A quoi sert le conseil régional ?

A quoi sert le conseil régional ?

Pourquoi aller voter et élire ses conseillers régionaux ? La question peut paraître saugrenue, mais il est légitime de se la poser. Quand seulement 20% des rhônalpins connaissent le nom de leur président de région , et qu'on annonce près de 50% d'abstentionnistes pour ce scrutin, c'est que cette entité connaît un vrai problème de visibilité. Et pourtant, ses prérogatives sont multiples et touchent  au quotidien des rhônalpins. Transport, éducation, formation, culture… Nous allons vous expliquer pourquoi il est important de désigner ses conseillers régionaux les 14 et 21 mars.

Transports et aménagement du territoire

La région est en charge les transports collectifs régionaux, comme les trains ou les autocars mais également de l’aménagement du territoire. Il y a tout d’abord les trains TER très fréquentés, qui sont gérés en partenariat avec la SNCF, tout comme les cars. Par exemple fin 2009, un 3e cadencement a été déployé dans l’ouest lyonnais avec plus de trains neufs à horaires fixes. Et c’est là un des enjeux de cette élection : remplacer les trains usagés et respecter les horaires.
La région a aussi en charge l’aménagement des gares, voire leur construction. Elle fixe aussi les tarifs des abonnements, comme ceux la carte OùRA, qui permet de combiner plusieurs modes de transports collectifs.
Sur la route, Rhône-Alpes doit faire face à une saturation de son réseau, à cause de sa situation géographique. Et deux chantiers seront au centre du prochain mandat : celui du dernier tronçon de l’A89 entre La Tour de Salvagny et Balbigny ; et celui de l’A45, future autoroute entre Lyon et Saint-Etienne. Mais qui dit aménagement du territoire dit aussi respect de l’environnement : la Région finance en partie les plans de déplacements interentreprises pour limiter l’utilisation des voitures individuelles.
Et puis autre volet d’action : le Chèque énergie Rhône-Alpes, qui permet aux particuliers de régler une partie de leur facture d'installation d'équipement, dédié aux énergies renouvelables.



Emploi et formation

La région s’investit notamment dans le domaine de l’insertion professionnelle. Dans ce domaine, il y a un élément clé pour l’investissement : c’est le Plan régional pour l'emploi. Il est né d’une concertation entre l'État et les partenaires sociaux, et il est destiné aux Rhônalpins qui rencontrent des difficultés d'insertion professionnelle, notamment à la sortie de l'école ou après une période d'inactivité. Il y a aussi les CARED, les Contrats d'Aide et de Retour à l'Emploi Durable. En fait, la Région finance la formation du demandeur d'emploi pour occuper un poste dans un secteur qui a souvent du mal à recruter. 12 000 de ces CARED ont été signés depuis septembre dernier. Rhône-Alpes mise également sur l’apprentissage avec 178 millions d'euros investis et 63 Centres de Formations des Apprentis. La Région propose aussi son grand rendez-vous annuel, le Mondial des métiers, en février, pour aider les lycéens et jeunes diplômés dans leur orientation professionnelle. Et puis en parallèle, la Région accompagne le développement et la compétitivité des entreprises à hauteur de 800 000 euros.



Lycées

Chaque région a en charge la construction, la gestion, l’entretien, la rénovation ou l’extension des lycées. En Rhône-Alpes, cela représente un travail colossal puisqu’on dénombre 558 lycées publics, privés, pros, technologiques, agricoles ou des CFA, des centres de formations d’apprentis. Et actuellement, ce sont 226 opérations qui sont en cours de réalisation pour accueillir au mieux les 228 000 lycéens et apprentis rhônalpins. La région se charge également de la partie hébergement, avec la réfection des internats, et du matériel mis à la disposition des professeurs et élèves. Et le défi du prochain mandat, c’est le passage de l’éducation à l’ère numérique : les lycéens de la région disposent pour l’instant de 40 000 ordinateurs et de 5 000 vidéos projecteurs. Et puis Rhône-Alpes met en place des mesures d’aides en faveur des lycéens, comme la Carte M'ra qui offre notamment la gratuité pour les livres scolaires, la bourse d'équipement professionnel des jeunes ou encore la bourse Explo'ra initial pour des stages à l'étranger.



Equipements sportifs et culture

Cette dernière n’est pas une compétence obligatoire pour les régions, mais Rhône-Alpes a décidé de l’inscrire dans ses priorités. Notre région dispose d’un patrimoine culturel très riche, unique : plus de 2 000 monuments, 200 musées, 700 salles de cinéma ou encore 400 bibliothèques. Et l’investissement est conséquent, donc, pour le protéger mais aussi le rendre accessible au plus grand nombre avec des actions menées auprès des lycéens, ou encore des malades hospitalisés.  Rhône-Alpes soutient également la création en lançant des appels à projets dans les domaines de l’écriture, des jeux-vidéos ou du cinéma… les plus intéressants sont d’ailleurs en partie financés par une bourse. Sur le terrain des sports, deux volets d’intervention : d’un côté les 17 000 clubs et associations, les 3 millions de pratiquants réguliers et les équipements sportifs ; mais également le millier de sportifs de haut niveau, les pôles France ou encore les centres de formation de clubs professionnels, qui forment de nombreux champions mondiaux.



Réforme de la Région : les conseillers territoriaux

Le scrutin des 14 et 21 mars prochains sera le dernier sous cette forme, puisqu’à partir de 2014, les conseillers régionaux n’existeront plus. Renforcer la complémentarité entre les départements et les régions, réaliser des milliards d’euros d’économie, voilà les deux raisons qui ont poussé le gouvernement a entreprendre cette réforme des collectivités. Dans la pratique, ça se traduit par le passage de 6 à 4 ans du mandat des conseillers régionaux que nous élisons bientôt, et 6 à 3 ans pour les conseillers généraux, qui eux seront élus en 2011. Alors en mars 2014, les 6 000 conseillers régionaux et généraux laisseront place à 3 000 conseillers territoriaux. Ils siègeront dans les deux conseils à la fois et ils seront élus lors d’un scrutin majoritaire à un seul tour dans des cantons redessinés. L’autre conséquence de la réforme, c’est la naissance de véritables métropoles : des communautés de communes de plus de 450 000 habitants qui s’engageront sur un projet d'aménagement et de développement. Ces métropoles, à l’image du Grand Lyon, travailleront alors en partenariat avec les conseillers territoriaux.

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