Primaire de l'UMP à Lyon : Georges Fenech combat "son image totalement fausse d'extrême"

Georges Fenech avait déjà dévoilé une partie de son programme en vue des municipales, il les a donc commenté puisque son temps de parole était infini.

S'il n'a pas le droit de s'en prendre à ses quatre comparses, Georges Fenech n'a pas retenu ses coups contre Gérard Collomb, celui "qui n'a fait que couper les rubans, sorte de Janus Bifrons schizophrène qui dupe les Lyonnais".
Il l'avait annoncé, l'ancien juge d'instruction se pencherait dès son arrivée à l'Hôtel de Ville sur le cabinet du maire. 117 personnes le composeraient selon le budget 2013, entraînant un coût de fonctionnement de 949 000 euros. "J'ai écrit au préfet du Rhône pour lui demander quelle est la légalité de ce système, s'interroge Fenech. J'ai discuté avec le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin qui m'a dit qu'il n'avait que 14 collaborateurs. Je veux tous les documents pour comprendre ce qui ressemble à une gabegie totale de l'argent des Lyonnais".
Georges Fenech mettra d'ailleurs un point d'honneur à se démarquer du maire de Lyon. Sur le cumul des mandats par exemple. Alors que Gérard Collomb collectionne les casquettes, Georges Fenech n'est "pas sûr d'être président de la Métropole en cas de victoire en mars prochain".

'Judge Fenech' comme il est surnommé sur la toile a également un tout autre plan pour l'Hôtel-Dieu dont il espère pouvoir "revoir ou casser le contrat" et la Part-Dieu. "Le système des grandes tours est déconnecté de la réalité. Faisons de l'habitat et pas des tours sans mixité, ni commerces. Quant à enterrer la gare de la Part-Dieu, ce n'est pas la solution. Il faut miser sur la gare de Saint-Exupéry avec un RER entre les deux".

Celui qui se voit vainqueur de la primaire et de la municipale mais qui réclame moins de prétention a évidemment abordé le sujet de la sécurité. Il en a fait son slogan de campagne, "faire de Lyon une ville plus sûre". Pour cela, il s'abreuve des conseils de Jean-François Mermet, ancien adjoint de Michel Noir, "qui lança la vidéoprotection à Lyon".
Mais c'est aussi ce thème qui pourrait lui coûter des voix tant il renvoie une image très à droite. Christophe Boudot, candidat FN aux prochaines municipales, lui reprochait même de "pomper son programme". "Si être très à droite, c'est dire que la sécurité est la première des libertés, alors je suis très à droite. Mais les médias m'ont collé une image d'extrême, c'est totalement faux. Je suis gaulliste social". Un peu comme Myriam Pleynard alors, les deux candidats avaient pourtant renvoyé une image très différente lors du débat, notamment sur la question des Roms.

Georges Fenech n'oublie pas non plus les transports, le logement, la famille mais aussi les contacts politiques. Alors que se murmurait une alliance avec Denis Broliquier (des voix à la primaire contre ?), l'ancien juge d'instruction a confirmé avoir rencontré le maire UDI du 2e arrondissement, "mais aucun accord ni engagement a été pris. J'ai d'ailleurs rencontré tout le monde sauf le Front National". Parce que Fenech, déjà fatigué de devoir se justifier sur sa lyonnitude, n'a pas intérêt à batailler pour rappeler qu'il n'a jamais connu que l'UMP.