Jean-Paul Delorme : "Michel Mercier serait le bienvenu à l'UMP !"

Jean-Paul Delorme : "Michel Mercier serait le bienvenu à l'UMP !"

Michel Mercier et Dominique Perben avaient négocié en coulisse pour éviter l'affrontement entre les centristes et l'UMP aux cantonales. En vain. Ce que regrette Jean-Paul Delorme, conseiller général UMP de Sainte-Foy-lès-Lyon.

L’UMP et le Modem vont finalement s’affronter pour les élections cantonales. Ces deux partis ont d’ores et déjà investi un certain nombre de candidats. Pourtant, le président centriste du conseil général du Rhône, et Dominique Perben, le patron de l’UMP dans le Rhône, avaient négocié en coulisse pour l’éviter. C’est ce qu’explique Jean-Paul Delorme, conseiller général UMP de Sainte-Foy-lès-Lyon, qui regrette cette “guerre”.

La droite et le centre vont s’affronter aux élections cantonales ?
Jean-Paul Delorme : Moi, j’espère que la situation va s’éclaircir. Car au départ, Michel Mercier et Dominique Perben se sont arrangés pour qu’il n’y ait pas de guerre. La négociation était claire : l’UMP s’engageait à ne pas présenter de candidats contre les conseillers centristes sortants et il ne devait pas y avoir de liste Modem aux élections municipales à Lyon. D’ailleurs, Mercier a joué le jeu puisqu’il a jeté l’éponge à Lyon. En fin politique qu’il est, il s’est dit que cela ne valait pas la peine.
Dominique Perben était aussi d’accord avec cette stratégie ?
Oui. Et moi-même, j’étais pour cette paix organisée car cela a toujours été le cas entre la droite et le centre dans le département du Rhône.
Alors pourquoi cet accord semble avoir éclaté ?
Parce que les députés UMP élus aux législatives de 2007 ont souhaité présenter des candidats contre les conseillers généraux centristes qui n’avaient pas appelé à voter Sarkozy au second tour de l’élection présidentielle. Ce que je comprends. Mais le problème, c’est qu’en politique, à partir du moment où ça commence à tirer d’un côté, ça part dans tous les sens ! D’autant que cela se mêle avec les élections municipales.
Vous comprenez que le député Christophe Guilloteau se présente lui-même aux cantonales à Saint-Genis-Laval ?
C’est un combat curieux. En fait, Michel Thiers soutient le maire centriste de Saint-Genis-Laval pour les élections municipales contre notre candidat UMP mais il a demandé notre soutien aux cantonales... C’est pour ça que Guilloteau a décidé de se présenter contre lui. Finalement, Thiers se retire. Ce qui éclaircit la situation. Est-ce que Guilloteau va maintenir sa candidature ? Je ne sais pas quelle sera sa décision au final. Mais s’il y va, il va gagner.
Des négociations sont encore possibles entre Mercier et l’UMP ?

Oui. Exemple : Christiane Bernardin se retire dans le canton de Tassin et Michel Thiers dans celui de Brignais. On pourrait donc décider que Tassin revient à l’UMP et qu’on laisse Brignais aux centristes. Mais je ne suis pas au cœur des négociations. C’est direct Perben-Mercier. Encore une fois, pour côtoyer l’un et l’autre de près, je peux vous assurer qu’ils étaient vraiment prêts à éviter cette guerre ouverte. Ils avaient signé la paix. Mais les députés UMP ont donné de la voix... C’est-à-dire Michel Terrot, Christophe Guilloteau, Patrice Verchère et Philippe Cochet.
Comment cela va se terminer ?
Les déclarations de candidatures aux cantonales sont ouvertes du 13 au 20 février. On va donc rapidement y voir plus clair.
Michel Mercier pourra garder la présidence du conseil général ?
Si l’UMP gagne neuf cantons comme on peut l’espérer, la question d’une requalification de la majorité départementale va se poser. Mais on verra ça le lendemain du 1er tour. Déjà, il faudrait que les médias parlent davantage des cantonales car ces élections sont tombées dans les oubliettes alors que le département fait beaucoup de choses.
L’UMP peut prendre la présidence du conseil général ?

Je ne peux pas lire dans le marc de café. Mais on aura un groupe plus important que l’UDF après ces élections cantonales. De plus, il y a les conseillers généraux radicaux, Bernard Fialaire et Daniel Pomeret, dont le parti, qui est celui de Borloo, est allié à l’UMP.
Aujourd’hui, ces élus radicaux ne sont pas avec l’UMP ?
Ils viennent aux réunions militantes de l’UMP du Rhône mais au conseil général, ils siègent au groupe UDF. Donc il faudrait qu’on sache où ils sont ! Mais peut-être que Michel Mercier lui-même viendra à l’UMP. Pourquoi pas ! S’il veut venir, c’est ouvert ! Il serait le bienvenu.

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