Philippe Meirieu : «Nous partageons de manière solidaire les responsabilités de l’exécutif régional»

Philippe Meirieu : «Nous partageons de manière solidaire les responsabilités de l’exécutif régional»

Philippe Meirieu, second vice-président, à la formation tout au long de la vie, a fait le point sur la session de vendredi. Entre consensus et désaccords, le leader d’Europe écologie répond aux questions de Lyon Mag.

Lyon Mag : Cette liste de vice-présidents à été compliquée à établir ?
Philippe Meirieu :
Non, ce n’a pas été particulièrement difficile. Non avons travaillé. Ce qui est compliqué, quand on fait un exécutif régional, c’est moins la liste avec les étiquettes que le pourtour des délégations. Qui s’occupe de quoi, qu’est ce qu’on va mettre derrière tel ou tel intitulé ? Nous avons proposé des intitulés nouveaux. La formation tout au long de la vie n’existait pas jusqu’à présent. Il n’y avait pas de débat sur l’existence de cet intitulé. Il faut voir quel service, quelle sous-direction, quels opérations rentrent dans le cadre de cet intitulé. C’est une vraie discussion. Nous avons proposé un autre intitulé autour de santé- environnement, qui a été accepté tout de suite. Mais pour relier ces deux pôles différents, il faut voir l’organisation de cette liaison là, quels sont les secteurs de responsabilité. Nous avons dû réfléchir à tout cela. Il faut aussi respecter une proportionnelle en terme de répartition des budgets. Nous représentons 37 % de la majorité. Il faut que l’ensemble de nos délégations représente 35 % à 40 % du budget. On essaye de respecter les équilibres. Le plus difficile, c’est la manière de chercher les périmètres des délégations. Comment on souhaite les construire pour qu’elles soient les plus efficaces pour mettre en oeuvre les politiques que l’on souhaite.

Vous y êtes arrivés ?
Nous pensons que la configuration de l’exécutif permet de s’attaquer aux principaux problèmes qui existent aujourd’hui dans la région. Nous avons insisté pour qu’il y ait une délégation forte autour du foncier. Nous avons porté ce sujet pendant la campagne. Le PS ne l’a pas particulièrement porté car ce n’était pas un de ses objets privilégiés. Les terrains flambent autour des villes, on fait de la spéculation foncière dans les stations de sport d’hiver. On voit bien que les agriculteurs vendent au plus offrant, quand ils prennent leur retraite, leurs terres agricoles. Nous avons demandé qu’il y ait une délégation spécifique qui s’occupe de ces questions foncières. Ce n’est pas un problème de personnes. Il ne s’agit pas de caser quelqu’un quelque part. Il s’agissait de regarder quelles étaient les objectifs que nous avons chacun porté pendant la campagne, et de trouver dans l’exécutif comment porter ces objectifs d’une manière efficace. Nous sommes dans l’exécutif pleinement. Nous partageons d’une manière solidaire ses responsabilités, et nous travaillons à des objectifs communs.

Il reste quand même certains désaccords, par exemple le nucléaire ?
Oui. Mais, il n’y a pas de désaccord sur le nucléaire, puisque nous avons acté dans notre document commun que Rhône-Alpes ne soutiendrait pas la mise en place d’un nouveau réacteur en région. Ce n’est d’ailleurs pas la région qui implante des réacteurs, c’est l’Etat. Mais la Région ne soutiendra pas l’implantation. Il y a quelques divergences réelles. Il y en a une sur les nanotechnologies. Nous sommes extrêmement méfiant sur ce sujet. Nous ne sommes pas anti-progrès et anti-science. Nous estimons que les nanotechnologies sont aujourd’hui portées sans qu’il y ait les précautions suffisantes autour de cela, qu’on manipule du vivant, qu’on laisse partir dans la nature des organismes modifiés qui représentent de réels dangers. Il faut être beaucoup plus vigilants. Il y a un vrai désaccord acté. La dessus, nous reprenons chacun notre liberté de vote. Il n’y aura pas de dessous de tables. Sur la question des Jeux Olympiques, nous sommes prêts à travailler, et à imaginer un formule meilleure que l’actuelle. Le dossier d’Annecy est beaucoup moins bon que celui de Munich par exemple. Il faut revoir la copie d’Annecy. il y a un relatif consensus pour améliorer le dossier.

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