Depuis un mois, le personnel, très majoritairement féminin, de Grand Frais à Saint-Priest-en-Jarez, dans la Loire, a déposé ses scanners et revêtu le gilet de la contestation. Leurs demandes ? De meilleures conditions de travail et des salaires dignes de leur labeur. Leur mouvement, porté notamment par la CGT, a trouvé un écho dans d'autres magasins Grand Frais, notamment à Firminy, Sainte-Foy-lès-Lyon et Décines.
Des revendications simples
Ces femmes, qui pour certaines ont consacré 25 ans de leur vie à l'entreprise en restant au SMIC, demandent une reconnaissance de leur travail. Elles réclament notamment une augmentation immédiate du taux horaire de 2 euros bruts, une prime d'intéressement, des bons d'achat, le retour de leur prime d'ancienneté, un remplacement systématique des contrats des salariées absentes, le droit à un rabais de 15% pour les courses effectuées au sein des entreprises pour lesquelles elles travaillent.
Une première victoire pour les salariées
Après un mois de grève, elles ont arraché une première victoire ces dernières semaines, saluée lundi par Sophie Binet, Première Secrétaire de la CGT : 5 euros de bons d'achat en plus par mois, un samedi de repos mensuel, le travail du dimanche sur la base du volontariat, et quelques euros en plus au bout de 5 ans dans l'entreprise (les primes d’anciennetés avaient été supprimées…).
Ces avancées ne sont que les premières étapes d'un combat qui est loin d'être terminé. Mais un combat qui bénéficié à toutes les salariées des supermarchés du groupe. Une caisse de solidarité a été mise en place pour soutenir les grévistes dont le mouvement est pour l’instant suspendu avant de reprendre probablement bientôt. Il n’est pas facile de faire grève quand on a un petit salaire ou qu’on est souvent à temps partiel.
Grand Frais : une réussite impressionnante à la lyonnaise
Grand Frais, enseigne de supermarchés spécialisée dans les produits frais et l'épicerie du monde, créée à Givors en 1992 et aujourd'hui dirigée par Bertrand Nomdedeu, est un fleuron de la région lyonnaise. En seulement trente ans, elle est devenue une réussite nationale, appréciée pour la qualité de ses produits. Aux prix certes parfois plus élevés que ceux de beaucoup de concurrents et parfois accusé, via son partenaire Despi, d’être peu clair sur l’origine des viandes vendues quand elles ne sont pas françaises.
Mais son expertise a été récemment sollicitée par le groupe Casino, en pleine réorganisation. Pourtant prospère, l'entreprise est accusée d'utiliser une organisation complexe en diverses sociétés pour rendre plus difficile l'implantation de syndicats et de représentants du personnel.
Avec une rentabilité deux fois supérieure à la moyenne de la grande distribution et un chiffre d'affaires de 2,4 milliards d'euros en 2019 et une augmentation du bilan de 6,33% entre 2021 et 2022, Prosol, la principale société au sein de Grand Frais, située à Chaponnay, a la capacité de répondre à nombre de revendications de ses salariés. Mais de son côté assez logiquement, quand on pense à la question classique de la théorie de la lutte pour la captation de la valeur ajoutée, Denis Dumont, fondateur et encore actionnaire à 47% de l’entreprise (il est minoritaire dans les sociétés du groupe d'intérêt de Grand Frais depuis qu’il a fait entrer le fond d’investissement Ardian), aujourd’hui résident Suisse et dont la fortune a augmenté de 75% entre 2020 et 2021 selon le magazine Challenges, n’entend pas céder à l’ensemble des revendications des salariés de l’entreprise qu’il a créé.
Une condamnation judiciaire qui fait tache
Il y a quelques mois le tribunal judiciaire de Lyon a donné raison aux salariés de trois Grand Frais rhodaniens qui dénoncaient le manque de représentation salariale causé par un tour de passe passe : les salariés d’un même Grand Frais travaillaient souvent, d’un rayon à l’autre, sous les bannières d’entreprises différentes, ramenant l’effectif sous le seuil des 11 travailleurs demandés par la loi pour obtenir une représentation du personnel. Grand Frais est en fait un groupement d'intérêts économiques n’employant en direct au niveau national que moins de 80 salariés. La justice a ordonné l’organisation d’élections professionnelles pour constituer un comité économique et social (CSE) dans les supermarchés de Pierre-Bénite, Rillieux-la-Pape et Bron. Cette décision, bien que ne concernant que trois magasins, met en lumière les pratiques de Grand Frais et pourrait avoir des répercussions sur l'ensemble de l'entreprise.
Les frères Bahadourian : des fortunes discrètes derrière le succès de Grand Frais
Derrière le succès de l’entreprise, outre Denis Dumont, se cachent les frères Léo et Patrick Bahadourian, petits-fils d'un brillant épicier arménien de Lyon. Bien que ceux-ci vivent désormais en Suisse, tout comme le fondateur de la marque Grand Frais, les Lyonnais connaissent bien les épiceries qui portent leur nom. Leur fortune, estimée entre 0,9 et 1,4 milliard d'euros, est logée dans plusieurs sociétés du Luxembourg. Ils ont récemment vendu 60% d'Euro Ethnic Foods (EEF), la société via laquelle ils gèrent les rayons épicerie de Grand Frais, à un fonds de capital-investissement, touchant ainsi le jackpot. Ils conservent 40% de l'activité et une grande partie des murs de la chaîne. Leur holding au Luxembourg, Norkorz Capital, affichait un milliard d'euros d'actifs en 2019.
La lutte des salariées de Grand Frais est un rappel puissant que la prospérité d'une entreprise, même affichant des produits de qualité, même ayant réussi l’un des spots de pubs les plus marquants de ces dernières années (avec l’agence Rosa Paris au point d’être largement copié) , ne doit pas se faire au détriment des droits et du bien-être de ses employés. Leur combat est hautement symbolique et mérite notre soutien et notre attention.
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Romain Blachier
Aller chercher un dictionnaire ou un manuel d'Histoire et aller relire la définition du mot "esclavagisme" avant de raconter n'importe quoi.
Signaler RépondreJ aivai cru que l esclavagisme avait ete aboli.
Signaler RépondreBen mince je me suis trompee.
Il existe chez Grand Frais.
Simplement parce que ces salariés ont peut-être travaillé avec des "patrons de gauche ", et que, comme moi, ils se sont rendu compte que c'était encore pire que des "patrons de droite " !!!
Signaler RépondreJ'apprécie cette enseigne et j'y vais toutes les semaines. Elle offre de bons produits et donne l'impression de réussir. J 'aimerais qu'elle perdure et j'apprécierais que ses dirigeants fassent un effort pour ses salariés.
Signaler RépondreMais vous faites quoi les caissières? Retournez a l'école!
Signaler RépondreComme ça vous pourrez être dirigeante, ou patron
C'est pas compliqué
Au lieu de toujours se plaindre!!!!!
Tu fatigues Kikette… Reprends des forces
Signaler Répondrehttps://laquequetterie.com/
c'est cela oui , un guignol à coté de ses pompes qui assène ses vérités à coup de marteau toutes les semaines , c'est de la propagande rien d'autre
Signaler RépondreEn bon politicard de seconde zone il ne va pas non plus critiquer les méthodes de ses amis ...
Signaler Répondreje ne suis pas modérateur du groupe ni passe ma journée desssus. Quand au reste sur le racisme et les trolls vous voyez bien que je les combat largement
Signaler Répondreparce qu'il y peut etre beaucoup de gens qui veulent frauder et ne pas payer pour ça
Signaler Répondre-les routes, une catastrophe, sauf sur les autoroutes, mais il faut payer en plus,
Signaler Répondre-les hôpitaux 🤣 comment dire 🤣
-l'armée, ben c'est pas terrible, abandonnée par les gouvernements successif
- l'école privé ?? non publique !! 🤣🤣
-la protection sociale alors la oui !!! encore faut-il être dans le bon camp !! 😁
Selon le gouv elles devraient baisser (à voir) https://entreprendre.service-public.fr/vosdroits/F24542
Signaler RépondreElles représentent 80 % du financement de la protection sociale, et les arnaques à l'assurance maladie :) et cotisations pour la retraite et pour le financement des formations professionnelles.
Cela vous est égal que votre article soit pollué par des « trolls » qui ont l’attaque d’autrui pour unique motivation. L’inertie de la "modération" de LyonMag devant les insultes et les commentaires ouvertement racistes ne vous dérange pas ?
Signaler RépondreSignalé à Pharos.
Signaler RépondreDommage pour toi que tu ne comprennes pas l'absurdité de ton commentaire qui expose ta bêtise et ton inculture politique, ça t'aurait évité de passer pour un abruti et un clown... mais bon, pour oser écrire ce genre d'âneries,... effectivement t'es pas équipé intellectuellement pour percevoir cette dimension.. Sinon tu te serais abstenu.
Signaler RépondreBien essayé mais on te reconnaît à ton style lourdingue.
Signaler Répondrepourquoi des sous personnes ?? je n'y ais pas vu tellement d'immigrés
Signaler RépondreDes sous emplois sous payés et considérés par la hiérarchie française comment des sous personnes , voilà la réalité du travail en FRANCE 🇫🇷.
Signaler RépondreEn attendant, vous n'avez toujours pas réfuté l'utilisation de multiple pseudo pour troller et semer la confusion.
Signaler RépondreVous n'avez pas non plus expliqué la raison de la non-réservation de "votre" pseudo...
And the winner is 💩
Signaler RépondreFélicitations !
PARCEQUE TU ES UN GROS TROLL !!
Signaler RépondreVous vouliez sans doute dire "adieu"?
Signaler RépondreNon parce que dans "Au revoir*, il y a "revoir"...
Bon ben bonne route à vous alors, adieu, et à ne plus vous lire!
Mr Blachier, vu votre expertise, vos conseils et vos principes, dépêchez vous vite de créer une entreprise….
Signaler RépondreD'un coté il y a ceux qui lèvent la grève et de l'autre les caissières qui se lèvent. La chaleur a une propriété ascensionnelle, et nous fait bouillir le cerveau.
Signaler RépondreCes chiffres, je ne les ais pas inventé, je les ais sous les yeux.
Signaler RépondreEt je ne vous ais pas donné l'étape suivante.
Vous bossez, vous coutez 3.3 euros à votre employeur, il ne vous en reste que 1 euro net pour vivre, et quand vous êtes à la retraite, les caisses de retraites ne vous reversent que 0,57 euros.
Alors non, ça ne me plaît pas de travailler pour voir partir mon argent et celui des autres, par milliards, pour des guerres qui ne nous concernent pas.
Par milliards pour nourrir les trop nombreux fonctionnaires dont beaucoup trop ne font pas leur boulot.
Par milliards pour construire des grands stades qui ne nous serviront pas.
...
Le sécu sociale dont tout le monde rêve, parlons en, on en veut tellement nous les français qu'on va saturer les urgences pour ne pas devoir sortir un centimes chez notre médecin traitant (qui m'est parce qu'il ne vit pas avec des consult à 25E) et avoir droit à son petit arrêt de travail.
Combien de gens travaillent au black pour vivre décemment en plus de leur travail "officiel"?
des millions.
Vous trouvez normal aussi qu'en France, dès que plus de 2000 euros arrivent sur votre compte, votre banquier se dise désolé de devoir vous demander d'où ils viennent car il a reçut des directives de l'état pour traquer vos revenus.
Alors OUI, je préfère gagner plus (on ne gagne même pas la moitié de ce qu'on coûte à nos employeurs), ne pas avoir droit à un HLM minable dans un quartier pourri où tout le monde manque d'argent, avoir moins d'aide, et disposer comme bon me semble de mon argent.
Et je suis sur de ne pas être le seul dans ce cas loin de là.
Si pour cela il faut quitter la France, c'est que les français se font avoir docilement et sont des vaches à lait.
Mais rassurez vous, c'est ce que je dis à mes enfants (d'aller voir ailleurs pour comparer).
😳🤦🏻♂️🙋🏻♂️
Signaler Répondret'as juste engendré un Macron et un Cazeneuve...bravo la social démocratie
Signaler Répondreréponse stupide : le medef met toujorus en avant le petit patron pour se deoudaner de la politque inhumaine des grands patrons assoifés d'argent..felicitation
Signaler RépondreEt ne parlons pas de leur pub envahissante et insupportable. Depuis je ne vais plus dans ce magasin.
Signaler RépondreC’est Zig…
Signaler Répondreen plus pour le coup il y a l'air d'avoir pas mal d'exilés fiscaux aux commandes du groupe
Signaler Répondreet ?
Signaler Répondrel'impôt sert ensuite à financer routes, hôpitaux, armée, école, protection sociale...
si cela ne vous plait pas, direction les US : pas de système de santé, pas de retraite, mais beaucoup mois d'impôts !
Le dirigeant gagne plus que les caissières...Mais ou va on?
Signaler RépondreC'est vraiment a pleurer de rire!!!!
Heureusement qu'il y a des dirigeants et des patrons, sinon tu serais au RSA!!!!!
faites preuve d'imagination
Signaler RépondreDites les modérateurs, vous êtes devenus complètement zinzins ou quoi ? Pourquoi vous m’avez censuré ? Vous êtes encore plus troll que le faux @Pigé 😂
Signaler RépondreAffligeant comment peut on écrire des posts aussi débiles !! Bon , merci pour tout , c'était sympa , au revoir , a ne plus te lire
Signaler RépondreMoi je ne dirais qu'une chose :
Signaler RépondreQuand je bosse, et que mon employeur me verse, net de chez net, 1 EUROS, il verse dans le même temps 1,3 EUROS à l'état!
Il y a un gros problème dans la balance, mon boulot profite plus aux caisses de l'état qu'à moi même.
PS: Et encore, je ne compte ni la TVA ni les éventuels impôts supplémentaires!
"La lutte des salariées de Grand Frais est un rappel puissant que la prospérité d'une entreprise, même affichant des produits de qualité, même ayant réussi l’un des spots de pubs les plus marquants de ces dernières années , ne doit pas se faire au détriment des droits et du bien-être de ses employés " Que c'est beau !!! Merci Romain pour ces moments de pure émotion !
Signaler Répondre« Bonhomme », c’est déjà une promotion pour cet individu.
Signaler RépondreA part ça, j’ai moi aussi réagi pour dénoncer l’imposture et les modérateurs m’ont censuré. Allez comprendre…
la droite fournit la vaseline et la gauche des graviers, pigé ?
Signaler RépondrePas foutu de t’enregistrer il faut que tu pompes le pseudo de gens inscrits pour étaler ta c...e !
Signaler RépondreAffligeant et tellement révélateur du bonhomme qui n'a que ça à faire de ses journées !!!
Dans mon entourage il y a des salariés qui votent à droite. Je ne comprendrais jamais.
Signaler RépondreParce qu'un patron est FORCÉMENT un exploiteur ?
Signaler RépondreParce qu'un employé est FORCÉMENT un pauvre petit gentil exploité par un méchant ?
Tu vis dans quel monde ?
Le marché de la grande distribution est un marché "captif" : 4 enseignes se partagent 92 % du chiffre d'affaires. Si nous avions droit à une réelle concurrence avec des groupes étrangers (Etats-Unis, Allemagne...), les prix seraient bien plus bas pour le consommateur, mais bon, il y aurait des licenciements massifs chez les distributeurs historiques français...
Signaler RépondreÉtant un simple employé en grande distribution, je peu vous dire que c'est scandaleux la façon dont les salariés sont traités, après ils s'étonnent que personne ne reste , ils feront comme les vignerons ils iront chercher des bus de bulgares ou roumains pour travailler dans leurs magasins bientôt.
Signaler RépondrePour info : magasin grand frais et la famille bahadourian
Signaler Répondrehttps://www.capital.fr/entreprises-marches/grand-frais-le-jackpot-des-freres-baha
depuis 1789 et ça, Pige, ça s’appelle la République et la France ! :-)
Signaler Répondremais non pas du tout ! entre la gauche bourgeoise de salon dite bobo et celle radicale que l’on va taxe de wikisme, il y a certainement quelques milliers de convaincus
Signaler Répondreoui et et et alors t es lyonnais toi?
Signaler Répondreil faut tout t expliquer toi t es pas un peu lyonnais?(benet)
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