Nommé en 2007 par Nicolas Sarkozy à la tête de cette commission, Jacques Attali avait déjà rendu un premier rapport sur l’état du pays en 2008. « Ce rapport a en partie été suivi, mais certains volets n’ont pas été pris en compte par le gouvernement, comme par exemple la mise en application d’un système de formation des chômeurs (la Fléxi-sécurité), la suppression des régions et des départements, l’amélioration du système scolaire, véritable talon d’Achille de notre République », a expliqué l’ancien conseiller spécial de François Mitterrand, pour qui la situation nécessite une urgence d’action.
Les membres de la commission sont venus à Lyon pour discuter autour de trois thèmes : les finances publiques, l’emploi et l’éducation. Des chefs d’entreprise, des fonctionnaires, des enseignants et des instituts de formation prenaient par au débat. L’objectif de la commission est de trouver des recettes pour atteindre d’ici à 10 ans un taux de chômage compris entre 4 et 5% et d’avoir en 2020 une croissance de 2,5% à 3% .
En ce qui concerne la région Rhône Alpes, Jacques Attali a estimé que les problèmes à résoudre en priorité étaient la politique urbaine, les grandes infrastructures, le maintien d’un haut niveau dans le domaine scientifique et l’articulation entre les différentes strates de l’administration. Selon lui Rhône-Alpes « n’est pas une région défavorisée », ce qu’a repris Luc-François Salvador, membre de la commission : « cette région est intéressante en raison de son fort niveau technologique avec des entreprises de premier ordre, on y retrouve par ailleurs de forts échanges internationaux et beaucoup de nationalités y sont représentées, et puis il ne faut pas oublier qu’elle possède le 6e PIB régional d’Europe. Ce potentiel doit donc être exploité. »
Avec Le Havre, Lyon est la seule ville de France dans laquelle Jacques Attali s'est rendu avant ses conclusions. La commission rendra ses préconisations fin septembre. Elle pronera 75 milliards d'économies.