Modem : deux candidats de "rassemblement"

Modem : deux candidats de "rassemblement"

Le Villeurbannais Richard Morales est candidat à la présidence départementale du Modem. Face à lui : Cyrille Isaac-Sibille, élu à Sainte-Foy-lès-Lyon. Deux médecins qui vont s’affronter le 28 septembre prochain.

“Mon projet, c’est de rassembler les centristes, y compris ceux qui se sont égarés sur des listes de droite ou de gauche aux dernières élections municipales”, affirme Richard Morales, l’un des deux candidats à la présidence du Modem dans le Rhône. Ce pneumologue de 58 ans bien implanté à Villeurbanne et dans l’est lyonnais, se dit prêt à réunir “la famille démocrate”. Ses atoûts : il a présenté une liste Modem au 1er comme au 2nd tour des élections à Villeurbanne, en restant fidèle à la ligne défendue par François Bayrou sans s’aligner sur le PS ou l’UMP. Mais aujourd’hui, il ne lance aucun anathème contre ceux qui ont fait un autre choix.

De plus, Morales a l’habitude de parler sans langue de bois. Il a d’ailleurs accordé en juillet dernier une interview à Lyon Mag qui a fait des vagues chez les centristes lyonnais puisqu’il tirait un bilan sans concession des divisions centristes. Et aujourd’hui, il accuse son concurrent, Cyrille Isaac-Sibille, de vouloir au contraire “décapiter” les élus qui ont rejoint le PS ou l’UMP dès le premier tour aux élections municipales. Mais ce médecin ORL de 49 ans, affirme vouloir au contraire jouer lui aussi la carte “du rassemblement”. En mettant en avant qu’il est soutenu à la fois par Eric Lafont, chef de file des autonomistes du Modem à Lyon et Roland Crimier, le maire de Saint-Genis-Laval également vice-président de la communauté urbaine aux côtés de Gérard Collomb. Mais Cyrille Isaac-Sibille réclame une campagne “apaisée” en promettant de ne "rien dire de méchant sur Richard..." Et quand aux liens supposés de son concurrent avec Michel Mercier, le président du conseil général, cet élu estime que c’est “un procès d’intention" auquel il se refuse lui-même : "si j'écoute bien Richard Morales, on est sur la même ligne politique puisqu'on veut tous les deux que le Modem soit une troisième voie entre l’UMP et l’UDF". Mais il insiste quand même sur le fait qu'il n'a "aucune nostalgie pour l’UDF"  et qu'il veut entrer dans "l'ère modem".


Nouvelles têtes
Mais Richard Morales n’est pas en reste puisqu’ils se présentent avec Matthias Rambourg et Sébastien Perros, mais aussi de nombreux élus de l’agglomération, à l’Est avec Frédéric Perrot de Rillieux, Frédéric Herlemont de Meyzieu, mais aussi à l’ouest avec Pierre Constantini d’Ecully ou Michèle Genet de Sainte-Foy. Sans oublier Habib Darwiche, de Saint-Priest, ou Quentin Thévenon, le président des Jeunes démocrates du Rhône.

Difficile de faire un pronostic. Les caciques de l’ex-UDF lyonnaise sont absents de cette élection. Pas de traces de Max Vincent, maire de Limonest, ou de Bernadette Bertrix, conseillère générale, qui ont préféré rester en retrait. Il faut dire qu’ils ont un temps espéré que l’UDF revienne à ses alliances traditionnelles avec la droite. Même silence de Gilles Vesco, élu sur la liste du maire PS de Lyon Gérard Collomb, ou de Marc Augoyard, qui avait au contraire choisi son rival UMP Dominique Perben
Pour leur 165 colistiers, ces deux médecins ont donc préféré s’appuyer sur de nouvelles têtes. Réponse le 28 septembre prochain, où tous les adhérents à jour de cotisation pourront voter.

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