Qualité de l'air en Rhône-Alpes : du mieux, mais...

Qualité de l'air en Rhône-Alpes : du mieux, mais...
Photo d'illustration - LyonMag.com

On respire mieux dans la région qu'il y a cinq ans, mais la situation est loin d'être idéale : un jour sur trois en moyenne, cet hiver, nous avons absorbé un air de mauvaise qualité.

C'est le chiffre alarmant dévoilé par l'Agence régionale de l'air dans son dernier rapport. Ainsi, la période hivernale a été marquée par de nombreux épisodes de pollution aux particules fines. Au total, les seuils réglementaires ont été dépassés durant 70 jours. A quatre reprises, l'épisode de pollution a duré plus d'une semaine : du 15 au 24 novembre, du 5 au 13 janvier, du 24 février au 6 mars, et du 1er au 8 avril. Le site de mesure situé près de l'autoroute A7, au sud de Lyon, a connu le plus grand nombre de dépassements dans la région (56 jours entre octobre 2012 et mars 2013, alors que le seuil réglementaire est fixé à 35 jours par an). Pourtant, le trafic routier n'est pas la principale source de pollution : 73% des émissions de particules fines sont dues au chauffage individuel au bois, lorsque celui-ci est défectueux.

Si les alertes semblent se succéder à un rythme infernal, ce n'est pas forcément parce que la pollution de l'air s'aggrave. Au contraire même, la situation s'améliore : les taux de particules fines présents dans l'air diminuent depuis plusieurs années (-23% depuis l'hiver 2007-2008). En revanche, les dispositifs préfectoraux en cas d'épisode de pollution se sont renforcés depuis février 2011. La limite réglementaire des seuils a été abaissée, et désormais, la population est systématiquement prévenue d'un pic de pollution. Conséquence : depuis deux ans, ces dispositifs sont déclenchés deux à trois fois plus souvent qu'auparavant.

Les particules fines, et aussi le dioxyde d'azote

Si l'Agence de l'air note cette tendance à la baisse, elle souligne aussi que celle-ci "est loin d'être suffisante pour respecter les seuils préconisés pour préserver la santé humaine". Il est donc urgent d'agir, sur le plan sanitaire, mais aussi sur le plan économique : la France est sous le coup d'un contentieux européen pour "non respect des valeurs limites fixées pour les particules fines". En janvier, la Commission européenne a recommandé à Paris de prendre rapidement des mesures pour respecter ces valeurs. C'est l'enjeu des Plans de protection de l'atmosphère, actuellement à l'étude dans les grandes agglomérations françaises, dont le Grand Lyon. Dès 2014, la France s'expose à une amende d'environ 100 millions d'euros (et 85 millions d'euros les années suivantes) si l'efficacité de ces mesures n'est pas avérée. Paris pourrait également être sanctionnée par Bruxelles pour "non respect des valeurs limites fixées pour le dioxyde d'azote".

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