et convaincant", conclut-il.

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3 commentaires
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gillesb le 14/11/2014 à 15:07
Vix a écrit le 30/10/2012 à 10h51

Ce Mr déclarait que quand il était hospitalisé la tournée du soir ne devait pas être faite en collaboration entre une aide soignante et une infirmière et que cela était une aberration.Alors que cette façon de procéder est essentiel aux soins de qualités.

Aujourd'hui,il y a une multiplication des postes en intérim Aide soignant et Infirmier pour des contrats d'une journée entre 10 et 12euros/h parce que les HCL supprime des postes et parce que le personnel est usé et craque et ne se présente pas pour travailler.

Quand au jeunes qui sont embauché en interim il arrive qu'ils ne se présentent pas dès le 1er jour du contrat parce qu'ils ont une meilleur offre avec des conditions moins lourdes qu'en gériatrie,cardiologie.

1000 postes supprimés c'est autant d'arrêts,de burn out ...Il y a déjà un impact et le personnel et surtout les malades sont en danger permanent.

je ne connais pas le HCL mais pour avoir eu malheureusement dû à avoir à "partager" des journées en hôpital, je voulais juste rendre un Grand Hommage à toutes les infirmières et personnels hospitaliers qui lorsque vous êtes en souffrance font au mieux qu'ils peuvent pour vous assister et vous aider.

Le poumon d'un hôpital reste son personnel soignant. Et justement il ne faut pas que le côté financier soit extrapolé, le bon soin des malades est primordial.

Ceux qui ont (malheureusement) déja eu affaire aux personnels soignants se reconnaitrons dans mon message.

Un Immense merci à vous tous qui contribuez à rendre des journées douloureuses "plus" faciles!

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cecile le 14/11/2014 à 14:25
Vix a écrit le 30/10/2012 à 10h51

Ce Mr déclarait que quand il était hospitalisé la tournée du soir ne devait pas être faite en collaboration entre une aide soignante et une infirmière et que cela était une aberration.Alors que cette façon de procéder est essentiel aux soins de qualités.

Aujourd'hui,il y a une multiplication des postes en intérim Aide soignant et Infirmier pour des contrats d'une journée entre 10 et 12euros/h parce que les HCL supprime des postes et parce que le personnel est usé et craque et ne se présente pas pour travailler.

Quand au jeunes qui sont embauché en interim il arrive qu'ils ne se présentent pas dès le 1er jour du contrat parce qu'ils ont une meilleur offre avec des conditions moins lourdes qu'en gériatrie,cardiologie.

1000 postes supprimés c'est autant d'arrêts,de burn out ...Il y a déjà un impact et le personnel et surtout les malades sont en danger permanent.

ça ne m'étonne pas

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Vix le 30/10/2012 à 10:51

Ce Mr déclarait que quand il était hospitalisé la tournée du soir ne devait pas être faite en collaboration entre une aide soignante et une infirmière et que cela était une aberration.Alors que cette façon de procéder est essentiel aux soins de qualités.

Aujourd'hui,il y a une multiplication des postes en intérim Aide soignant et Infirmier pour des contrats d'une journée entre 10 et 12euros/h parce que les HCL supprime des postes et parce que le personnel est usé et craque et ne se présente pas pour travailler.

Quand au jeunes qui sont embauché en interim il arrive qu'ils ne se présentent pas dès le 1er jour du contrat parce qu'ils ont une meilleur offre avec des conditions moins lourdes qu'en gériatrie,cardiologie.

1000 postes supprimés c'est autant d'arrêts,de burn out ...Il y a déjà un impact et le personnel et surtout les malades sont en danger permanent.

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