Quels recours pour ces Lyonnais victimes du Médiator?

Quels recours pour ces Lyonnais victimes du Médiator?

Que faire si vous avez été consommateur de Médiator ? Ce médicament, utilisé comme coupe-faim, créé la polémique car il provoquerait des valvulopathies. Me Charles-Joseph Oudin, avocat à Paris d’une quarantaine de personnes - dont plusieurs Lyonnais(es) - ayant consommé le produit, détaille les procédures à suivre pour obtenir une indemnisation.

La question que se posent toutes les personnes ayant été traitées au Médiator, c’est évidemment celle des recours possible. Et selon l’avocat parisien, il y a trois méthodes envisageables, selon que la consommation du médicament ait provoqué ou non une pathologie des valves cardiaques.
« Lorsque l’on a consommé du Médiator, sans que cela ne débouche sur aucun préjudice corporel, la seule chose à faire du point de vue juridique est reprocher au laboratoire d’avoir exposé les consommateurs à un médicament dangereux, explique Me Oudin. D’un point de vue juridique, c’est une procédure pour tromperie : on reproche au laboratoire de nous avoir menti, peu importe que cela ait débouché ou pas sur une maladie des valves du coeur. »
Quid des victimes ayant développé une valvulopathie ? « Si après avoir consommé du Médiator, on développe une maladie des valves du coeur, des recours sont possibles » continue l’avocat. Ils sont au nombre de deux : « Le premier recours passe par la saisine d’une Commission régionale de conciliation et d’indemnisation (CRCI), qui permet gratuitement d’obtenir une expertise et éventuellement une indemnisation. Le deuxième recours possible, c’est la justice. Le référé est une procédure d'urgence qui permet d'obtenir dans des délais très courts une décision de justice. Cette procédure peut être mise en oeuvre devant toutes les juridictions. Dans le cas du Médiator, elle permettra la désignation d’un expert qui tirera des conclusions sur l’imputabilité éventuelle due à la consommation du Médiator dans le développement de la pathologie. »
Troisième méthode, plus définitive : « c’est la plainte, auprès de la gendarmerie ou de la police, pour blessures involontaires. »

Des victimes de l’Isoméride indemnisées

S’engager dans ce type de procédure est souvent long et contraignant. Mais, toujours selon Me Charles-Joseph Oudin, cela peut produire des résultats. « Encore récemment, la famille d’une victime décédé suite à la consommation d’Isoméride (un coupe-faim) a obtenu une indemnisation en justice. De la même façon, une victime qui avait consommé de l’Isoméride et qui avait subi une valvulopathie a obtenu une indemnisation au mois de septembre 2010 » confirme-t-il. Commercialisé en France de 1975 à 2009, le Médiator aurait fait 500 morts selon L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS).

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