Collomb au Mipim : "Lyon est passé devant Amsterdam ou Barcelone"

Lyon Mag : Quel est votre objectif pour cette édition 2012 du Mipim ?
Gérard Collomb : Nous allons vendre quatre lieux. La Part-Dieu, la deuxième phase de la Confluence et Gerland et le Carré de Soie. L’année dernière, le marché de l’immobilier lyonnais, c’est 260 000 m2. C’est plus que Lille et Toulouse réunis. Nous sommes passés pour la première fois devant des villes comme Barcelone ou Amsterdam. Cela donne la trajectoire que nous sommes en train de suivre en ce moment. J’espère que nous allons vendre un certain nombre de grands projets. Il ne faut pas voir que les m2. C’est à la fois de l’emploi, plus de logements. C’est la qualité de la vie dans l’agglomération qui se retrouve derrière ce que nous réalisons au Mipim.

Vous évoquez Amsterdam et Barcelone, où se situe Lyon par rapport aux grandes métropoles européennes ?
Pouvoir réaliser ce que nous avons fait sur la Confluence, avec la construction d’un quartier de 450 000 m2 en l’espace de 8 ans, c’est ce que ne font pas nos concurrents. Lorsque je regarde quels sont les grands projets européens, je m’aperçois qu’ils sont désormais sur Hambourg ou sur Lyon. Nous sommes devenus une capitale de référence.

La manque d’infrastructure de desserte au sud de Lyon, où le tronçon ouest du périphérique fait cruellement défaut, n’est-il pas handicapant pour vendre La Confluence aux investisseurs ?
Non, je ne crois pas. Mais si nous voulons demain que les secteurs comme La Saulaie ou les hôpitaux de Lyon se développent également, il nous faudra faire le TOP. C’est parce que nous voulons inclure le sud-ouest lyonnais à cette dynamique d’ensemble de l’agglomération que nous portons de grands projets d’infrastructures.

Pour asseoir l’attractivité du quartier de la Part-Dieu, il faut également trancher la question de l’avenir de la gare. Où en est-on ?
Nous sommes en train d’avancer puisque le rapport de l’inspectrice générale a été rendu. Il conclut au développement d’une nouvelle gare souterraine à la Part-Dieu. Je ne vais pas vous dire que cela va se faire dans les quinze jours. Mais nous avons avancé sur ce dossier.

L’Est et le Sud de Lyon qui se développent à vitesse grand V, cela signifie que l’Ouest et le Nord sont sous-exploités ?
Je ne crois pas. Lorsque l’on regarde les chiffres du marché immobilier, on s’aperçoit que l’Ouest de l’agglomération est un secteur qui se développe beaucoup. Le problème vient du grand Ouest de l’agglomération qui, faute d’infrastructures, marque un temps d’arrêt.

Les temps de passage de Lyon par rapport à ses grands projets urbains sont-ils satisfaisants ?
Les projets que l’on sort sont achetés par les investisseurs. Il n’y a pas de discordance de temps entre les projets qui sont développés par les promoteurs puis achetés par les investisseurs. On est en parfaite concordance. Lorsque l’on regarde le marché, on s’aperçoit que l’on a plutôt moins de stocks que l’on en avait l’année passée. Et malgré la crise, l’année dernière a été excellente.