En 1975, révoltées par une répression grandissante qui les envoyait en prison pour une simple présence sur la voie publique, les travailleuses du sexe lyonnaises avaient occupé cette église pour protester contre ces arrestations. 40 ans après, la répression continue à Lyon selon les associations.
A l'initiative de la STRASS (syndicat du travail sexuel), elles réclament l'abrogation du délit de racolage, l'abrogation des lois sur le proxénétisme, l'abandon du projet de pénalisation des clients, la régularisation de toutes les travailleuses sans papier, la revalorisation des aides sociales ou encore la dépatholigisation des transidentités.
Pour ces associations, les lois actuelles ne permettent pas aux prostituées de changer de métier car elles accumulent beaucoup d'amendes. "Ce sont des dettes qui peuvent monter à 15 000, 20 000 euros de PVs qu'elles n'ont pas pu payer. Quand elles veulent changer d'activité, c'est impossible. Si elles trouvent un travail où elles sont payées 1000 euros, elles savent qu'il y aura des saisies sur salaire pour rembourser les dettes au trésor public pour PV impayé. La seule solution que les travailleuses du sexe ont c'est de retourner dans la rue pour payer les amendes", nous explique Antoine Baudry, animateur de prévention au sein de l'association lyonnaise Cabiria.
Cette manifestation permettra aux travailleuses du sexe de se faire entendre à deux semaines de l'examination de la loi sur la pénalisation des clients par l'Assemblée Nationale. Les organisateurs attendent entre 150 et 200 personnes ; des prostituées de Lyon mais également des travailleuses du sexe venues de l'étranger.
Mardi 2 Juin 2015 à 06h45
Les prostituées manifestent à Lyon contre la répression, 40 ans après Saint-Nizier
A l’occasion des 40 ans de l’occupation de l’église Saint-Nizier située
dans le 2e arrondissement de Lyon, les prostituées manifestent ce mardi
après-midi pour protester contre la répression de la municipalité de
Lyon.
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Excellente analyse !
Signaler RépondreTu sais, il y a les reportages TV aussi
Signaler RépondrePar exemple récemment sur Arte l'envers du décor en Thaïlande
Tu peux même voir ça sur YouTube ou en en replay sur Arte
Mais tu peux aussi préférer ne rien voir
C'est sûr que ça a un côté rassurant n'est il point
Ne fréquentant pas ces quartiers, il est vrai qu'il est difficile
Signaler Répondrede constater.
Interdire la prostitution est une vaste blague, on ne dit pas que c'est le plus vieux métier du monde pour rien.
Signaler RépondreL'état ferait mieux de l'autoriser, de la taxer et de l'ultra contrôler.
Ca ferait rentrer de l'argent, et sécuriserait le travail de ces femmes qui contrairement au idées reçues ne font pas forcément toutes ça sous la contrainte, et empêcherait la traite des femmes.
Mais pour ça il faut du courage politique.
A voir le triste état des quartiers dans lesquels les maisons de tolérances existent (Allemagne, Pays Bas, Asie du sud-est bien entendu...) je ne sais vraiment pas quelle est la bonne solution
Signaler RépondreEt puis c'est presque un combat d'arrière garde, le racolage se faisant maintenant via internet
bonjour, pour rebondir sur votre métaphore poissonnière je dirai qu'on touche le fond, ce qui fait de vous une tanche
Signaler RépondreELLES DEVRAIENT PLUTÔT FAIRE PARTIE DU SYNDICAT DE LA PÊCHE. !!!!!!! Avec leurs MAQUEREAUX. .......!
Signaler Répondrehttp://blog.francetvinfo.fr/deja-vu/files/2013/11/Tarif_d_un_BORDEL_ORIGINAL-600x393.jpg
Signaler RépondreC'est le résultat de la fermeture des maisons de tolérance.
elles peuvent remercier Marthe Richard !