En attendant DSK, Gérard Collomb drague les centristes

En attendant DSK, Gérard Collomb drague les centristes

Invité mardi de Ruth Elkrief sur BFM TV, le maire de Lyon a évoqué consécutivement les centristes, le congrès des maires de France, la réforme territoriale et DSK.

Sur la défiance des centristes, en particulier Jean-Pierre Raffarin, qui crée son groupe au Sénat à l’intérieur du groupe UMP.
« Je me dis que les centristes ont une vraie interrogation sur un certains nombres de points contre lesquels nous nous étions élevé. Quand le président de la République avait dérapé à Grenoble sur les valeurs, des voix ont rappelé qu’il y avait une éthique à respecter. Je me suis dit que dans le fond, ils n’étaient pas si loin du discours que nous tenions. »

Sur le 93ème congrès des maires de France, où Nicolas Sarkozy a demandé plus d’austérité aux élus.

« Si effectivement on voyait des collectivités locales fortement endettées, et un Etat au contraire particulièrement économe, on pourrait comprendre le discours. Quand je regarde les chiffres d’évolution de la dette publique lors du dernier trimestre. Pour l’Etat, c’est 56 milliards d’€ en plus, alors que les collectivités locales se désendettent. Il y a une contradiction entre les faits et le discours. »

Sur les sifflets essuyés par Nicolas Sarkozy lors de son passage au 93ème congrès des maires de France.
« Les élus locaux jugent sur leurs budgets. Ils sont en ce moment en train de les préparer. Ils voient les difficultés qu’il y a pour eux. Ils constatent que leur autonomie financière est en train de diminuer. Bientôt, nous n’aurons plus que la contribution de l’Etat et plus le pouvoir de moduler notre propre fiscalité. De ce point de vue là, c’est un recul terrible par rapport à la décentralisation. »

Sur le texte de Benoit Hamon sur « l’égalité réelle », qu’il avait déjà fustigé.
« Benoit Hamon devrait regarder l’histoire du Parti Socialiste. Ce ne sont pas forcément ceux qui avaient les discours les plus à gauche qui ont fait les politiques les plus réformistes. Ce fût l’histoire de la SFIO : un discours très à gauche, puis, arrivée au pouvoir en étant mollement gestionnaire. Quand vous ne tenez pas compte des réalités, vous allez très rapidement dans le mur. A partir de là, vous n’avez plus de marge de manoeuvre, et vous devez vous adapter. J’aime mieux entendre que tout ne sera pas réalisable, mais qu’il y aura une concentration les efforts sur un certain nombre de priorité. Lorsque l’on dit que tout est priorité, c’est qu’il n’y en a aucune. »

Sur les sondages archi-favorables à Dominique Strass-Kahn sur un hypothétique second tour entre lui et Nicolas Sarkozy (selon un sondage TNS Sofres pour le Nouvel observateur paru mardi, DSK l'emporterait au second tour face au Président sortant avec 62 % des suffrages).
« J’espère que ça l’encouragera à revenir. Si avec de tels niveaux de sondage il n’est pas encouragé, quand le sera-t-il ? Il y a une véritable attente dans notre pays. Les gens voient bien qu’au niveau social, les inégalités continuent à s’accroître et que nous connaissons dans les plus grandes difficultés économiques. Le Président dela République est obligé de confesser qu’il faudra faire des efforts. C’est justement que, pendant très longtemps, il n’y en a eu aucun de fait. DSK essaiera d’être juste, sans occulter les difficultés. Lorsque je regarde du côté de l’Inde, de la Chine ou du Brésil, je me dis que si en France nous ne réagissons pas assez vite, que nous ne mettons pas le paquet sur notre recherche, sur une industrie nouvelle, nous serons très vite en grande difficulté. »

Sur le déclaration de DSK à un journal allemand, disant qu’il resterait directeur général du FMI jusqu’à la fin de son mandat en 2012.

« Je ne crois pas que cela signifie forcément qu’il n’est pas candidat. Il regarde la situation française. Il voit en particulier émerger, avec Pierre Moscovici et un certain nombre d’autres, un courant réformiste qui s’affirme. Pour lui, c’est important de pouvoir compter sur des élus locaux, qui puissent relayer son discours à travers le pays et qui demain le mette en position de réformer véritablement le pays. Il faut montrer aux Français qu’il y a une crédibilité du PS à pouvoir gouverner. »

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2 commentaires
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marie le 24/11/2010 à 15:35

"Draguer" les centristes, pourquoi pas ? si cela amuse le ps et G.Collomb! Mais tant que le ps national et ,G.Collomb au plan local, ne tiendra pas compte de ceux qui sont le plus en difficultés ; le ps échouera aux présidentielles... Attention, il ne s'agit pas de "draguer le petit peuple" mais de le comprendre et de l'aider , ce que les "élites"du ps en général et les "petits barons-roitelets" comme G.Collomb, en particulier n'ont encore pas compris...

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Telex le 24/11/2010 à 12:31

Les centristes n'aiment toujours pas Gérard Collomb. Celui a déclaré "j'ai tuer le Modem" qui entretien des pratiques de type féodale sur son territoire politique a peu d'amis modérés. Les amis de Gérard sont intéressés, ce n'est pas du tout la même chose. Tout se sait toujours.

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