Départementales : quelle nuance de droite pour le Rhône ?

Pratiquement toujours dirigé par les centristes, il devrait rester à droite cette année encore. Mais quelle nuance de droite se dessine pour le Rhône ?

Deux camps sont largement favoris : l'UDI, sortante, et l'UMP. Les chefs de file des deux partis, Daniel Pomeret et Christophe Guilloteau, aspirent à prendre la présidence du Conseil départemental. Mais leurs expériences de conseillers généraux alimentent leurs critiques. L'UMP reproche à Daniel Pomeret d'avoir signé les emprunts toxiques du Rhône. Tandis que l'UDI reproche à Christophe Guilloteau d'avoir toujours tout voté, sans opposition, avant de se transformer en "apparatchik".

Après le centre et la droite, l'extrême-droite entend également jouer un rôle prépondérant dans le scrutin de dimanche. Annoncé en tête au niveau national, le FN sera probablement moins à l'aise dans le Rhône. Mais sa présence dans les 13 cantons lui permet d'envisager plusieurs seconds tours, voire d'obtenir 2 ou 4 élus selon ses prévisions. Et le Beaujolais pourrait alors confirmer son statut de terre propice au vote FN.

Le Parti Socialiste, en position favorable de challenger en 2011, n'est plus que l'ombre de lui-même, la faute au nouveau découpage électoral qui prive la gauche des cantons urbains et de Lyon. Le parti présidentiel annonce vouloir obtenir 4 élus. Sauf surprise, il n'est pas en position d'en gagner plus.

D'autres partis comme Debout la France ou le PC et EELV proposent également des candidats dans plusieurs cantons du Rhône. Leurs chances d'accès au second tour sont compliquées.

UDI et UMP : deux visions vraiment différentes ?
Le député UMP du Rhône Christophe Guilloteau est clair : il fait campagne sur deux promesses fortes. Il refusera toute augmentation d'impôt ou création de nouvelles taxes dans le Rhône. Et réalisera un audit s'il est élu, pour potentiellement abaisser le train de vie du Département.

Quant au maire UDI d'Anse, il préfère vanter le bilan de Michel Mercier et de Danielle Chuzeville. Et promet aussi de ne rien détruire pour poursuivre sans accroc la jeunesse du Nouveau Rhône.

Globalement, leurs visions ne sont pas si éloignées que ça, UDI et UMP ont été partenaires durant de longues années. Aucun ne prône la rupture des relations avec la Métropole (au contraire !) ou encore de délocaliser le siège du Conseil départemental, à Villefranche-sur-Saône par exemple. La différence se fera peut-être sur les projets pour les cantons.