Suite des aventures des Globe-croqueurs : le travail de la soie, de Lyon à la Birmanie

Suite des aventures des Globe-croqueurs : le travail de la soie, de Lyon à la Birmanie
Photo Charlène Vella

Depuis le 3 janvier, deux jeunes Lyonnais ont entamé un périple de six
mois en Asie du sud-est et en Australie pour faire découvrir Lyon à
travers la planète. Nous les retrouvons régulièrement en récit et en
photos sur LyonMag.com.

Photo Charlène Vella
Photo Charlène Vella

Charlène Vella :

"Lors de notre séjour au Myanmar, notre route nous a menés sur les bords du lac Inle, une vaste étendue d'eau au milieu des montagnes, réputée pour ses pêcheurs, ses villages sur pilotis et ses jardins flottants.

A l'occasion d'une journée en bateau, nous avons pu explorer la diversité de ces lieux ainsi que l'artisanat local. Ici, fabrique de cheroots (cigares anisés), confection de bijoux (nous sommes un peu moins certains de l'authenticité) et tissage font partie des activités des villageois.

En tant que Lyonnais, nous avons été particulièrement intrigués par le travail de la soie et du coton effectué sur des métiers qui, à première vue, semblaient ressembler à ceux des Canuts.

Nous avons découvert que l'on pouvait tisser des vêtements à partir du lotus (pas plus d'un ou deux fils par tige !) et nous avons observé les artisans utiliser ces machines bruyantes qui justifiaient totalement le nom si lyonnais de "bistenclaque".

Des tissages à partir de lotus et de coton sur des machines à pédales en bambou

Pourtant les deux procédés ne sont pas les mêmes. Nous avons parlé avec une des ouvrières qui travaillait là, lui expliquant que nous venions d'une ville où le travail de la soie était une grande tradition. Elle ne se doutait absolument pas que l'on faisait ça en France. Elle ne cessait de nous dire que c'était peut-être les mêmes machines, mais que les leurs avaient leur propre "design", élaboré par les birmans. En effet, ici l'utilisation de la végétation locale est de mise et il est assez fascinant de voir les tisserands appuyer sur des pédales qui ne sont autre que d'épaisses branches de bambou.

En réalité, la différence va au-delà du design puisque le travail de ces tisserands est totalement manuel, là où le métier Jacquard introduisait un système automatisé.

Ainsi, pour réaliser des motifs de différentes couleurs, les artisans comptent les bobines et les changent après chaque coup de pédale. On ose à peine imaginer le temps que doit leur prendre une simple écharpe !

Dans cette maison bringuebalante où il y avait un bruit d'enfer se trouvaient plusieurs métiers à tisser consacrés tantôt au travail du lotus, tantôt à celui du coton et tantôt à celui de la soie. La minutie et la concentration de ces artistes aux doigts de fée était totalement saisissante.

C'est ainsi que nous avons eu l'impression de nous retrouver en pleine Croix-Rousse du XIX° siècle au cœur du Myanmar et que nous avons découvert les "Canuts birmans".

Nous sommes à présent au Laos où de nouvelles aventures nous attendent. Pour nous suivre au quotidien, rendez-vous sur notre blog".


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