Affaire Preynat : le procès du cardinal Barbarin fixé au 4 avril

Affaire Preynat : le procès du cardinal Barbarin fixé au 4 avril
Le Cardinal Barbarin cité à comparaitre dans l'affaire Preynat - Lyonmag.com

Cité à comparaitre par dix victimes présumées du père Preynat, le cardinal Barbarin sera jugé du 4 au 6 avril prochain devant la 11e chambre pour non-dénonciation d’agressions sexuelles. La date du procès a été fixée ce mardi par la 6e chambre correctionnelle.

Il aurait dû se tenir les 30 et 31 janvier prochains, mais Me Jean-Félix Luciani, avocat de Philippe Barbarin, était retenu aux assises de Valence.

Le cardinal Barbarin sera donc cité à comparaître aux côtés de six autres personnes, dont l’ex-directeur de cabinet du cardinal, Pierre Durieux, la chargée de la cellule d’écoute des victimes de prêtres du diocèse de Lyon, Régine Maire ou encore Luis Ladaria Ferrer, le secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi au Vatican. Pour ce dernier, le parquet a réalisé une énorme boulette en transmettant hors délai la citation à la chancellerie. Les parties civiles devront donc reciter Luis Ladaria Ferrer si elles le souhaitent.


L’audience de ce jour a également fixée à 500 euros, la somme que chaque plaignant devra payer si la justice juge la procédure abusive.

Car l’affaire avait été classée sans suite par le parquet, mais dix victimes du père Preynat ont choisi de mener un nouveau recours. Ces dernières reprochent notamment au cardinal Barbarin de ne pas avoir dénoncé les agissements du père Preynat dès lors qu’il fut informé des faits, et de l’avoir maintenu en fonction, au contact d’enfants, jusqu’en 2015. Un délit passible de trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

Barbarin présent au tribunal, pas d'actualité selon sa défense

"Il n'y avait pas d'infraction pénale. Il n'y en avait pas hier, et il n'y en a pas aujourd'hui", a réagi Jean-Félix Luciani, l'avocat de Philippe Barbarin. Il a évoqué une "procédure dispensable". "Je ne crois pas que ce soit quelque chose que nous redoutions. Des efforts avaient été faits dans le dialogue. Un procès, ce n'est pas le lieu idéal pour le dialogue. Cette procédure est en trop et est juridiquement infondée. Sur le plan humain, elle est difficile à vivre pour quelqu'un qui depuis des mois fait l'objet d'accusations injustes", a conclu l'avocat, qui partage la défense du cardinal avec André Soulier. Selon lui, la venue de l'archevêque de Lyon au tribunal n'est pas d'actualité aujourd'hui.

"C'est le début du long processus initié pour répondre à ces questions fondamentales sur le droit. On espère un débat riche et passionnant. Et que ça pourra redéfinir précisément le champ d'application de la loi sur la non-dénonciation", a indiqué François Devaux, le président de l'association de victimes La Parole Libérée.

Le père Preynat, lui, a été mis en examen en 2016, pour des faits de pédophilie sur des scouts de la région lyonnaise, commis jusqu’en 1991.

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11 commentaires
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Post politique le 20/09/2017 à 12:06
post politique a écrit le 20/09/2017 à 11h40

En cas d'atteintes ou sévices graves infligés à un mineur de 15 ans ou à des personnes particulièrement vulnérables, les révélations sont autorisées et la Justice n'exercera aucune poursuite pour violation du secret professionnel ( ici le secret de la confession) .
La confession relève d'un rite religieux respectable et non d'une loi Républicaine et dans ce cas, le secret n'est pas absolu mais relatif..
Par ailleurs, dans un Etat laïque, les lois religieuses ou canoniques ne sont pas au-dessus des lois républicaines.
La pardon, même divin, n'efface pas la Justice.
Laissons donc la Justice suivre son cours.

Pour approfondir ce sujet : www.la-croix.com/Religion/Le-secret-confession-2016-06-06-1200766627

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post politique le 20/09/2017 à 11:40

En cas d'atteintes ou sévices graves infligés à un mineur de 15 ans ou à des personnes particulièrement vulnérables, les révélations sont autorisées et la Justice n'exercera aucune poursuite pour violation du secret professionnel ( ici le secret de la confession) .
La confession relève d'un rite religieux respectable et non d'une loi Républicaine et dans ce cas, le secret n'est pas absolu mais relatif..
Par ailleurs, dans un Etat laïque, les lois religieuses ou canoniques ne sont pas au-dessus des lois républicaines.
La pardon, même divin, n'efface pas la Justice.
Laissons donc la Justice suivre son cours.

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MAX le 20/09/2017 à 10:22

Il sera relaxé, j'en suis certain...!

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le brin de lucidité authentique le 20/09/2017 à 08:16

A envoyer en taule

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Nostromo le 20/09/2017 à 07:28
Dietrich a écrit le 19/09/2017 à 17h53

Mea culpa, je ne comprends pas bien ; il va devant la Justice pour des faits commis, il y a 30 ans , alors qu'il n'était pas à Lyon.

Il faut voir un peu plus loin et considérer ce procès comme un avertissement général
Ce genre d'attitude, les faits bien sûr mais aussi le silence de l'église, ne sont plus tolérés et seront systématiquement sanctionnés

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lol le 19/09/2017 à 22:24

Pas très catholique tout ça !!!

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Quelle honte le 19/09/2017 à 19:14

Il est toujours libre??? comme son protégé pépère Preynat violeur multi-récidiviste!!!

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A BIENTOT le 19/09/2017 à 18:21

Pourquoi faire trainer si longtemps, comme il à couvert certaines histoires, qu'ils le condamne ou pas et c'est fini, mais là ça engraisse les avocats.

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Il suffit de lire: le 19/09/2017 à 17:59
Dietrich a écrit le 19/09/2017 à 17h53

Mea culpa, je ne comprends pas bien ; il va devant la Justice pour des faits commis, il y a 30 ans , alors qu'il n'était pas à Lyon.

"Ces dernières reprochent notamment au cardinal Barbarin de ne pas avoir dénoncé les agissements du père Preynat DES LORS qu’il fut informé des faits, et de l’avoir maintenu en fonction, au contact d’enfants, jusqu’en 2015."

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Dietrich le 19/09/2017 à 17:53

Mea culpa, je ne comprends pas bien ; il va devant la Justice pour des faits commis, il y a 30 ans , alors qu'il n'était pas à Lyon.

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intouchable le 19/09/2017 à 16:58

Non pas comme dans le film mais a en réalité selon son avocat /la réalité être un homme d Eglise ne dispenses pas d être présent à son procès à moin que se on croit supérieure à la lois

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