En effet, le maire socialiste de Lyon a refusé de présenter un candidat PS. Ce qui a déclenché le mécontentement de certains militants socialistes et notamment de Yann Crombecque, porte-parole du NPS qui a demandé l’arbitrage de François Hollande. Alors qu’une pétition circule déjà.
Gérard Collomb a donc tenu à justifier publiquement son choix : “Il ne faut pas tomber dans une politique de clan” a-t-il déclaré. Et le maire d’insister sur l’apport décisif du Modem pour son élection à la mairie de Lyon : “Il est logique que je soutienne ceux qui m’ont aidé. Ce ne sont pas des partenaires kleenex qu’on peut jeter quand on en n’a plus besoin ! De plus, Thomas Rudigoz est quelqu’un de bien, avec des valeurs humaines qui me correspondent.”
En effet, contrairement à la direction locale du parti centriste qui ne voulait pas trancher entre Collomb et Perben, Thomas Rudigoz s’était déclaré en faveur du candidat socialiste en mars dernier. Et il a réaffirmé son engagement au cours de cette conférence de presse : “Eric Lafont, le candidat Modem, n’avait aucune chance d’être au deuxième tour. Entre Perben et Collomb, il n’y a pas photo !”
Le problème, c’est que le Modem ne soutient toujours pas cette candidature. Puisque c’est Anne Pellet qui sera la candidate officielle de ce parti. Du coup, Thomas Rudigoz a lancé un appel à sa famille politique : “Il faut qu’on arrive à se respecter les uns les autres et qu’on arrête les attaque à travers la presse”.
Quant à Gérard Collomb, il peut espérer, grâce à cette politique d’ouverture, séduire quelques élus centristes au conseil général. Décisif quand on sait qu’en cas de victoire de Thomas Rudigoz à cette élection cantonale, il suffirait d’un ou deux ralliement à la gauche pour espérer prendre le contrôle du conseil général dirigé par l’UDF Michel Mercier, toujours allié à l’UMP. Mais Gérard Collomb n’a pas souhaité se prononcer sur cette question. “On en n’est pas là ! Il faut déjà remporter cette étape” a-t-il esquivé.