Législatives : "Montrer que le centre peut exister en France et à Lyon"

Depuis leur départ de l'UMP, les radicaux se cherchent une place dans le champs politique en France. "La visibilité des radicaux est de pouvoir affirmer haut et fort que finalement pendant les cinq ans du mandat de Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo qui était président du Parti Radical et qui l’est toujours, a travaillé sur la cohésion sociale, sur le Grenelle de l’environnement, sur la rénovation urbaine, sur toute cette aile sociale et non pas socialiste, qui permet à la France d’avancer" affirme Fabienne Lévy.

Jean-Louis Borloo est d’ailleurs venu apporter son soutien à la candidate en début de semaine. Le président du Parti Radical a affirmé à Lyonmag que les radicaux n’étaient pas une écurie présidentielle mais une force parlementaire. Les législatives n’arrivent-elles pas un peu tôt au moment où le centre se reconstruit en France? Ce n’est en tout cas pas ce que pense Fabienne Lévy. "Je crois au contraire que les législatives seront le signe de la reconstruction du centre parce que les législatives, c’est le cap et la ligne pour les cinq ans à venir" assure-t-elle.

Si elle est élue député, la candidate radicale souhaite être particulièrement vigilante sur un thème bien précis : celui de l’éducation. "Aujourd’hui, le décrochage scolaire est important. Aujourd’hui, on attaque trop les enseignants, on les oppose aux parents et on s’aperçoit  qu’il faut avoir énormément de vigilance sur l’histoire, d’où l’on vient et où l’on va. Et puis, il faut à tout prix infléchir les politiques sur l’augmentation des impôts sur le revenu. C’est incompréhensible, ce sont les ménages, la classe moyenne et supérieure qui vont trinquer. Comment peut-on obtenir de la croissance quand on veut seulement avoir comme levier l’impôt sur le revenu ?" s’exclame-t-elle.

La 2e circonscription est actuellement une zone où les politiques font face les uns aux autres. Fabienne Lévy compte bien se distinguer. "La 2e circonscription est l’hyper centre de Lyon : le 1e arrondissement, les pentes de la Croix-Rousse, le plateau, la Duchère… Finalement, je crois que je veux représenter ce centre lyonnais. Je suis très fière d’avoir fait une campagne centrée non pas sur ma personne mais sur l’idée que le centre en France et à Lyon, ça peut exister" affirme la candidate.

Et si elle ne passait pas le second tour ? "On aura le temps d’en discuter dimanche soir mais j’espère que je serais devant tous les garçons qui sont issus de la droite extrême et de la droite molle, cette droite qui se réfugie derrière des discours tout fait, qui oublie d’être très proche des citoyens et qui a perdu il y a cinq ans" conclut-elle.