SACVL : des élus appelés à ne pas s'exprimer

SACVL : des élus appelés à ne pas s'exprimer

Les soucis financiers de la SACVL (1) mettent mal à l’aise la majorité. Deux élus au moins (Emmanuel Hamelin, membre du groupe UMP "Ensemble pour Lyon" au Conseil Municipal, et Christophe Geourjon, président du groupe « Lyon démocrate-Modem »), ont été priés de ne pas s’exprimer sur le sujet lors du Conseil municipal de vendredi.

« J’ai été contacté la veille du Conseil, par téléphone. L’appel a duré une bonne trentaine de minutes. On m’a demandé de ne pas intervenir sur la SACVL » témoigne l’un d’eux. Richard Brumm, adjoint aux finances du maire de Lyon a motivé son appel par « des négociations en cours avec la banque » à ne pas entraver.

« J’ai répondu que je comprends bien le contexte à court terme à condition que le maire de Lyon nous fournisse des informations supplémentaires en septembre et qu’un débat ait lieu à l’automne » explique Christophe Geourjon. Malgré les « pressions », Emmanuel Hamelin a évoqué le dossier SACVL lors du Conseil municipal de vendredi, demandant des explications quant à la perte de 30 millions d’euros par la société de même que des renseignements sur les outils et les moyens existants permettant de suivre et de contrôler l’activité des SEM (2) où la ville de Lyon est majoritaire. Réponses attendues dès la rentrée.

La SACVL (Société anonyme de construction de la ville de Lyon) est une société alliant fonds publics et fonds privés. La Ville de Lyon en est l’actionnaire majoritaire ; elle détient plus de 70% des parts. En 2007, en pleine crise des subprimes, ses dirigeants souscrivaient à des emprunts à risques, appelés aussi « emprunts toxiques ». L’accord conclu avec CALYON, une filiale du Crédit agricole, portait sur des produits spéculatifs indexés sur les valeurs interbancaires européennes. La SACVL et CALYON sont en ce moment même en négociation en vue de résilier ce contrat dont l’échéance est fixée à 2022. La perte de 30 millions d’euros a conduit la SACVL à revendre plus de 500 logements sociaux. Affaire à suivre.

Abdelwahid Djaballah


(1)    lire l’article « La ville de Lyon intoxiquée par ses « propres » emprunts » : www.lyonmag.com/article/10732/logements-sociaux-la-ville-de-lyon-intoxiquee-par-ses-propres-emprunts

(2)    SEM : Société d’économie mixte

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4 commentaires
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C'EST MOI le 09/04/2010 à 21:09

On paye les gens 1000 € par moi on gagne dejà de l'argent ! apres on le place dans des trucs louche on paume 47 millions € et les memes employés rembourse par leurs impots vive la France Quand je serai en retraite je quitte ce pays.

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Paf le chien le 09/04/2010 à 21:01

Bravo l'argent appel l'argent mais il y a des employés qui en patissent mais les riches s'en moquent ils ne connaissent pas les fins de moi le 15 , avec un salaire d'une moyenne de 1000euro par moi ils peuvent jouer avec l'argent que nous remboursserons bien sur par les impots .

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Kesako le 16/07/2009 à 09:22

Dans quelques mois, l'affaire aura accouché d'une souris et quelques lampistes feront les menus frais d'un dossier à plusieurs millions d'euros que les contribuables paieront. Tout va bien, dormez tranquille !

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Amicale Lyonnaise le 13/07/2009 à 16:40

On brade le social sur fond de négociation avec la banque. On voit toute l'utilité du Brumm dans cette histoire. Un argument qu'un avocat n'oserait pas utilisé sans faire rire ses pairs. Plus sérieusement, les affaires s'accumulent. e-vero

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