Lyon Mag : Concrètement, avez-vous des appréhensions si ce projet de loi venait à être voté ?
Jean-Paul Borrelly : Je crois qu’aujourd’hui, lorsque l’on est policier, on est là pour faire appliquer les lois de la République. Quelles qu’elles soient. Il y a des lois aussi difficile à faire appliquer que celle qui sera peut être votée sur le port de la burqa. Il ne nous appartient pas de juger. Nous sommes des exécutants des lois de la République. Nous ferons appliquer cette loi sans aucun état d’âme si celle-ci doit être votée.
Mais sur le terrain, cela ne sera pas tout à fait délicat d’aller interpeller ces femmes ? N’avez-vous pas peur de représailles, par exemple ?
Des représailles, nous en avons quand nous interpellons des trafiquants de drogue ou quand nous mettons fin à des affaires criminelles graves. Aujourd’hui, on peut le craindre. Mais peu importe, nous sommes là pour faire notre métier. Il est évident que cette mission sera très délicate. Mais finalement comme un nombre incalculable de missions dévolues aujourd’hui à la Police Nationale.
Cette mission là n’est donc pas plus périlleuse que les autres ?
Cette mission, si elle fait partie de nos prérogatives après vote de la loi, fera partie de nos missions délicates. Mais cela au même titre que bon nombre de missions dévolues à l’ensemble des policiers de notre pays.
Que pensez-vous du spectre du caillassage brandi par les opposants qui anticipent des interpellations musclées dans les cités ?
Je crois que les personnes qui portent la burqa représentent 2 000 à 3 000 personnes dans le pays. Aujourd’hui, il faut arrêter de crier au loup. Nous avons bien d’autres choses à faire. Si cette loi est votée, elle sera mise en application et les policiers la feront respecter. Il faut arrêter de stigmatiser. Il faut raison garder et se préparer, dans un souci de préservation de la dignité humaine, à faire appliquer cette loi dans les meilleures conditions.
Je connais plusieurs officiers de police et certains, contrairement au monsieur interrogé ici sont totalement blasés de ce genre de missions. Après la politique du chiffre, et la burqa, comment rendre la police encore moins populaire ?
Signaler Répondre"Je crois que les personnes qui portent la burqa représentent 2 000 à 3 000 personnes dans le pays." source ?
Signaler Répondrebravo à ce cher Jean-Paul Borrelly, une telle conscience professionnelle me fait chaud au c?ur. c'est un peu de mon enfance qui refait surface
Signaler Répondreje suis toujours aussi surpris de voir que dans cette affaire, les même qui nous parlent de dignité de la femme et d'égalité homme femme sont ceux qui laisse justement ces inégalités se perpétuer à grande échelle depuis toujours. Sur la question des retraites, sur les salaires, sur la représentativité dans les institutions et entreprises ....... Des millions de françaises subissant des inégalités tous les jours, ca ne les dérange pas, non ce qui frustre les hommes politiques, ce sont 400 burqas...... elle est belle l'identité nationale....
Signaler Répondrequelle interview, on dirait un robot... Au moins ça les occupera. Et je leur souhaite bien du courage pour aller dans les cités...
Signaler RépondreLe problème, c'est la mauvaise intégration dans le creuset républicain... Le modèle a fait long feu...
Signaler RépondreLa Police n'a pas autre chose à faire que d'aller interpeller pour des outrages vestimentaires... Non, mais vraiment, à ce rythme là, nous, concitoyens, allons nous entretuer dans moins de 10 ans... et c'est bien triste...
Signaler Répondre