Mai 68 à Lyon : comment la mort controversée d'un commissaire a tué le mouvement

Mai 68 à Lyon : comment la mort controversée d'un commissaire a tué le mouvement
DR BML

Les évènements de mai 68 ont provoqué une bascule dans de nombreuses grandes villes de France. Lyon n'a pas échappé à ce bouleversement, tant au niveau culturel que politique.

A la fin des années 1960, il n'y avait qu'une seule université à Lyon. Elle regroupait les quatre facultés : la fac de droit et de médecine, traditionnellement de droite, et les facs de lettres et de sciences, marquées à gauche.

Pour les étudiants, les conditions étaient assez précaires. Le campus de la Doua à Villeurbanne venait d'ouvrir et était encore un immense terrain boueux. Et les autres bâtiments apparaissaient comme vétustes, notamment ceux du quai Claude Bernard où de nombreux étudiants étaient obligés de suivre les cours dans les escaliers.

Avec 60 000 protagonistes, les étudiants représentent pourtant 15% de la population de Lyon.

En dehors de la fac, les jeunes Lyonnais fustigent de plus en plus une société archaïque, avec des médias et une justice à la botte du pouvoir politique. Les policiers pouvaient se montrer très violents depuis la fin de la guerre d'Algérie. Et puis il y avait un certain puritanisme dans les lycées et les cités universitaires, où la mixité restait interdite.

C'est d'ailleurs pour exiger la mixité que les résidences universitaires sont bloquées au début de l'année 1968.

A Lyon, trois forces principales de contestation se dégagent.

Il y a les maoïstes, avec de nombreux étudiants en philosophie comme Jean-Claude Rey et surtout Alain Charnomordic, un passionné et un excellent orateur.

Les anarchistes des Pentes de la Croix-Rousse recrutent essentiellement chez les étudiants en sociologie mais sont mal structurés, sans leader.

Et l'extrême-gauche contestataire, avec des figures comme Pierre Masson, un étudiant en économie plutôt méthodique et réservé, et des syndicalistes de la CFDT comme Claude Huissou, posé mais déterminé.

L'objectif était clairement politique : renverser le général De Gaulle pour donner le pouvoir aux étudiants et aux ouvriers.

Une police très violente

Du côté des autorités, le préfet du Rhône Max Moulins analyse la situation comme bon nombre de ses pairs. Et préfère la force au dialogue avec les étudiants. Ce qui finira par dégénérer.

L'élément déclencheur de mai 68, c'est la charge violente de la police contre les étudiants parisiens sur le boulevard Saint-Michel le 3 mai.

A Lyon, la grève est immédiate. Les étudiants de lettres et de l'Insa sont les premiers à se mobiliser. Puis toutes les autres facs suivent dès le 5 mai, sauf celle de droit réputée assez réac.

Mais les grévistes s'organisent pour empêcher les étudiants d'entrer dans les universités, allant jusqu'à souder les portes !

Résultat, le 10 mai, toutes les facs sont occupées par les étudiants qui organisaient des débats, certains dorment même sur place.

Le 13 mai, une grande manifestation a lieu dans les rues de la capitale des Gaules. Plus de 25 000 personnes défilent de la Presqu'île jusqu'à l'usine Rhodia de Vaise. Les étudiants reçoivent le renfort bienvenu d'ouvriers, mais aussi des "trimards", les jeunes et marginaux vivant dans les banlieues. Du jamais vu depuis les grèves de mai 1936…

Le slogan de la manifestation est encore peu inspiré : "Dix ans, ça suffit". En référence à la longévité de Charles de Gaulle au pouvoir.

Les politiques locaux sont surpris par ce mouvement. Le maire Louis Pradel ne veut surtout pas faire de vagues et ne réagit pas. Tandis que le préfet et le recteur ne reçoivent plus d'ordres de Paris à cause de la vacance du pouvoir, et encadrent les mouvements a minima.

De plus, beaucoup de sites stratégiques sont à l'arrêt comme le port de Gerland ou la raffinerie de Feyzin. Et plusieurs temples de la consommation et institutions culturelles se mettent aussi en grève.

"Bref, Lyon nous appartenait !", résumait pour LyonMag Gérard Mouret, l'un des principaux leaders de mai 68 à Lyon.

Galvanisés par la situation, certains étudiants ambitionnent de prendre la préfecture d'assaut pour faire pression. Mais certaines voix dissonantes comme celles de la CGT et du Parti communiste rappellent que De Gaulle serait alors obligé de faire intervenir l'armée. Une escalade de la violence que beaucoup ne souhaitaient pas. Mais d'autres étaient déterminés à entrer en conflit frontal avec les autorités.

Et le 24 mai, une nouvelle tentative de prise de la préfecture du Rhône est organisée. Sentant le coup se préparer, le préfet Max Moulins envoie des policiers sur le pont Lafayette pour barrer le chemin aux étudiants. Aux jets de grenades lacrymogènes, les manifestants répliquent avec des pierres. Des barricades sont même érigées aux Cordeliers.

Peu avant minuit, deux trimards du nom de Michel Raton et Marcel Munch lancent sur les policiers un camion volé sur un chantier et chargé de pierres avec l'accélérateur bloqué par un pavé. Un terrible accident qui provoque la mort du commissaire René Lacroix.

Un épisode marquant pour les Lyonnais qui prennent immédiatement leurs distances avec le mouvement étudiant jusqu'à présent plus festif que dangereux. Dès le lendemain, ils sont nombreux à venir fleurir le pont où a été tué le commissaire.

Le bilan est lourd : trois morts dont deux manifestants, et une cinquantaine d'hospitalisés, majoritairement des policiers.

La contre-attaque gaulliste

Le pouvoir saute sur l'occasion pour renverser l'opinion et basculer les violences policières au second plan. Le Premier ministre Georges Pompidou évoque "une tentative évidente de déclencher un début de guerre civile, comme le démontre aussi ce qui s'est passé dans de grandes villes comme Lyon".

D'ailleurs, dès le lendemain de la mort du commissaire Lacroix, des interpellations massives sont réalisées. Et très rares sont les voix à s'élever à Lyon pour le dénoncer. Plus de 200 personnes sont arrêtées.

Dans les rues, les gaullistes organisent une manifestation le 30 mai. En tête du cortège regroupant plusieurs dizaines de milliers de personnes, un certain Michel Noir, qui deviendra ensuite maire de la ville. Dans d'autres villes comme Marseille ou Lille, ces contre-manifestations font des bides. Mais à Lyon, il y a un sursaut, voire un rejet. Même Louis Pradel affiche son soutien en saluant le cortège depuis le balcon de l'Hôtel de Ville.

Si les étudiants grévistes défilent le même jour pour s'opposer aux gaullistes, leur mouvement s'essouffle. La faute aux ouvriers qui reprennent petit à petit le travail, essorés financièrement par autant de semaines sans paie.

L'invasion de la Tchécoslovaquie en juillet par les troupes soviétiques finit de diviser profondément les étudiants.

Et les examens reprennent donc en septembre dans la plupart des facultés lyonnaises.

Marcel Munch et Michel Raton seront eux acquittés par la cour d'assises du Rhône à l'automne 1970, car le témoignage d'un interne révèlera que le commissaire René Lacroix, 51 ans, est mort d'une crise cardiaque à l'hôpital Edouard-Herriot, et non renversé par le camion. C'est lui qui l'avait pris en charge aux urgences, et il clamera depuis lors que des preuves existantes de cet infarctus ont ensuite disparu.

Ce qui fait qu'encore aujourd'hui, la cause exacte du décès de René Lacroix reste un sujet de débat.

Outre le départ de Charles de Gaulle en 1969, le mouvement de mai 68 a permis de faire évoluer la société avec une plus grande indépendance des médias, la mixité dans les établissements, le droit à l'avortement…
Il y a également la création de l'Université Lyon III, qui permet de ne plus faire cohabiter les juristes et les littéraires, trop opposés sur le plan politique. Les premiers sex-shops vont aussi leur apparition en ville après mai 68.

La plupart des leaders locaux ont poursuivi leur combat de manière différente. Jean-Marie Keunebrock, membre de l'Agel, a fondé Radio Canut à la fin des années 70. Gérard Mouret lui est entré chez Renault Véhicule Industriel (RVI) où il a développé des réseaux de bus pour le Venezuela et l'Afrique.

Face à la déferlante gaulliste aux législatives de juin 68, la gauche se réorganise avec la création du Parti socialiste l'année suivante. A Lyon, certains militants se lancent alors dans cette aventure qui ne portera ses fruits que trente ans plus tard. Parmi eux, Gérard Collomb ou Jean-Jack Queyranne

23 commentaires
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entrain de revivre le 05/05/2025 à 10:51

"les médias de la propagande d’État" Y'a pas de médias d'état, actuellement le service public hors dom-tom qui sont plutôt lr/rn, roulent lfi même si ceux-ci les menacent périodiquement, parfois certaines branches sont plutôt écolo comme arte, france culture est pcf tendance staliniste. L'état n'arrive même pas à diffuser sa communication normalement comme on a pu le voir durant le covid ou le débat sur la laïcité qui a duré 1h49 sur la chaîne de l'élysée mais qui a été résumé en 20 secondes et qui ne reflétait rien des annonces, pour les législatives il y'a eu à peine la mention du centre vu que tout a été focalisé sur un duel nfp/rn...

Concernant Mai 68, vu tout ce qu'on savait de l'URSS et de Mao on voit donc pas trop quelle sympathie on aurait donné à des militants cocos, de plus le pays risquait pas grand chose vu que le pcf ne faisait que 25%, à part bien sûr une prise de pouvoir par leurs milices que la gauche aime oublier. On rappellera aussi que la police était à moitié à gauche et que cela renforçait les craintes de putsch, d'où le fait que les délinquants de l'armée étaient envoyé dans la police afin d'équilibrer les choses.
Aussi pour l'anniversaire de mai 68, sur france inter ils ont finit la semaine qu'ils y avaient consacré en 2008, en finissant sur les nombreux viols qui avaient été commis et totalement éludés des mémoires par les manifestants.

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Moua le 05/05/2025 à 09:00
2025 on le droit de faire pareil a écrit le 04/05/2025 à 17h34

la France a besoin d’un nouveau Mai 68 pour chasser l’extrême droite de son paysage politique ainsi que leurs nouveaux alliés de l’extrême droite israélienne et pour nettoyer les médias de la propagande d’État bref un nouveau Mai 68 ne ferait pas de mal à cette société endormie

Ho mais alors .....
Voila la jeune garde ou un fi qui s'exprime et qui regrette les heures sombres des manifestations de 68 ......

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Raviet le 05/05/2025 à 07:20

"Son parcours débute dans les années 60 à Lyon, où il ouvre un salon de coiffure pour femmes qui affiche très vite complet. Sa vraie passion, c’est la chanson. Poussant la note devant ses clientes, il devient le « coiffeur chantant ».
Dans les coulisses du Palais d’hiver, il fait la connaissance de Jacques Brel qui le prend en sympathie. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Claude Carrère, qui lui propose de devenir le « chauffeur nounou » de Sheila."
https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/people/mort-d-humbert-ibach-l-homme-de-l-ombre-qui-a-mis-sheila-et-karen-cheryl-en-pleine-lumiere-20250504

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FrClaude le 04/05/2025 à 19:50

Dans mon sage internat de jeunes filles - j'étais en seconde - on a obtenu le droit de porter des pantalons et de lire L'Humanité et le Canard Enchaîné en plus du Monde, seul autorisé jusqu'alors.
Ce fut vraiment une révolution ! 😉

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raleur le 04/05/2025 à 19:43

vous oubliez l’assemblée constituante qui comportait des enseignants et des étudiants qui a établi les statuts de l’université Lyon i II et III faisant fructifier le vrai mouvement qui était de refonder l’université, mais Olivier Guichard a tout démantelé
j’y étais

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Mmmmh le 04/05/2025 à 19:20
Ex Précisions a écrit le 04/05/2025 à 17h44

Mmmmm, Mr Raton qui lance un véhicule volé sur un policier...

Et toi qui t'es encore lancé la tête sur le mur d'en face.

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Pfuiiii le 04/05/2025 à 18:59
les minables a écrit le 04/05/2025 à 15h10

A l'époque les gens étaient courageux et ne se cachaient sur internet comme ici

Que faites-vous d'autre qu'eux ?

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radical le 04/05/2025 à 18:34
2025 on le droit de faire pareil a écrit le 04/05/2025 à 17h34

la France a besoin d’un nouveau Mai 68 pour chasser l’extrême droite de son paysage politique ainsi que leurs nouveaux alliés de l’extrême droite israélienne et pour nettoyer les médias de la propagande d’État bref un nouveau Mai 68 ne ferait pas de mal à cette société endormie

non c'est une bonne guerre civile pour diminuer la population et éradiquer la vermine!!

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Ex Précisions le 04/05/2025 à 17:44

Mmmmm, Mr Raton qui lance un véhicule volé sur un policier...

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Alcofribas le 04/05/2025 à 17:34

En histoire, la cause unique n'existe pas. Et mai 1968 fut d'une telle complexité qu'aujourd'hui il est encore difficile de proposer une analyse globale.
Ce qui certain, c'est qu'il s'est agi non d'un phénomène franco-français, mais assez largement européen.
Il peut être également décrit comme un choc entre générations professant des valeurs collectives différentes ou opposées (ce qui se retrouve dans la révolution de 1789)
Les aspects politiques ne sont qu'un aspect des choses. Il existait une revendication de liberté dans le domaine relationnel, et notamment sexuel, face à des tabous de l'ordre de ceux qui amenèrent l'interdiction du film "La Religieuse". Il existait aussi une réaction contre l'autoritarisme. Dans l'industrie il était des maîtrises qui traitaient les ouvriers avec mépris, rigidité, parfois avec des attitudes insultantes ou humiliantes ; ce n''est pas pur hasard si certains chefs d'équipe étaient visés par des boulons tirés au lance-pierre.
Il faut sans doute faire aussi la part de l'émergence d'une nouvelle culture, tant dans le domaine cinématographique, théâtral que littéraire. Foucault, Marcuse et quelques autres étaient des maîtres à penser. Le contexte international proposait des causes. L'influence de la guerre du Viet-nam fut considérable, avec une réaction antimilitariste prononcée, mais aussi avec le rôle politique influent des comités Viet-Nam de Base. En même temps se développait une critique d'une société tournée vers la consommation. On pouvait alors afficher son habitus par ses choix capillaires ou vestimentaires (alors qu'aujourd'hui le port du jean est devenu quasi universel…) Lyon, dans tout cela, n' a été qu'une case de l'échiquier. Et une comparaison avec notre époque semble peu pertinente. Alors qu'en 1968 la politisation étudiante était extrême avec un choix diversifié de staliniens, de trotskistes, d'anarchistes, de maoïstes, (j'en oublie) les différents mouvements qui se produisent depuis ne sont le fait que de toutes petites minorités agissantes. En 1968, on ne se préoccupait guère d'écologie ! Quand, à la fac de Sciences, le professeur Philippe Lebreton parlait des usages de l'énergie, on ne voyait pas vraiment où il voulait en venir…

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2025 on le droit de faire pareil le 04/05/2025 à 17:34

la France a besoin d’un nouveau Mai 68 pour chasser l’extrême droite de son paysage politique ainsi que leurs nouveaux alliés de l’extrême droite israélienne et pour nettoyer les médias de la propagande d’État bref un nouveau Mai 68 ne ferait pas de mal à cette société endormie

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et oui et oui le 04/05/2025 à 17:33

J'avais fait un mois et demie de grève et partit en fin d'année pour 16 mois de marine embarqué ! c'est tellement loin cette époque !

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Lepapet le 04/05/2025 à 16:36

Et ces " merveilleux leaders" de Mai 68, que l'on retrouvera plus tard en Mai 1981 : députés inspecteurs d'académie ou chez Pivot pour la promo de leurs bouquins. La révolution des mœurs pour la petite bourgeoisie, sans aucun doute. Pour moi (pauvre bidasse...), des siestes mémorables à la Vitriolerie à surveiller les chevaux du Cadre Noir de Saumur entre deux parties de foot. Et puis ce Massu qui aura mis fin à mes siestes. Mais là, c'est une toute autre Histoire...

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Mont Monnet le 04/05/2025 à 16:21

Quelles que soient les interprétations de 68 ("révolte" étudiante, mouvement social, crise de régime..), il y a un problème immense en France depuis bien longtemps : les changements majeurs se font par des "révolutions". On n'arrive pas à "sentir le vent tourner", à s'adapter aux changements de la société dans la prudence. Tout se passe par à-coups, souvent dans une extrême violence. On est en plein dans une période de changements à tous les niveaux, et aucune volonté de prendre en compte la situation...

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VéritoNet le 04/05/2025 à 16:14

3 réalités :
- Le Docteur Alain Dedoyan médecin du SAMU est intervenu et a constaté que le commissaire Lacroix, a priori réputé cardiaque, qui avait couru sur le pont Lafayette avait fait un arrêt cardiaque. Les tentatives de réanimation par massage cardiaque ont entrainé des fractures de côtes qui ont accrédité la thèse du choc avec le camion (témoignage personnel d'un membre de la famille du Docteur Dedoyan décédé en 2012) ;
- Le Docteur Eric Perrot spécialiste en médecine interne, donc notamment cardiologie à l'époque, a reçu notamment le patient à "Grange Blanche" (Hôpital Edouard Herriot pour les jeunes), a validé la crise cardiaque et constaté le décès intervenu entre deux étages d'un ascenseur trop vieux et trop lent (témoignage personnel du Docteur Perrot décédé en 2003 que je rapporte tel qu'il me l'a fait) ;
- Enfin les témoignages médicaux aux Assises ont validé l'infarctus et les accusés ont rapidement été acquittés. Voir plusieurs sites Internet :
https://www.rue89lyon.fr/2018/05/24/mai-68-a-lyon-de-quoi-est-mort-commissaire-lacroix/
https://www.lyoncapitale.fr/culture/mai-68-mysteres-autour-de-la-mort-du-commissaire-lacroix

Je ne fais aucune polémique, je souhaiterais si cela est possible simplement et sans illusions, rétablir la vérité historique 55 ans après les faits.

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les minables le 04/05/2025 à 15:10

A l'époque les gens étaient courageux et ne se cachaient sur internet comme ici

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Horsiz le 04/05/2025 à 14:49

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Inutile le 04/05/2025 à 14:36

Vu les résultats minables obtenus au regard de la société actuelle, ils auraient mieux fait de ne pas manifester. En fait les siècles passent mais les gens eux ne changent pas, toujours le même schéma qui revient : des gens qui s'ennuyaient et qui ont fait des caprices.
Les maigres résultats obtenus ont été qualifié de progrès w de victoire et de libération. Il n'en est rien. Ils se sont bien fait avoir comme il faut et au final ils ont même réussi a faire régresser cette société

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Le monde n'a pas tellement changé le 04/05/2025 à 14:25

Si ce n'est qu'à l'époque la mode chez les jeunes et les étudiants était d'être trotskyste ou maoïste, alors que maintenant le truc branché c'est d'être écolo.

L'idéologie et toutes ses conséquences déplorables domine malheureusement encore le monde.

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7 millions de grèvistes en Mai 68 le 04/05/2025 à 14:14
Mont Monnet a écrit le 04/05/2025 à 13h16

68, c'était pour les urbains. Les campagnes, elles, étaient très loin de tout ça. La plupart des étudiants étaient des "fils à papa" qui bouffaient au resto à midi, et se gargarisaient de slogans "révolutionnaires". La France "s'ennuyait", l'atmosphère générale était exagérément corsetée, sous un pouvoir gaulliste trop vieilli et qui avait trop duré. Ce sont les accords de Grenelle qui ont mis fin à la crise (augmentation générale des salaires...). Beaucoup de questions qui se sont posées à cette époque n'ont toujours pas été résolues, et elles perdurent dans les problématiques de la société française.

Certes les étudiants étaient majoritairement issus de la classe moyenne naissante et de la bourgeoisie.
Mais Mai 68 c'est aussi des occupations d'usines dans tout le pays, des idées d'autogestion des moyens de production, des grèves insurrectionnelles, et 7 millions de grévistes..
La propagande droitardée sur les télés et les radios a depuis réduit 68 a un mouvement étudiant, pour tenter de faire oublier aux Français qu'il s'agissait du plus gros mouvements ouvriers de l'Histoire de France (en nombre de grévistes).
https://www.lhistoire.fr/les-gr%C3%A8ves-de-mai-juin-1968
A Lyon les trimards, les blousons noirs, les ouvriers RVI de Vénissieux et bien d'autres s'étaient joint au mouvement, qui n'était pas un mouvement spécifiquement étudiant.

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Mai68 le 04/05/2025 à 13:41

Comment ont est passé d une époque de vaillant !! A une génération de lâche à bicyclette. ??

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Mont Monnet le 04/05/2025 à 13:16

68, c'était pour les urbains. Les campagnes, elles, étaient très loin de tout ça. La plupart des étudiants étaient des "fils à papa" qui bouffaient au resto à midi, et se gargarisaient de slogans "révolutionnaires". La France "s'ennuyait", l'atmosphère générale était exagérément corsetée, sous un pouvoir gaulliste trop vieilli et qui avait trop duré. Ce sont les accords de Grenelle qui ont mis fin à la crise (augmentation générale des salaires...). Beaucoup de questions qui se sont posées à cette époque n'ont toujours pas été résolues, et elles perdurent dans les problématiques de la société française.

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Onain le 04/05/2025 à 13:11

On est entrain de revivre la même chose !

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