Pour ces déplacements à hauts risques, qui prenaient vingt minutes via les voies rapides, les détenus ont été transportés dans des fourgons par groupes de seize. Ceux, jugés les plus dangereux, ont été divisés en groupes de huit. Et pour soutenir les forces au sol, un hélicoptère effectuait des rotations au dessus des convois. L’opération s’est finalement achevée vers 16 heures sans incident majeur, selon la direction de l’établissement pénitentiaire. Mais hasard du calendrier, cette opération intervenait à la veille d’un mouvement national des personnels pénitentiaires. Depuis ce matin, des surveillants de la prison de Corbas sont rassemblés devant la porte de l’établissement. Ils bloquent les extractions judiciaires. Cette action nationale doit durer quatre jours. Elle pourrait retarder les transferts des anciennes détenues de la prison de Montluc, même si selon Pascal Rossignol, le représentant de l’UFAP Rhône-Alpes, « l’opération n’est pas encore annoncée. L’administration pénitentiaire préfère pour l’instant attendre que les nouveaux pensionnaires de Corbas, détenus et fonctionnaires, prennent leurs marques. »