Les globe-croqueurs lyonnais au sommet d’un volcan à Java en Indonésie

Les globe-croqueurs lyonnais au sommet d’un volcan à Java en Indonésie

Depuis le 3 janvier, deux jeunes Lyonnais ont entamé un périple de six mois en Asie du sud-est et en Australie pour faire découvrir Lyon à travers la planète. Nous les retrouvons régulièrement en récit et en photos sur LyonMag.com.



Charlène Vella :

"Il y a quelques jours, nous avons vécu une expérience extraordinaire en séjournant dans la famille de Mr Paing, un mineur porteur de souffre sur le volcan Kawah Ijen, à Java, en Indonésie. Nous sommes arrivés dans son petit village de Glondok où la vie suit un autre rythme. Ici, on vit avec le soleil et l'unique rue qui constitue le village est le théâtre d'un va-et-vient permanent d'enfants, de vieilles dames portant des branches sur leur tête ou encore de vendeurs itinérants venant réapprovisionner les habitants en denrées diverses. Bref, ici la notion de vie en communauté prend tout son sens !

"La famille Paing ébahie par nos photos de Lyon"

Aussi, rien de surprenant à ce que Mr Paing, sa femme Nini et leur ami Chunk aient été ébahis en voyant nos photos de Lyon. Étonnamment, ce n'est pas la beauté de lieux qui les a frappés en premier, mais plutôt la taille de la ville. Ils n'arrivaient pas à croire que tous ces bâtiments puissent être des habitations. Ils ont alors voulu savoir si nous connaissions nos voisins et ont bien ri lorsque nous leur avons expliqué que la plupart du temps la communication se résumait à un simple bonjour.

Ils ont voulu comprendre également comment nous faisions pour rencontrer des gens dans un lieu aussi grand, une question qui ne nous avait jamais été posée avant et que l'on comprend parfaitement lorsque l'on observe la vie de Glondok. Ici personne ne peut se retrouver seul et l'entraide entre les habitants est permanente. Les personnes âgées notamment bénéficient de l'aide des autres villageois, tout comme les jeunes mères qui peuvent compter sur les autres femmes du village pour surveiller les enfants pendant qu'elles accomplissent d'autres tâches. Tous les jours les uns et les autres se réunissent autour d'un thé ou d'un café et passent un moment ensemble à rire et discuter.

En voyant la Saône briller au soleil et faire miroiter les bâtiments colorés du Vieux Lyon, Chunk a voulu savoir si on pouvait se baigner dedans et a semblé désolé que ce soit impossible. Ici la rivière est une sorte de piscine municipale !

4 km de marche avec 80 kg de souffre sur le dos

Puis Mr Paing nous a parlé de sa vie et de la dureté de son métier dont nous avons pris la pleine mesure en nous rendant nous-mêmes dans le cratère fumant du volcan. Tous les jours il lui faut accomplir une marche de 3 kilomètres extrêmement raide puis descendre pendant 1 kilomètre dans le cratère pour extraire du souffre au milieu d'une fumée suffocante. Il porte sur son dos 75 à 80kg de souffre, remonte la paroi très escarpée et redescend les 3 kilomètres avant de réitérer le trajet une seconde fois. Tout ça pour gagner 50 centimes d'euro par kilo, soit à peine 8 euros par jour s'il fait deux trajets !

Et puis bien sûr, ce travail est soumis aux caprices de la nature. Un jour le volcan est entré en éruption et a été fermé pendant cinq mois. Mr Paing a alors dû emprunter de l'argent à son père pour subvenir aux besoins de sa femme et de ses enfants. Il nous raconte ça en riant, mais lorsque je lui dis, tout en haut de ce volcan, qu'il a un métier vraiment difficile, il semble soudain las et me répond dans un soupir que c'est un métier épuisant et qu'il est heureux de pouvoir accueillir des touristes chez lui et de les guider jusqu'au cratère du Kawah Ijen. Il gagne ainsi mieux sa vie et n'a pas besoin de porter du souffre. Alors si un jour vous passez par Java, n'hésitez pas à rencontrer cet homme adorable et son village qui vous accueilleront comme si vous étiez l'un des leurs !


Si vous voulez en savoir plus sur Mr.Paing, Glondok, le commerce du souffre et découvrir la splendeur du Kawah Ijen, rendez-vous sur notre blog"



X
0 commentaire
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.
Les champs requis sont identifiés par une étoile *
Si vous avez un compte Lyon Mag, connectez-vous.
Nous ne vous enverrons pas d'email sans votre autorisation.

Le compte Lyon Mag est gratuit et facultatif. Il vous permet notamment de réserver votre pseudonyme pour les commentaires, afin que personne ne puisse utiliser le pseudo que vous avez enregistré.
Vous pouvez créer un compte gratuitement en cliquant ici.