Cantonales : Manuel Valls sur les terres de Michel Mercier

« C’est le première fois depuis 1978 que Michel Mercier organise des réunions publiques dans chacune des communes du canton de Thizy » s’amuse Marc Simoens. Le président du Conseil général sentirait le vent tourner à l’aune du premier tour dimanche des élections cantonales ? C’est en tout cas ce pourquoi se bat le candidat socialiste, qui croit en sa bonne étoile. « Je suis convaincu que nous allons le mettre en ballotage, explique-t-il, et gagner au deuxième tour. » D’autant que ce combat-là a évidemment plus d’impact que les autres. S’appuyant sur les mouvements de grève qui ont touchés les professions du droit, Valls attaque le Garde des Sceaux, également président du Conseil général du Rhône : « Il est le symbole d’une politique qui ne va pas. » « Son échec est incontestable » continue-t-il, s’appuyant à la fois les premiers pas place Vendôme du ministre de la Justice, et sur la réforme territoriale de 2014, dont on dit qu’elle réduira à peau de chagrin les prérogatives du Département au profit des métropoles et des pôles métropolitains. Mercier fût l’un des ardents défenseurs de cette loi, à l’été 2010, en tant que ministre de l’aménagement du territoire. Et pour Valls, qui rappelle à dessein qu’en 1978 le socialiste Alain Richard battait Michel Poniatowsky, alors ministre de l’Intérieur, aux élections Législatives, « il n’y a jamais de combats perdus, il n’y a que ceux que l’on ne mène pas. »