Témoignage : "J'ai pris en stop le meurtrier du petit Valentin"

Le meurtrier du petit Valentin est passé par le Beaujolais le 13 juin avant de rejoindre la Saône-et-Loire puis Lagnieu dans l’Ain. Un nouveau témoignage sur son itinéraire.

“Le 13 juin, j’étais tranquillement en voiture, il faisait un beau ciel bleu et je devais aller chercher ma mère sur la place de Theizé dans le beaujolais vers 16h30 pour la ramener à la maison”, raconte Marie, 19 ans, une des automobilistes qui a accepté de prendre en stop Stéphane Moitoiret et sa compagne Noëlla Hégo. Et elle poursuit : “Je ne lui ai pas répondu tout de suite car je voulais voir avec ma mère. Quand il l’a vu arrivée, il a brutalement changé de comportement. Il ne voulait plus que je l’emmène. Cela m’a paru bizarre. Mais ma mère a accepté de les prendre. Ils ont chargé trois gros sacs de voyage bien abîmés et quatre grands sacs poubelle dans le coffre et ils sont montés à l’arrière. Ils sentaient vraiment très mauvais. Ma mère leur a demandé ou ils voulaient aller, ils nous ont demandé de les déposer dans “un village sans commerce”. Ce qui nous a paru étrange. Ma mère a continué à poser des questions, notamment sur ce qu’ils faisaient dans la vie. Ils ont répondu qu’ils venaient des Etats-Unis, qu’ils étaient dans le commerce et qu’ils recherchaient des nouveautés. On s’est tout de suite rendu compte qu’ils mentaient. Mais on avait pitié pour eux. Seul Stéphane Moitoiret parlait, Noëlla Hégo restait dans son coin avec son chat. Finalement on les a déposés à Jarnioux, à quelques kilomètres de Villefranche. Après le meurtre du petit Valentin et l’appel à témoin lancé par les gendarmes, ma mère a appelé et on s’est rendu au poste. Les gendarmes cherchaient à savoir si Moitoiret pouvait être l’auteur d’autres meurtres. Ils m’ont également dit qu’il était schizophrène et qu’apparemment il entendait des voix. Ce serait d’ailleurs une voix qui lui a dit de tuer le petit Valentin. Avec le recul quand je vois ce qu’ils ont fait, je me suis dis qu’on a eu de la chance qu’il soit dans un bon jour. Maintenant, je réfléchirai à deux fois avant de prendre un auto-stoppeur.”

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