Honoraires : les chirurgiens lyonnais montent au créneau

Honoraires : les chirurgiens lyonnais montent au créneau

Le Syndicat national des chirurgiens orthopédistes (SNCO) et le Syndicat national des chirurgiens viscéraux et digestifs (SNCVD), les deux principaux syndicats de chirurgiens, ont milité mercredi à Lyon, au cours d’une conférence de presse, pour la création d'un secteur optionnel, alors que des négociations entre la Sécurité sociale et les médecins portant notamment sur les dépassements d'honoraires doivent débuter aujourd’hui à Paris.

L’objectif de ce nouveau secteur : permettre à des médecins libéraux de pratiquer, sur une partie de leur activité, des dépassements d'honoraires, mais remboursés par les complémentaires santé. Ce qui permettrait de soutenir une profession "en danger",  selon ces deux syndicats, car "Il ne s'agit plus aujourd'hui de se demander '”Par qui serez-vous opéré demain ?”, mais plutôt “Serez-vous opéré demain ?”, a souligné le Dr Jacques Caton, chirurgien orthopédique.
Et de mettre en cause la sécurité sociale qui n’a pas réévalué un certain nombre d’actes depuis 20 ans. Exemple : une opération de chirurgie de prothèse totale de hanche était facturée 452,77 euros en 1988 contre 459,89 euros en 2008. Alors que la facture devrait être aujourd'hui de l'ordre de 900 euros selon ces syndicats.
Mais ce nouveau secteur permettrait aussi de mettre fin à un système compliqué et inégalitaire entre des médecins de secteur 1 qui doivent appliquer les tarifs sécu, donc multiplier les actes, et les médecins de secteur 2 qui peuvent dépasser ces tarifs, une somme qui reste à la charge du patient.
Selon une étude réalisée par l’Inspection générale des affaires sociales, Lyon décrocherait même la palme pour les dépassements pratiqués par les chirurgiens et les anesthésistes : 139 800 euros par anesthésiste en 2005, soit 40 % du total de leurs honoraires, 113 640 euros pour un chirurgien lyonnais, soit 52 % de leurs honoraires. Alors que les moyennes nationales sont respectivement de 71 600 euros et 53 700 euros.

A lire également, le dossier publié dans Lyon Mag sur les honoraires.

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